Chapitre 10 : Adieux difficiles

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Média : Petit dessin que j'ai fais et que je trouvais assez approprié pour le moment

... Mais tout ne se passa pas comme je l'avais prévu ...

" Je balaya d'un regard circulaire ma chambre. On y avait fouillé, c'était évident. Même si tout ce qui y régnait n'était pas en désordre, je voyais que certaines choses n'étaient pas à leur place, avaient été déplacé. Mais il n'y avais pas que ça : l'atmosphère était plus lourde, presque tendue ; désagréable. Je soupira et me redressa. Je vacilla difficilement jusqu'à mon bureau où on avait déposé mon sac de cours. Je le pris, le vida de tout ce qu'il contenait et commença à le remplir d'affaires. C'est alors que j'entendis qu'une conversation avait lieu à l'étage en dessous : mais là n'était pas le problème. J'entendais des éclats de voix masculines - ce qui en réalité est impossible puisque je suis le seul garçon de la maison. J'entrouvris doucement la porte pour ne pas qu'elle grince et passa ma tête par l'interstice ainsi créé. Je compris rapidement que les voix masculines appartenaient à des flics et qu'ils questionnaient ma mère à mon sujet. Elle paraissait avoir envie de pleurer mais ne le faisait pas : ma mère est forte, elle ne se laissera pas abattre en public. Je referma donc doucement ma porte et continua à faire mes bagages.

Ensuite, je sortis de ma chambre discrètement pour me rendre dans la salle de bain mais je me pris les pieds dans un meuble et fit tomber quelque chose. Les policiers, averties par le bruit, ne tardèrent pas à commencer de monter les escaliers. Pris de panique, laissant faire mon instinct, je traversa en courant l'appartement et sortit rapidement par la porte de derrière, les flics sur les talons. Je jeta mon sac dans un buisson et couru dans ces rues familières qui m'avaient vu grandir et que j'allais devoir bientôt quitter.

Au bout d'un certain temps, je me rendis compte que je n'étais plus suivi et m'arrêta le temps d'un instant sur un banc pour reprendre mon souffle. Lorsque je releva la tête, je me rendis compte que j'étais pas loin de chez Max, mon pote de lycée.(Cf Chap 5) Je me releva et me dirigea d'un pas rapide, toujours à l'affut, vers la maison de mon meilleur ami. Lorsque je toqua à la porte, c'est lui-même qui vînt m'ouvrir. En me voyant, il écarquilla les yeux, jeta de rapide coups d'œil dans la rue, avant de me faire signe de rentrer. Je le suivi docilement jusqu'à sa chambre sans que nous échangeâmes un seul mot. Il referma la porte derrière nous et s'exclama :

- Putain mec, qu'est-ce-que tu fous sérieux ? Les flics te cherchent partout !

- Désolé, c'est à cause d'Adrien, on ... on s'est battu puis après ... les flics m'ont embarqué. Et j'ai eu un autre voyage pile quand j'étais en tôle ... du coup bin maintenant tout le monde croit que je me suis enfui, bégayais-je en baissant les yeux.

- OK mec par contre, là, il va falloir m'en dire un peu plus, dit-il en s'asseyant sur son lit.

Je soupira, m'adossa contre le mur face à lui et commença mon récit.

Plus tard, après que j'eus finis, il prit le temps de réfléchir, me fixant comme si s'était écrit sur mon front et déclara :

- Je comprends ... Merde, quel bordel ! Tu m'étonnes j'aurais réagi pareil, quoique le fait de s'enfuir n'a pas dû arranger la situation mais t'avais pas la choix.

- Tu sais s'ils savent que t'es mon ami ?

- Ouais, fit-il d'un ton plus dur, ils sont venus m'interroger et surveille un peu les allées et venues que je fais.

- Désolé de t'avoir embarqué dans tout ça mec.

Ma gorge se serra. J'avais la gorge sèche parce que je culpabiliser de l'entrainer dans ces conneries. Je m'en voulais beaucoup. En plus, à cause de moi, sa maison était surveillée et connaissant sa mère, cela ne devait pas lui plaire.

The Dorian's Story : La Prophétie Du HérosOù les histoires vivent. Découvrez maintenant