Partie 1 sans titre

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Putain, putain, putain. J'ai raté ce foutu train de merde. Tout ça à cause de ces maudits bouchons alors que c'est une ville paumée je ne sais où. Non mais purée quoi ! Enfin, de toute façon le prochain train ne doit pas être dans trop longtemps. Je partis à l'accueil voir les horaires. Il n'y avait personne. Non mais je suis tombé où ? Sérieux, vivement que ce foutu train arrive que je me barre de cet endroit... Mais attendez, le prochain train ne peut pas être à 23h, il est à peine 20h... Oh non, c'est pas possible... Je ne suis pas sorti de l'auberge. Bon, bah je n'ai plus qu'à attendre. Je reparti du hall pour aller me trouver un banc face aux voies. Et là je vis une jeune femme. Elle était plongée dans un livre. Je m'approcha et m'assis à côté d'elle. Elle était blonde avec les cheveux bouclés qui descendaient en cascade sur ses épaules. Elle leva les yeux pour me fixer, quand soudain je la reconnue. Nous étions dans la même classe cette année : terminal L. "Salut" me dit-elle avec un sourire éblouissant. Nous nous étions presque pas adressé la parole depuis que nous étions dans la même classe, pourtant l'année était déjà bien entamée. "Salut, ça va?" fini-je pas répondre. Malgré tout, cette fille m'avait toujours intrigué. Elle était magnifique certes -d'ailleurs bon nombre de mes copains étaient tombés sous son charme, mais elle leur avait tous fait comprendre gentiment qu'elle n'était pas intéressée- mais elle dégageait quelque chose d'inexplicable. Comme une certaine fragilité mais en même temps une force de caractère que je n'avais encore jamais vu auparavant. Elle m'avait toujours intimidé mais malgré tout fasciné. "Oui ça peut aller et toi ?" me dit-elle avec un regard empli de tristesse. Ses yeux brillaient comme si elle allait pleurer. A cet instant elle paraissait tellement seule -alors que d'habitude elle était toujours entourée de sa bande d'amis- que je me sentais triste face à elle. Je n'avais qu'une envie, la prendre dans mes bras pour la réconforter. Elle semble tellement mal que je ne peux pas la laisser dans cet état. Aller Milan, t'es un homme ou pas ? Tu va pas laisser une jolie fille en détresse merde. Je fini par l'attirer à moi. Elle se laissa faire et s'abandonna complètement dans mes bras et se mit à pleurer. Elle tremblait. "Chut... Calme toi. Je suis là maintenant. C'est fini..." Elle acquiesça de la tête, mais ses larmes continuaient toujours à couler de ses jolis yeux bleus. "Ça t'aiderait de me dire ce qu'il s'est passé ?". Elle se retira de mes bras, puis me regarda un long moment avant de hocher la tête de bas en haut. Je lui souris, lui intimant de commencer, ce qu'elle fait après avoir retrouvé une respiration plus lente. "Je suis venue voir mon frère jumeau... Il se trouve dans le cimetière." Les larmes recommencèrent à perler sur son visage enfantin, mais elle continua à me parler malgré tout. "Ce week-end, ça fait 7 ans qu'il est mort. Et je m'en veux encore tellement. A cause de moi, il n'a jamais était au collège, jamais eu son brevet, jamais eu de petite copine, il n'a jamais pu réaliser son rêve... J'ai foutu sa vie en l'air. Je suis vraiment horrible !" Elle tremblait et pleurait. Elle me fit un geste m'incitant à me taire et continua son récit. " C'était un jour d'automne. ça à toujours été ma saison préférée. Cet après-midi là, j'étais partie de la maison. Notre mère nous avait engueulés mon frère et moi pour je ne sais plus quoi. Elle nous avait encore une fois battus. Ces temps çi, elle le faisait tout le temps. Même quand on ne faisait rien de mal. Cette fois çi elle m'avait fait très mal. J'étais donc partie de cette maison de dingues après l'avoir dit à mon frère. Il avait vu que cette fois ci -parmi toutes les autres- notre mère ne m'avait pas ratée. Mon œil gauche était gonflé et j'avais une entaille sur tout le bras droit ainsi que l'arcade sourcilière en sang. J'avais vu la colère dans ses yeux. Du haut de ses 10 ans, il me protégeait contre tout le monde. A l'école dès que quelqu'un m'embêtait il me défendait. Il avait toujours pris son rôle de grand-frère très à cœur. On passait notre vie ensemble. Nous étions très fusionnels. On était toujours blottis l'un contre l'autre, et il aimait m'inventer toutes sortes de surnoms. Et de ce fait il ne pouvait supporter que l'on me fasse du mal. Ce jour là, il m'avait fait un bisous sur le front et m'avais dit qu'il m'aimait. Cela sonnait comme un au revoir, mais à l 'époque je n'avais pas fait attention. J'étais trop petite et trop innocente sans doute. J'étais partie le laissant seul avec notre mère. J'étais revenue quelques heures plus tard, mais c'était déjà trop tard. Elle l'avait tué. Elle l'avait tué. Elle l'avait tué putain ! Son propre fils ! Et tout ça c'est de ma faute. C'est de ma faute... De ma faute si mon frère est mort ! C'est à cause de moi. De moi tu m'entends !" Elle ne tenait plus. Elle était blottie tout contre mon torse. elle tremblait et pleurait toutes les larmes de son corps. "Chut... Ce n'est en aucun cas de ta faute. Ok ?". "Si c'est de ma faute. Je n'aurai jamais du le laisser avec elle. Je savais qu'elle était folle. Mais je suis partie et je l'ai laissé seul avec elle. Je l'ai tué... J'ai aidée cette sorcière à le tuer. Mon frère que j'aimais tant... Je la déteste ! Je la hais de toute mon âme. Mais je me déteste encore plus... Comment j'ai pu lui faire ça...".
"Ce n'est pas toi qui l'as tué. C'est ta mère ! Ton frère savait ce qu'il faisait. Il voulait te protéger, car il t'aimait. Il voulait que tu vives, que tu sois heureuse. Il n'aimerait pas que tu t'en veuilles pour quelque chose qui n'est pas de ta faute. Tu mérites de vivre. Et c'est pour cela qu'il est mort. Il n'est pas mort en vain, il est mort pour que tu puisses être heureuse. Car il t'aimait, il voulait que tu vives ta vie. Et tu dois le faire, pour lui mais surtout pour toi." Elle me regarda les yeux rouges et le visage recouvert de longues traces noires. Elle me fendait le cœur. Comment une telle femme à pu l'enfanter ? C'est tellement horrible ce qu'elle lui a fait subir... Elle a non seulement ôté la vie d'un de ses enfants, mais en plus elle à gâché la vie de sa fille. C'est inhumain de faire subir ça à une enfant. Personne ne mérite de vivre ça. Mais malgré cela, elle était toujours là avec moi sur ce banc. Elle était la première à aider les gens. Elle savait toujours trouver les bons mots, tout le monde l'adorait mais pourtant personne ne la connaissait. Elle souffrait devant leurs yeux, mais tout le monde s'en fichait trop obnubilé par leurs propres problèmes. Cette fille avait toutes les raisons de craquer mais pourtant elle ne le faisait pas. Elle se serra encore plus fort contre moi. Elle avait besoin qu'on l'aide, qu'on la soutienne. Et à cet instant je su que quoi qu'il arriverai je serai là pour elle.

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⏰ Dernière mise à jour : Feb 01, 2015 ⏰

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