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Melek s'accrochait fermement à la main de Wilhelm quand ils dépassèrent le chalet et montèrent les escaliers de terre recouvert de neige qui menait à la plaine du tipi

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Melek s'accrochait fermement à la main de Wilhelm quand ils dépassèrent le chalet et montèrent les escaliers de terre recouvert de neige qui menait à la plaine du tipi. Elle avait perdu la parole, submergée par les souvenirs. Son cœur battait la chamade et ses jambes la supportaient à peine.

Ils passèrent à travers quelques conifères et enfin arrivèrent à destination. Comme deux années plus tôt, le tipi se tenait là, résistant inéluctablement à la météo et au temps. De la fumée sortait déjà de ses aérations et un vent passa, donnant encore plus envie à Melek de partir se réfugier dans ce cocon.

Wilhelm réajusta son sac sur son épaule avant d'ouvrir le premier pan de l'entrée. Melek sentit la chaleur à l'intérieur lui chatouiller les joues et elle abandonna la main de Wilhelm pour s'engouffrer dans le tipi. La chaleur se répandit dans tout son être.

Elle se tourna vers Wilhelm qui la rejoignait. Elle ne le voyait pas, mais elle devina les étoiles qui devaient briller dans son regard. Elle laissa tomber son sac et se précipita pour enrouler ses bras autour du cou de Wilhelm.

Elle ne lui laissa pas le temps de parler, qu'elle le recouvrit de baiser. À travers leurs lèvres, Wilhelm ne put retenir un sourire de s'étirer sur son visage. Elle le chamboulait complètement.

Il fit glisser son sac de son épaule à sa main pour le poser au sol délicatement, sans quitter les lèvres de Melek. Puis quand ses deux mains furent libérées, il se précipita pour attraper Melek par la taille et la serrer contre lui.

Le pan du tipi se rouvrit, les faisant tous les deux bondir, sous la surprise.

Rainer rougit tellement, que son visage entier devint le plus vif des écarlates.

« Je suis dé-désol-lé, bafouilla-t-il avant de déposer le panier de pique-nique sur le sol. »

Il disparut tout aussi vite derrière le pan retombé. De l'extérieur, il s'écria :

« Je vous souhaite une belle soirée, Votre Altesse. »

Et ses pas dans la neige se précipitèrent jusqu'à disparaître complètement.

Melek n'avait toujours pas récupéré son souffle.

Quand elle leva les yeux vers Wilhelm, les siens étaient assombris. Il avait les joues rouges et il passa ses deux mains dans ses cheveux en toussotant.

« On va marcher avant qu'il ne fasse complètement nuit ? »

Melek ne réussit pas à cacher une pointe d'agacement. Mais d'accord. Ils avaient le reste de la nuit pour s'enfermer dans ce tipi, elle pouvait bien l'accompagner pour une promenade.

Elle s'empara de son manteau pour s'en recouvrir et attendit que Wilhelm soit prêt pour quitter la chaleur douce et réconfortante de la tente.

Il lui prit la main et à peine avait-elle mis un pied dehors, qu'elle s'impatientait de leur retour.

Valse à Löwenstadt (T.3) [TERMINÉ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant