Partie 1 : Chapitre 9

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Chapitre 9 : Rendez-vous à l'aéroport.

— Oula, oui ! On a une urgence de catégorie poid lourd, en effet, pouffa Emi, en voyant son ami dans son costume trois pièces, beaucoup trop étroit pour lui à présent.

Ils étaient dans la chambre de Akaashi, devant la glace de son armoire, où une photo de lui et Bokuto était encore collée.
Avant qu'il ne se change, Keiji avait installé la brune sur le lit afin qu'elle comprenne la raison de sa venue chez lui – oui, parce que Akaashi l'avait fait expressément demandée. Dès qu'ils étaient entrés, le rédacteur avait remarqué que les traits de Emi s'étaient transformés. Il fut vrai que si au début, elle avait été enthousiaste d'être traînée par son meilleur ami, lorsqu'elle avait posé ses iris couleur encre sur la photo, son expression avait marqué clairement son opinion quant à cette dernière. Cela dit, elle avait fait un effort et n'avait rien dit.

— C'est si grave que ça ? S'inquiéta le brun, scrutant ses moindres défauts dans cet accoutrement en même temps que la pompier.

Il fixa son attention sur Emi et sa moue hilare. Pas besoin de plus pour comprendre qu'il était vraiment ridicule.

Le costume datait de son dernier passage en France, quatre ans plus tôt. Et depuis, il n'avait pas eu d'autre occasion de le ressortir de son placard. Il s'agissait d'un joli habillage bleu clair en tweed, qui apparemment ne lui allait plus tellement, concèda Akaashi. Les manches asphyxiaient ses bras et il avait bien le sentiment de porter un corset avec son gilet trop serré. Et que dire des coutures de son pantalon, à deux doigts d'exploser au moindre mouvement.

— Quelle question, baisse-toi pour voir ? S'amusa-t-elle.

— Je peux pas.

— Aller, essaie !

— Impossible ! S'écria-t-il.

Il avait haussé le ton et, sûrement pour prendre une inspiration, avait légèrement gonflé le torse. En tout cas, cela suffit pour qu'un bouton de la veste se fasse la malle, partant à tout va vers Emi. Heureusement, elle l'évita au dernier moment et d'un air à demi effrayé et à demi surpris, elle regarda Keiji.
Bon... c'était clair cette fois-ci... Adieu costume des belles années. Ils explosèrent de rire ensemble et décidèrent de partir en trouver un autre.

— Mais comment ça se fait qu'il soit devenu aussi petit, t'as mal fait ta machine ? Demanda-t-elle.

— Je sais pas ; je l'ai amené au pressing pourtant.

— Au même pressing, où t'as confié ta chemise tachée ?

Les yeux de Akaashi parlaient à sa place... Au revoir chemise...

Avant de partir, ils définirent ensemble une liste de tous les prêt-à-porter pas trop cher – et potable dans le coin – et conclurent également qu'il fallait acheter le minimum nécessaire avant le départ. Il ne restait plus que trois jours avant le décollage pour la France cependant, à la plus grande surprise de tous, Akaashi n'avait pas vraiment pris le temps de préparer sa valise.

Alors, allant au plus simple, le premier lieu où Emi et lui se rendirent fut le centre commercial. Rien de mieux qu'une petite virée, entourés par une flopée de boutiques proclamant bon nombre de promotions, avec sa meilleure amie. Akaashi l'appelait souvent à l'aide, dans des moments pareils. Tout comme lui, l'efficacité était au cœur de ses actions, jamais rien de superflue. Si elle voulait quelque chose ou quelqu'un, il n'y avait que cette l'idée qui occupait son esprit. Aujourd'hui, elle voulait trouver le plus beau des costumes pour son meilleur ami et personne ne la perturbera.

Noce d'ArgentOù les histoires vivent. Découvrez maintenant