Troisième jour

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|Run boy run - Woodkid|

" Othilie, il faut partir ! "

Alors que Minho, me tire par le bras, je grogne, et plante mes ongles dans sa peau. Il crit, et me fusille du regard.

« C'est quoi ton problème ?! J'essaye de sauver notre peau, là !
-Si on a tué toutes ces méduses, on peu très bien s'occuper des griffeurs ! »

Il lève les yeux au ciel. Les grincements métaliques se font de plus en plus proche, et Minho perd le peu de patience qu'il lui restait.

« Tu n'as jamais eu affaire à eux. Ces trucs sont les pires choses qui puissent exister, tu comprends ?! Alors, ne m'oblige pas à t'emmener loin d'ici en te trainant par la peau des fesses.
-Thomas m'a dit que vous aviez déjà tués des griffeurs.
-Quoi... ?
-Alors ne me dis pas que nous n'en sommes pas capable ! »

Il lâche mon bras, et me fait signe de courir. Je soupire, mais exécute. Nous parlons en courant.

« Tu as un plan, c'est ça ?
-évidement ! Tu m'as pris pour qui ?
-C'est vrai, j'oubliais que tu étais une militaire surentraînée.
-Et si c'était vrai ?
-Alors ça expliquerait bien des choses. »

Je me retiens pour ne pas lui en mettre une. Si seulement nous n'étions pas dans le labyrinthe, pris en chasse par des griffeurs, je l'aurais déjà défiguré.

« On ne peut pas retourner au bloc, ça les attirerait là bas. Ce qu'on va faire, c'est parcourir cette section du labyrinthe en courant, sans nous arrêter. Au bout d'un moment, on tombera sur.... »

Un bruit nous fait sursauter. Je me retourne, et les aperçois.

Les griffeurs.

« Tu comprendras quand on y sera. Maintenant, cours ! »

J'accélère, Minho prend le même rythme que moi. Nos coudes s'entrechoquent, nos respirations s'enclenchent. J'évite de regarder en arrière : Minho avait raison. Ces trucs sont vraiment flippants.

Je tourne brusquement à droite ; je reconnais ce chemin. Nous sommes déjà passés par là, et je sais qu'une boucle se forme. C'est l'endroit idéal.

Je freine, et pousse Minho par la droite.

« Pars de ce côté, je vais à gauche ! »

Il semble comprendre, car il accélère aussitôt le rythme, deux griffeurs à sa suite. En tout, ils sont cinq.

Pourquoi faut-il que j'en ai un de plus ?

Je tourne à gauche, et sprinte. Au bout de quelques secondes, les deux chemins se rejoignent. Je vois Minho, devant moi, étirant les jambes de toutes se forces. Je cours droit vers lui, en le regardant dans les yeux. Sans ciller.

Nous nous rapprochons. Les griffeurs derrière Minho sortent des sortes de pinces, et les « miens » se changent en boule. Parfait.

Plus que quelques secondes.

Il n'y a plus que Minho dans mon champ de vision.

Alors que nous nous apprêtions à nous rencontrer dans un choc brutal, je glisse brusquement vers la gauche, entrainant Minho avec moi. Nous roulons au sol, et je nous arrêtons quelques mètres plus loin, ma tête rebondissant sur son torse. Nous attendons quelques secondes sans bouger ; un énorme bruit métallique me fait fermer les yeux, et je baisse la tête, collant mon visage contre le t-shirt de Minho. Bizarrement, il entoure mon dos de ses bras, et serre de toutes ses forces.

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