"Je refuse de désespérer parce que désespérer, c'est refuser la vie. Il faut garder la foi."
Aimé Césaire
J'erre dans la rue sans but précis, flânant entre les poteaux. C'est souvent dans ces moments-là que je remets en question mes opinions, que je me pose des questions sur les gens autour de moi, sur le sens de la vie. Aujourd'hui, la question n'est pas banale. Elle m'est venue lorsque j'ai repensé à ce que j'ai vu aux infos : 58 femmes ont péri sous les coups de leur mari ou de leur ex, 58 féminicides cette année. Ce qui m'a amené à me demander si on peut empêcher quelqu'un de vivre, lui refuser la vie. Habituellement, j'avoue que j'ai un avis très arrêté sur la question et c'est justement ces questions qui remettent mon opinion en doute. Cependant, pour cette énigme, je suis assez partagée. J'aurai tendance à dire que la vie est toujours plus forte que la mort néanmoins le nombre de meurtres, féminicides et suicides prouvent le contraire. De plus, il n'y a pas que la mort qui empêche de vivre ; le désespoir fait autant de ravages.
Aujourd'hui, nous avons tous les moyens de tuer : armes nucléaires, couteaux, bombes, euthanasie ou même les réseaux sociaux. Bien sûr, l'usage de ces armes est plus ou moins réglementée mais il y a des exceptions. Aux Etats-Unis par exemple, le port d'une arme n'est pas interdit : les permis sont souvent délivrés automatiquement.
Egalement, certaines lois permettent d'empêcher quelqu'un de vivre, légalement. En Belgique, les suicides assistés médicalement sont autorisés mais ils nécessitent bien évidemment l'accord du patient et cet acte est très encadré. Ici la cause de ce refus de la vie est donc plutôt la douleur et le désespoir. Aux Etats-Unis, uniquement dans quelques états comme la Californie par exemple, la peine de mort n'est pas abolie. En France, l'IVG (avortement) est permise, c'est aussi une façon de refuser la vie à un être vivant.
Si on voit bien si dessus qu'on peut refuser la vie, certaines choses nous empêchent quand même de le faire, à commencer par la conscience.
C'est grâce à la conscience de certaines personnes qu'aujourd'hui naissent un peu partout des associations pour aider les autres, parce que la non-assistance à personne en danger est aussi une forme de refus de la vie.
De plus, aujourd'hui, tuer quelqu'un de quelque façon que ce soit, est considéré comme un crime ou indigne pour de nombreuses personnes. Lors d'un suicide, l'entourage de la victime peut penser qu'il est indigne et même idiot d'avoir eu ce geste car ils ne comprennent pas. Le fait d'être considéré comme un criminel ou un idiot par le reste de la société dissuade déjà une partie des meurtres et suicides.
Tout comme il existe des lois permettant d'empêcher la vie, il y a le droit de vie. Il se manifeste dans l'article 3 de la Déclaration universelle des droits de l'Homme de 1948 avec la phrase "Tout individu à droit à la vie, à la liberté et à la sûreté de sa personne." Il peut également se manifester par le droit de ne pas être tué.
Tous ces arguments pour répondre à ma question !? Néanmoins je pense avoir trouver ma réponse. Si mes arguments contre le refus de la vie sont valables dans la majorité des pays, ce n'est pas le cas de mes arguments pour. Conclusion : Si on peut refuser la vie, elle sera toujours plus présente que la mort et le désespoir.
Je finis par arriver devant chez moi. Je me débats avec la serrure tout en me disant que s'il est possible de refuser la vie, ça ne devrait jamais arriver, parce que tout le monde mérite de vivre. Je rentre enfin dans l'entrée peu éclairée et j'allume la lumière ; comme tout le monde devrait le faire dans sa vie.
Il faut garder la foi.
*Bon, voilà mon texte. J'avoue que j'ai galéré. En même temps, je voulais absolument faire passer un petit message d'espoir dedans : ) Au départ je n'étais absolument pas inspirée et franchement je pense que j'aurai pu faire mieux, là c'est carrément brouillon mais bon Pour le nombre de mots sans cette petite note de fin, on est à 650. Malheureusement, je ne peux pas le faire charger alors je le mets dans le média du le chapitre suivant.*
