𝚌𝚑𝚊𝚙𝚒𝚝𝚛𝚎 𝚘𝚗𝚣𝚎

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Bonne lecture !

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Le soleil était levé depuis plusieurs heures, et Oikawa se promena dans le palais pendant un bon moment. D'abord à l'intérieur : il flâna dans les couloirs, observant les tableaux et les vases, lança parfois des coups d'œil curieux et amusés aux domestiques qui l'observaient discrètement. Parfois, des gardes parés de lances pointues lui interdisaient le passage, et Oikawa retenait son chevalier qui commençait à poser la main sur le pommeau de son épée.

Mentalement, il créa un plan avec les espaces interdits et ceux qui pourraient lui servir. Le palais était immense, et quand finalement il arriva aux grandes portes arrière, un majordome âgé lui apporta un manteau.

Dehors, l'air était effectivement très frais : il était pourtant plus de midi, mais la brume recouvrait encore la ville en contre-bas. Cette entrée-là donnait directement sur les jardins, à la différence de celle, principale, qu'utilisaient les arrivants en descendant des calèches. Iwaizumi se tenait à une distance raisonnable, deux mètres derrière Oikawa, et le suivait d'un pas droit et observateur tandis que le prince s'avançait entre les allées caillassées avec un sourire discret. L'herbe était marron et humide, et les feuilles des arbres étaient ramassées quotidiennement.

En vérité, il trouva cet endroit vraiment immense. Chez lui, le palais aussi était grand, et ils en avaient même plusieurs : la famille royale, les résidences secondaires, les bâtiments aux toits de verre pour les théâtres et les opéras. Tooru avait toujours trouvé cela impressionnant, mais il n'avait jamais pu réellement se balader dans des endroits verts comme cela devait être en été. Pas aussi grands, pas aussi bien entretenus.

Alors, quand il eut finalement fait le tour, passant entre les bassins de carpes et les buissons taillés, Oikawa se dirigea tranquillement vers le haut portail ouvert. Les grilles en fer étaient peintes en blanche, et le prince retrouva ces gardes postés de chaque côté. Il y en avait quatre en tout, deux à l'extérieur et deux à l'intérieur. Ces derniers l'observèrent approcher avec des sourcils froncés.

— Vous n'avez pas le droit de sortir, siffla l'un d'eux en faisant un pas tandis qu'Oikawa s'arrêtait non loin.

— On a reçu des ordres, continua le second en se renfrognant.

Ceux de derrière se retournèrent un instant, curieux. En avisant l'air amusé du prince, ils firent de même en claquant leur langue.

— Je voulais simplement voir à quoi ressemblait la ville. Je ne vois pas bien, de ma chambre.

Il avança encore un peu, et cette fois le premier soldat fit de même. En arrivant devant Oikawa, il posa brusquement sa main sur son épaule et le repoussa. Tooru entendit presque Iwaizumi grogner dans son dos tandis qu'il venait le rejoindre.

— Vous êtes sourd ? Pas le droit de sortir...

— Retouchez-le ainsi, et vous perdez votre main, grogna Hajime.

Il la repoussa d'une tape violente, et le fusilla du regard. Le garde recula.

— Toi...

— Je comprends, l'interrompit Oikawa. Je ne voulais pas vous faire perdre votre temps. Je suis simplement curieux.

Le soldat de derrière claqua à nouveau la langue.

— Vous ne devriez pas sortir de votre chambre.

— Il a eu l'autorisation, répondit Iwaizumi.

Le prince lui posa une main sur l'épaule.

— Il le sait. Ce n'est sûrement pas ce qu'il voulait dire, n'est-ce pas ?

Ad Vitam Aeternam | UshiOiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant