Chapitre 24

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De retour à la maison, tout le monde regagna ses quartiers. Louise offrit d'accueillir Léo dans sa chambre, cette solution semblait mieux que le canapé du salon. Il était évident que c'était aussi pour que ces deux-là puissent parler un long moment. Il fallait dire qu'il y avait beaucoup à dire.

- Ça me rappelle les fois où tu venais dormir à la maison, dit Léo en installant son sac de couchage sur le matelas que la maman de Louise venait de poser.

- Oui, c'étaient des moments super chouettes, avant que tu ne partes...

- Je sais que mon départ t'a surprise, et moi aussi, je te l'assure.

- Tu n'avais pas l'air de trouver ça très triste pourtant...

- Tu sais comment je suis : j'aime toujours découvrir de nouvelles choses et là c'est quand même la capitale.

- Et moi ? Ce n'est pas si important ? L'aventure est plus importante que ta meilleure amie ?! Tu es parti avec un grand sourire.

- Mais j'étais triste aussi Louise, tu comptes beaucoup pour moi et tu le sais !

- Et pourquoi tu ne m'as jamais répondu ? Pendant un an je n'ai pas eu de tes nouvelles ? Tu imagines ce que c'est ? Un an que j'attendais de lire tes lettres, un an que je me demandais si tu ne m'avais pas oubliée... et un an que j'essayais de comprendre ce que j'avais pu faire pour ne plus que tu me parles comme ça.

- Ce n'était pas une décision facile à prendre, mais j'étais obligé Louise.

Surprise, la jeune collégienne se tut et laissa son ami expliquer cette dernière phrase énigmatique. Le jeune garçon prit un instant puis expliqua qu'il avait été surpris de la première lettre de Louise. La jeune fille avait indiqué alors qu'elle ne voulait plus rien continuer après le départ de son ami, que celui-ci était la raison pour laquelle elle avait été si bien et que sans lui, rien ne serait plus pareil. Ces mots, si forts, Léo ne les avait pas acceptés. Il lui était impensable que sa meilleure amie cesse d'être qui elle était vraiment. Au fond, il n'avait rien fait de particulier : ils étaient seulement deux enfants qui s'étaient bien trouvés, mais Louise était déjà comme elle était. Léo n'avait pas voulu accepter que son amie eût limité ce qu'elle était et ce qu'elle faisait à lui.

- C'est pour ça que je ne t'ai pas écrit Louise. Pour que tu vois par toi-même que tu pouvais bien vivre de la même manière. Et tu l'as fait ! C'était dur de ne pas t'écrire, mais les lettres et les indices que je t'ai laissés ce mois-ci ont permis de te le faire comprendre. Et ce que tu as fait pour Alice le montre bien : tu n'as même pas continué à chercher qui se cachait derrière ces mystérieux indices, car ce qui comptait c'était d'aider Alice. Tu n'as donc pas besoin de moi. Nous resterons toujours amis, c'est sûr, mais qui tu es ne dépend que de toi. C'est finalement ça que ces fêtes montrent : ce qui les rend belles et nous rend unique et ce que nous décidons, et pas le fait que notre passé dépende de quelqu'un.


FIN

Calendrier de l'avent 2020 - La quête de NoëlOù les histoires vivent. Découvrez maintenant