CHAPITRE III - SITAEL, l'ange de la construction.

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Encore un fois, la nuit fut mouvementée. Bien sûr, c'est son visage et surtout ses yeux qui ont hanté chacun de mes rêves. Une succession d'images et de flash de nous deux traversant les différentes époques. J'essaie quelques instants de me souvenirs précisément de ce dont j'ai rêvé, mais plus j'y pense plus les images s'échappent de ma tête. Il me semble nous avoir imaginé lui et moi dans la France du 19ème siècle. Merci Madame Bovary ! Avant de me lever je me repasse le fil des évènements de la veille, les boutiques mais surtout sa boutique. Le diner du soir avec mon père et Isabella, sa réaction en ouvrant son cadeau et son enthousiasme pour se plonger dans sa bibliothèque afin de déchiffrer les symboles gravés dans l'or. Les rayons se faufilent à travers l'espace entre les deux tentures et viennent couper la pièce d'une ligne de lumière flamboyante. J'essaie de trouver la force pour sortir de mon lit. Je n'ai aucune idée de l'heure qu'il est et je n'ai pas envie de le savoir. Encore quelques minutes de persuasion mentale et je finis par me lever direction la salle de bain. Environ une demi-heure plus tard je suis attablée devant le petit déjeuner, n'ayant aucune idée de comment occuper cette nouvelle journée de solitude. Il fait un temps superbe, je pense peut-être aller me balader à la marina ou peut être profiter du jardin. Mon père m'interrompt dans mes pensées quand il pousse la porte de la cuisine.

- Bonjour ma fille.

- Bonjour mon père.

- Bien dormi ?

- Oui plutôt pas mal.

Inutile de lui raconter que j'ai passé la nuit à rêver d'un garçon que je connais seulement depuis quelques heures et avec qui j'ai l'impression d'avoir vécu 100 vies. Je sais que mon père est ouvert d'esprit mais je ne pense qu'il soit prêt à entendre ce que j'ai sur le cœur et dans la tête. Je regarde finalement l'heure sur la petite horloge digitale sur le four, il est 9h45. Je suis étonnée qu'il ne soit pas déjà au bureau.

- Tu ne travailles pas ?

- Non ! Pas ce matin du moins, j'ai un ami qui vient me rendre visite.

- Oh ! Tu veux que je te laisse seul avec lui ?

- Bien sûre que non ! Il a hâte de te revoir ! Tu verras c'est quelqu'un de très intéressant. Il a toujours de bonnes anecdotes à raconter, c'est un de mes plus anciens amis. Et il viendra certainement avec son fils, je ne sais pas si tu te souviens de lui. Vous avez joué quelques fois ensemble lorsque vous étiez des enfants.

- Oui, ça me ferait du bien un peu de compagnie.

C'est vrai que je n'ai jamais été aussi seule de toute ma vie, j'ai toujours été entourée par mes amis ou encore ma mère. Voir de nouveaux visages ou des anciens me ferait le plus grand bien, et il est vrai qu'intégrer un nouveau lycée en ayant déjà renoué avec un de mes anciens camarade peut être un atout majeur. Je remonte dans ma chambre pour finir de me préparer, s'il y a un garçon qui vient me rendre visite chez moi je dois être un minimum présentable. Je change de top, de chaussure et je boucle mes cheveux. Au moment où je fini de me maquiller j'entends la porte d'entrée ouvrir et des voix résonner dans la grande entrée. Je descends avec une petite appréhension et je rejoins mon père et ses invités dans le grand salon qui donne vue sur le jardin et la piscine. Mon père est en train de parler à un homme d'une cinquantaine d'année grand et très élégant. Dans un costume sombre taillé à la perfection, il envoie des ondes d'assurance et son aura occupe toute la pièce. Son visage semble avoir été dessiné par un artiste en respectant les divines proportions, un nez droit, des yeux vert profonds et un menton carré qui me rappel vaguement quelqu'un. Il se retourne vers moi avec un sourire sincère.

La bataille des cieux - Le réveil de l'ange.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant