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 Quand Melek émergea, le matin illuminait la pièce

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Quand Melek émergea, le matin illuminait la pièce. Ils avaient oublié de fermer les volets la veille au soir. Elle grogna pour protester, elle était trop épuisée pour devoir se lever, se réveiller.

Wilhelm, de l'autre côté du lit, grogna en retour. Melek se figea immédiatement, face au mur. Elle osa relever une main timide, prenant soin de faire le moins de bruit possible et se frotta les yeux.

De l'autre côté du mur, elle entendit les chuchotements de sa mère et son oncle qui préparaient le petit-déjeuner sans vouloir faire trop de bruit.

Elle écouta Wilhelm s'asseoir dans le lit. Il se frotta l'intégralité du visage, comme pour se défroisser après une mauvaise nuit. Elle n'osa pas se tourner vers lui tout de suite. Puis par étape, elle se retourna, serrant son oreiller contre sa poitrine. De là où elle était, elle pouvait admirer le dos blanc recouvert de grains de beauté de Wilhelm. Dans le silence gênant de la pièce, elle résista à son envie de lui caresser la peau. Wilhelm tourna la tête, pour la regarder du coin de l'œil, puis après un soupir, il se leva complètement du lit.

Il attrapa son jean au pied du lit et l'enfila rapidement avant de chercher son t-shirt du regard. Melek s'était assis dans le lit et le vit à côté d'elle. Timidement elle le lui tendit, cherchant son regard des yeux.

Il attrapa le vêtement et leva ses yeux vers Melek. L'élastique tendu entre eux vibra et résonna en Melek, exacerbant ses sentiments de tristesse.

Wilhelm enfila son t-shirt, coupant le contact visuel et attrapa la poignée de la porte. Il s'arrêta et tourna vers Melek, assise au bord du lit. Il se pencha vers elle et s'arrêta à quelques centimètres de ses lèvres. Elle n'hésita pas et parcourut le chemin restant pour l'embrasser.

C'était gêné, timide.

Mais nécessaire pour détendre un tant soit peu l'atmosphère.

« Tu me rejoins pour le petit-déjeuner ?

— Je m'habille et j'arrive. »

Et Wilhelm sortit de la chambre, laissant Melek seule derrière. Quand la porte claqua, elle se laissa tomber sur le lit, les bras en croix, ses sourcils froncés vers le plafond.

Elle se fatiguait. Elle se demanda un long moment, ce qui clochait chez elle, pour avoir à ce point si peur de tout, d'être obligée d'en faire tout un drame. Est-ce qu'un jour elle serait capable de... juste être bien, arrêter de toujours tout requestionner mille fois ?

Elle ne se souvenait pas avoir été ainsi pour sa dernière relation. Elle remontait à quelques années maintenant, sa mémoire lui faisait peut-être défaut. Alors, est-ce que Wilhelm avait raison ? Est-ce qu'elle n'acceptait toujours pas le côté princier de qui il était ? Au delà de ne pas réussir à s'acclimater à sa vie à Löwenstadt, cela remettait en cause toute leur relation.

Et Melek avait peur de ce que cela signifiait. Serait-elle jamais heureuse aux côtés de Wilhelm ? Elle frissonna dans le lit.


Valse à Löwenstadt (T.3) [TERMINÉ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant