chapitre 7. secunda

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J'ai du presque supplier l'infirmière du collège pour me laisser retourner en classe le lendemain. Elle le fit, à contre coeur après s'être assurée que je me sentais mieux.

Tellement pressée d'arriver à l'heure pour le cours d'arithmencie, j'avais glissé dans le couloir fraîchement lavé par le concierge. Celui-ci me regarda mauvaisement avec des yeux noirs. Je venais de trouvais pire que Rusard.

- Désolée, lançais-je à la hâte.

Quelques portes plus loin je pus remarquer que j'étais pile à l'heure pour assister à mon cours préféré pour la première fois de l'année. Le professeur Vector - sûrement parente de Septima Vector - se tenait plutôt droite devant le grand tableau noir. Plusieurs chiffres désordonnés y étaient inscrits. Je les notais soigneusement sur ma feuille avant qu'elle ne prenne la parole.

- Toi, dit-elle en pointant du doigt un garçon. Qu'obtiens-tu en additionant tous ces chiffres ?

Je fis le rapide calcul dans ma tête, comme tous les élèves. 14e jour du mois, 6e mois de l'année, 165e jour de l'année ; ça faisait...

- 185, annonça-t-il à haute voix.
-  Savez-vous ce que cela signifie ? demanda-t-elle en observant toute la classe.

Des hochements de tête négatifs firent office de réponse. Elle s'asseya l'air grave.

- Mes enfants, il y a eu... un changement dans l'avenir de notre monde. Les chiffres nous le disent clairement. Et ce n'est pas quelque chose de positif, loin de là.

Des hoquets de peur envahirent la salle. Mais les réactions étaient très partagées. Certains se contentaient d'hausser un sourcil ou simplement de jeter un regard interrogateur à leur voisin. Pour ma part j'écoutais le professeur Vector avec autant d'attention que je le pouvais. Elle reprit son cours en nous expliquant à quel point les calculs laborieux qu'elles avaient obtenus le soir dernier favorisaient un destin tragique. À la fin de l'heure, nombreux furent ceux qui la prirent pour une cinglée. Mais cette révélation ne pouvait que tournait dans mon esprit. Je voyais le nombre 185 partout où j'allais. Simple coïncidence Hermione, ne devient pas paranoïaque.

Le professeur Dumbledore m'avait demandée avant le dîner, ce qui m'ôta cet horrible nombre de l'esprit. Je me doutais qu'il y avait un rapport avec le retourneur de temps et espérais bientôt pouvoir retourner chez moi. Mon époque commençait à me manquer.

Cependant avant de passer au bureau de Dumbledore, j'aperçus à nouveau la chevelure broussailleuse d'un vieil ami. Cette fois l'hésitation fut courte et mes pas semblairent accepter le léger détour sur la pelouse. La tête plus enfantine que celle à laquelle je m'étais habituée se leva vers moi. J'avais sûrement retiré son attention du livre qu'il tenait précieusement entre les mains : « Vie et Habitat des Animaux Fantastiques ». Décidément, c'était bien Hagrid.

- Heu bonjour, me salua celui-ci du voix rauque.

Je lui souris de toutes mes dents en me posant près de lui sur la pelouse.

- Salut Hagrid, lui dis-je dans un automatisme.

Ses yeux de jeune adolescent s'étaient écarquillés.

- Tu connais mon nom ?

Il semblait à la fois ému et inquiet.

- Hum... oui tu es à Gryffondor, répondis-je nonchalante en pointant du doigt son blason. Moi aussi mais je suis nouvelle.
- Oui j'en ai entendu parlé...

Je lui souris une dernière fois avant de jeter un coup d'oeil à ma montre. 18h50.

- J'ai été ravie de faire ta connaissance ! À plus tard, lui lançais-je déjà partie.

Il mima un signe d'au revoir de la main, légèrement hésitant sur sa fin. Tant pis si il me prenait pour une folle, ça m'avait fait un bien fou de pouvoir lui parler un peu. C'était comme un point d'ancrage avec la réalité.

Le deuxième retour à l'ordre arriva rapidement. Dumbledore avait posé le retourneur de temps sur la table avec un air légèrement fatigué. Quand je me suis assise devant lui il n'attendit pas avant de commencer.

- Je dois vous dire Miss Granger, que j'ai bien étudié cet objet et en l'occurrence, le sortilège qui l'habite.
- Et donc ? m'empressais-je de demander.

Il arqua un coin de sa bouche en continuant le plus plausiblement du monde.

- C'est un sort très puissant.
- Vous êtes le plus grand sorcier du monde, renchéris-je.

Il ne détourna pas le regard semblant même s'amuser de la situation. Je le regardais maintenant avec surprise, puis angoisse.

- Vous voulez dire que... c'est vous ? dis-je abasourdie.
- J'en ai bien peur Miss Granger. Le moi du futur a lancé un maléfice sur ce retourneur de temps.

Je déglutis trouvant la situation presque qu'aberrante. Il voulait dire que Dumbledore -lui même- aurait lancé un sortilège sur des retourneur de temps avant de mourir ? Pourquoi ?

- Bon et bien puisque c'est vous, vous pouvez l'enlever non ?
- Je crains que ça ne soit un peu plus compliqué que ça. Ce n'est pas qu'un sort d'unification ; il y a un système de pistage, ce qui me fait penser que ceci n'est pas relié à votre homme mais plutôt à... un autre objet. Les deux étant liées, l'activation de l'un à appeler l'autre à le suivre pour le retrouver.
- Je n'ai rien compris Professeur.

Il me sourit chaleureusement en se rapprochant.

- J'utilisai ce sort sur mes chaussettes autrefois, me confia-t-il. Il m'arrivait souvent d'en perdre une sur la paire alors en mettant l'autre je me retrouvais directement là où j'avais laissé la dernière. Une sorte de portoloin si tu veux.

Je réfléchis quelques instants en me remettant le contexte en place. Après la bataille dans le département des Mystères il a été annoncé que tous les retourneurs de temps avaient été détruits. Sauf que c'était un mensonge, je le savais bien puisque je possédais le dernier. Et le ministère de la magie a dû demander à Dumbledore de jeter un sortilège dessus pour pouvoir le retrouver en cas de vol. Mais sur quel autre objet ? La réponse me paraissait si logique que je me sentis bête. Si le retourneur de temps était volé c'était pour une seule raison : remonter dans le temps. Quel objet permetterait de retrouver un retourneur de temps à travers le temps et l'espace ?

- Il y en a un autre, dis-je finalement à haute voix.
- Exact Miss Granger.
- Il l'a donc utilisé en premier, c'est pour ça que je me suis retrouvée là.
- C'est ce que j'en conclu, murmura mon professeur doucement.

Nouveaux problèmes :
trouver un moyen de revenir en 1998
identifier le mangemort
le ramener

1943 {tomione}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant