Ni disparues, Ni retrouvées

Chapitre 3

     Il est dix-huit heure quand j'arrive à la maison. Mes parents ont terminé de tout tailler dans le jardin et ma mère est déjà en train de préparer le dîner.

Je m'empresse d'aller la rejoindre dans la cuisine pour lui montrer mes superbes clichés de cette magnifique demeure que j'ai trouvé pendant ma balade.

« Maman regarde les photos, c'est une maison qui à l'air abandonnée. Elle est belle, avec quelques retouches ça sera encore mieux. Il est où papa pour que je lui montre ?

- Oui c'est vrai qu'elles sont jolies, tu n'as pas été trop loin quand même pendant ta balade ? Et papa je crois qu'il est à la douche attend qu'il sorte et tu lui montreras.

- Non je n'ai pas été trop loin t'en fait pas maman, cette maison est à deux pas d'ici. »

Je monte dans ma chambre, j'allume mon ordi et va directement sur la carte pour trouver cette maison et voir où elle se situe exactement par rapport à ici car j'avoue que j'ai marché sans vraiment faire attention où j'allais. Je suis tombée sur elle totalement par hasard.

Puis je connecte mon appareil photo à mon ordinateur portable et transfère les photos sur celui-ci pour pouvoir faire quelques retouches. Puis ensuite, comme j'ai l'habitude de le faire, je posterais les photos sur mon blog. Cela fait déjà 2 ans que je tiens ce blog, je lui ai donné pour titre « Les photos d'Amy-sphère », et oui j'ai fait un petit jeu de mot. Je voudrais plus tard être photographe et j'ai d'ailleurs commencé à faire quelques concourt de photos et mon blog m'a déjà permis de m'exprimer dans cet art et de montrer de quoi je suis capable.

Ma mère m'appelle pour venir manger, je descends les escaliers avec mon appareil photo dans les mains.

« Papa regarde les photos que j'ai prise, t'en penses quoi ?

- Ah ouai dis donc elles sont superbes.

- Oui tu as vu, j'aimerais m'inscrire à un concourt ici mais je ne sais pas s'il y en a, comme ça je pourrais les exposer.

- Ma chérie, j'aimerais que tu te concentres plus sur tes études et un peu moins sur la photographie. Ce n'est qu'un passe-temps pour le moment, je préférais que tu passes tout tes diplômes et qu'ensuite si tu le souhaites, tu refasses des études dans cela, me dit mon père avec le plus grand des calmes, comme s'il connaissait déjà ma réaction à venir et qu'il était prêt à recevoir la tornade qu'il allait surgir.

- Mais papa, tu ne peux pas me dire ça, tu sais très bien tout ce que cela représente pour moi, et puis mes notes suivent à l'école je n'ai aucun problème. Maman dit quelque chose, s'il te plaît. Toi tu as toujours été derrière moi, à croire en moi.

- Je suis désolé Amy mais nous en avons discuté avec ton père et je suis d'accord avec lui, j'ai peur que la photographie prenne trop de place comparée à l'école, et puis imagine si plus tard tu n'obtiens rien avec la photo, que vas-tu faire de tes journées ? J'aimerais que tu ais un autre diplôme plus sûr.

- Mais vous êtes sérieux, vous ne pouvez pas me faire ça, rétorquais-je en commençant à crier. Depuis le début vous faites semblant d'être derrière moi, à me soutenir, vous saviez très bien que vous alliez me dire tout cela à un moment donné. Vous êtes dégueulasses !

- AMY ! Me répondit mon père en haussant le ton et laissant place à une froideur qu'il était prêt à utiliser à la moindre contestation de ma part. Tu ne parles pas comme ça, si nous te disons cela c'est pour ton bien alors maintenant tu nous écoutes et c'est tout, tu n'as pas à discuter.

- Pfff, soufflais-je en quittant la table avant d'avoir fini de manger. »

Je pars en courant vers la porte d'entrée, je sens les larmes me monter aux yeux, je ne veux pas qu'ils le remarquent.

« Amy, m'appela ma mère, tu vas où ? Tu ne vas quand même pas sortir à cette heure, tu restes ici, me recommanda-t-elle. »

Je ne l'écoute à peine, je veux juste être seule. À ce moment précis je les déteste, ils n'ont pas le droit de me faire ça, comment peuvent-ils ?!

Je continue de courir, je ne sais pas où je vais, c'est comme si ma tête ne pensait plus et que mes jambes avançaient toutes seules. Et d'un coup je m'arrête quand je comprends où je suis arrivée. Je suis à la maison que j'ai pris en photo cet après-midi même.

Je décide de m'aventurer plus loin cette fois-ci, j'ai envie d'y entrer.

Je pousse la porte en bois qui tient à peine, j'allume la lampe de mon téléphone car je ne vois rien, il fait noir dehors, la nuit est tombée. Je découvre un endroit un peu délabré. Au sol traîne beaucoup d'objets, il y a un peu de tout, des tableaux, quelques photos et même du linge. Tous les meubles ont l'air encore en place, la maison semble avoir été déserté sur un coup de tête. Des marques de squatteurs y sont présentes, comme des tags sur les murs. Une drôle d'ambiance règne ici.

J'entends tout à coup un bruit, comme quelque chose qui tombe. Ce bruit me parait venir de là-haut. Je suis pétrifiée. Y a-t-il quelqu'un au-dessus ? Vais-je me faire agresser ? Peut-être même vais-je me faire tuer ici sans que personne ne le sache. Mes parents et la police penseraient à une fugue pendant que je serais en train d'agonir ici.

Des pas semblent se faire entendre sur le parquet au-dessus de ma tête. Ils se rapprochent, petit à petit. J'ai peur, mon souffle s'accélère, mes mains deviennent de plus en plus moites, mes yeux sont rivés sur les escaliers où je suis prête à voir apparaître un homme armé qui me sauterait dessus pour m'égorger.

Et là je suis sous le choc de ce que j'aperçois, ma bouche s'ouvre comme si j'étais prête à crier mais aucun son ne sort.

« Chuuuut ! » Susurra doucement une petite voix.

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Prochain chapitre ce weekend, soit samedi, soit dimanche !