PROFESSOR ACKERMAN

17: Chez lui

J'étais entrain de pleurer comme jamais en étalant ma vie que je dénigrais de plus en plus et en parlant de mon père quand la sonnette de l'entrée résonna dans toute la pièce.

On s'arrêta tous dans nos actions, sans comprendre. Il devait être vingt-deux heures passées, qui pourrait bien passer à une horaire pareille ?

Mikasa se leva, mettant fin à l'étreinte dans laquelle elle tentait tant bien que mal à me bercer. On la regarda tous sans vraiment comprendre. Elle allait sans doute ouvrir le portail dehors.

J'étais totalement éclatée et je commençais à sentir peu à peu les effets miroirs du bourrage de gueule.

Eren qui vit sûrement que j'étais entrain de pleurer littéralement toutes les larmes de mon corps se précipita sur moi pour me prendre dans ses bras.

___Vas y dis moi qui c'est et j'vais lui refaire le portrait !

Rien que son ton exagéré me prouva qu'il était aussi éclaté que moi.

Je me remis à pleurer. Décidément, l'alcool ça vous change.

J'allais répliquer quelque chose entre deux sanglots mais des pas dans la pièce absorbèrent notre attention.

Je pu discerner Mikasa et quelqu'un de plus petit quelle juste à côté... Attendez mais... C'est Livaï !

Lorsqu'il me vit en larme, malgré les effets de l'alcool je pu très bien observer ses sourcils se froncer. Il vint ensuite rapidement vers moi et s'accroupit à ma hauteur. Je ne quitta pas les bras de mon meilleur ami pour autant.

___Allez viens, je suis venu te chercher, me dit-il calmement et d'une voix qui avait l'air plus douce que d'habitude.

___Mais je suis bien ici moi... Rétorquai-je en m'accrochant à Eren comme si ma vie en dépendait.

Je le vis soupirer puis il demanda à Eren de se décaler. Bien évidement, il refusa ce qui me fit rire, toujours les yeux larmoyants.

___Bon très bien. Il se releva et me toisa d'un regard plus dure.

Pourquoi j'ai cette impression d'avoir un picotement au fond de moi-même ?

Il tourna les talons doucement puis se dirigea vers l'entrée. Lorsqu'il l'atteignit, je me retournai vers mon meilleur ami qui me fixait de ses éternels Iris émeraudes.

___J'y vais ? Lui demandai-je sans trop savoir quoi faire.

___Fonce ! Et demande-le en mariage ! Il m'encouragea en s'écartant de moi pour me laisser le champs libre.

___Vas y !

Je me relèvai rapidement, manquant par la même occasion de tomber à cause de mon état et piquai le sprinte de ma vie jusqu'à dehors.

Mais rien. Je ne le vis pas.

Pourtant le grillage était toujours entre-ouvert.

Je comprenais pas, il s'était volatilisé ?

Une main se posa soudainement sur mon épaule gauche, me coupant dans ma propre réflexion.

Lorsque je me retournai je l'aperçus et un énorme sourire pris place sur mes lèvres.

___Allez on y va, il m'entraina vers sa voiture et je le suivis en trottinant.

Il m'ouvrit la porte du coté passager et je m'engouffrai dans le véhicule.

Je le vis faire le tour du bolide puis rentrer du côté du conducteur. Il me lança un rapide regard avant de lancer le contact puis de démarrer.

Durant le trajet, seul le silence animait l'ambiance. Je ne savais pas vraiment quoi faire ou dire, et vu mon état, dès que j'ouvrais la bouche c'était pour sortir des conneries. Et le peu de conscience qui me restait et qui s'accrochait difficilement à mon esprit, me hurlait de rester muette.