Achille a hâte de la revoir. Quand il voit le vélo rouge, son visage se fend d'un sourire. Il s'installe contre son arbre et sort ses affaires. Il remarque qu'elle n'a pas ses écouteurs et que son dessin n'est pas commencé, comme si elle l'avait attendu. Le sourire d'Achille se renforce à cette idée. Alors, il la fait rire en se plaignant des touristes ingrats et ils se moquent tous les deux des marmots brailleurs de la plage. Ils débattent ensuite sur le meilleur parfum de glace qu'il existe. Achille place le sorbet mangue-framboise au-dessus de tout, tandis qu'Aristoline s'insurge : rien ne vaut deux boules stracciatella. Le lendemain, Achille grommelle parce que la glace qu'il lui a apportée à presque toute fondue. Aristoline rit : elle est touchée par ce geste.

Dans la clarté de cet après-midi de juillet, leurs visages s'illuminent quand ils commencent à partager leur passion commune pour la lecture. Demain, promet Achille, il lui montrera les dessins qu'il a fait, inspirés de leurs livres favoris.

          Aristoline s'émerveille face à ses pages de carnets. Il rougit devant ses compliments. À son tour, elle décide de lui montrer ses dessins de l'océan qu'elle fait chaque jour. Achille est impressionné : ces dessins sont tellement différents ! Pourtant, c'est le même océan, remarque-t-il bêtement. Elle rit. En la voyant si heureuse, Achille, sur un coup de tête, lui demande si elle veut venir avec lui à la fête sur la grande place organisée pour le 14 juillet. Il lui fera rencontrer ses amis, renchérit-il. Ils vont l'adorer. Oubliant sa timidité maladive, elle accepte. Mais en rentrant sur son vélo cette fin d'après-midi la, elle regrette. A table avec son père, elle lui explique la situation. Il l'encourage à y aller. Le sourire qui depuis quelques jours est revenu sur le visage de sa fille le rend heureux. 

Parfum d'ÉtéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant