Par un soir chaud d'été...

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Ce fut un soir d'été, la chaleur était omniprésente, j'étais donc vêtue de vêtements très légers.
J'avais cette manie de vouloir toujours explorer des bâtiments abandonnés et de préférence de nuit, pour être plus discrète. Le ciel était clair, les étoiles se faisaient voyantes et je me faufilais hors de ma chambre remplie de posters et de vieilles babioles que je collectionnais pour ensuite descendre sans facilité de ma fenêtre pour atterrir sur le sol de mon jardin.
Je commençais à marcher hors de ma propriété, enfin, plus celle de mes parents qui, eux, étaient strictement décidés sur ce sujet : je n'avais le droit d'explorer des bâtiments abandonnés, ni de nuit, ni de jour.
Munie d'un vieux sac à dos remplie de décorations comme des patchs et des pins, je sors enfin de ma rue, sachant que à ce niveau là, mes parents ne risquaient plus de me voir partir loin.
Cette fois ci, c'était décidé, j'allais enfin visiter la prison abandonnée à plusieurs minutes de chez moi qui me titillais la curiosité à un point ou je ne pouvais penser que à ce qu'il pouvait avoir a l'intérieur, les frissons que l'ont ressentaient quand on y rentrait.
30 minutes plus tard, j'arrive enfin à ma destination qui me parait gigantesque, maintenant que je me tiens bien en face d'elle et ne passe pas devant en voiture à l'admirer.
L'entrée ne fut pas difficile, il y avait déjà un trou entre les hauts grillages autour de la prison et la porte d'entrée fut déjà forcée.
Mon premier réflexe était d'allumer ma lampe torche, une énorme lampe torche qui était quand même très lourde.
Un frisson remonta le long de ma colonne vertébrale car, même si nous sommes en été, la température et je dirais même l'ambiance dans cette prison était glaciale.
Je m'avance en évitant les décombres pour ne pas faire de bruit qui pourrait me surprendre moi même, ou quelqu'un d'autre qui serait venu dans le même but que le mien.
Un bruit.
Un bruit et plus précisément un coup retentit alors que je marchais avec la plus grande précaution possible.
Je me retournais vivement, pensant que c'était quelqu'un comme un garde ou un sans-abri venu se réfugier ici.
Mais personne.
Juste les nombreux décombres qui était déjà présent à mon arrivée.
Je m'avance dans cette pénombre qui est percée seulement par le jet de lumière que provoque ma lampe torche et le clair de lune, rien d'autre.
Mon exploration avance petit à petit, je prends le temps de découvrir les lieux et de me familiariser avec le terrain. Je suis actuellement dans un long couloir, je regarde un peu tout ce qu'il y a à voir et rigole au graffitis que je trouve amusants.
Tout ce passe bien jusqu'à ce qu'un deuxième bruit retentisse.
Mais cette fois ci, ce n'est pas un coup, non.
C'est comme si quelqu'un traînais quelque chose par terre.
Je pense : j'ai pourtant vérifié être seule...
Le bruit continu et je me cache sous une cage d'escalier à proximité, regardant très rapidement l'heure.
3:37AM.
Mais qui d'autre pourrait venir à cette heure ci en urbex ? C'est insensé.
Il faut savoir que je vis dans une petite ville qui est peuplée quasiment que de personnes âgées, ou dans l'âge moyen, la cinquantaine.
Le bruit s'arrête enfin.
Je lâche alors un soupir de stress pur, mais une de mes questions reste encore irrésolue.
Qui ou quoi faisait ce bruit ?
Je panique légèrement mais me remets très vite dans mes esprits, je ne suis d'habitude pas si froussarde.
Je me lève et vérifie qu'il n'y à personne en passant doucement ma tête sur le côté de la cage d'escalier et encore aujourd'hui je me remercie d'avoir fais ce geste.
Une créature, grande, difforme, pâle, se tiens au bout du couloir, la jambe de ce qui parait être un humain dans sa "main".
La lumière de la lune éclaire pile son corps difforme qui m'a puissamment marqué.
Sa colonne vertébrale est longue, son abdomen est anormalement gros et rond, ses membres sont courts et très fin.
Et sa tête, mon dieu, sa tête....
Grosse, longue, déformée, il ne possédait pas de paupières mais bien des globes oculaires qui ressortait assez fort de sa tête. Un sourire à en glacer le sang, il était très bizarrement étiré vers ses oreilles (il n'en possédait même pas, c'est juste pour le repère.) mais ses dents était bien présente jusque ses écoutilles.
Son crâne était dénué de toute capillarité, sa posture était très dérangeante.
Sur le coup, je panique, très forcément.
Je me cache en faisant le moins de bruit possible derrière la même cage d'escalier que plus tôt et j'ai attendu qu'il parte, ce qui à pris quand même ce qui me semblait une bonne heure, car il était étrangement figé sur place.
Lorsque je fus sûre qu'il soit partie, je me suis précipité avec un calme effrayant dehors, le soleil se levait au même moment.
Je courrais sans m'arrêter, mon coeur allait presque sauter hors de ma poitrine dus au stress vécu et à l'exercice. Je me retourna une seule et dernière fois vers cette prison de malheur, et je vis, éclairé avec la lumière du soleil, cette créature fixée devant une des fenêtres du centre de détention. Je détourna très rapidement les yeux car même si les siens n'étaient pas fixés sur moi, je pouvais quand même sentir une présence très lourde et pensante sur moi.
Je remercie du fond du coeur les réflexes que j'eus ce jour là et également mon instinct qui criait à la panique.
Après cette événement, je ne retourna pas explorer pendant de longues années mais récemment j'y suis retournée avec des amies pendant le jour, me rappelant ce moment de mon adolescence. Des questions me vinrent en masse. Qu'elle était cette chose ? M'avait elle remarquée ? M'avait elle épargnée ? Est ce que la jambe de l'humain qui était méconnaissable par son propre sang et sa chair en décomposition était un des anciens explorateur qui avait le même but que moi dans le passé ?
Je ne sais pas.
Mais tout ce que je sais est que cette chose m'a traumatisé et du fait qu'il n'y avait pas de témoins, je suis obligée de garder le silence à jamais sous peine de me faire traiter de folle, de démente.

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