24: Retour à la maison

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___Ça va aller ? Me questionna mon meilleur ami tandis qu'on pénétrait dans l'ascenseur pour monter à l'étage de la chambre où reposait mon père.

___De toute manière je ne pourrais pas fuir bien longtemps. Je soupirai, résignée à affronter la réalité en face.

Même si cela faisait maintenant plus de cinq longues années que mon père était ici, je ne m'étais toujours pas faite à l'idée qu'il décéderait comme ça.

Il passa ses doigts dans mes cheveux jusqu'à ce que l'ascenseur s'arrête et que les portes s'ouvrent pour nous laisser sortir.

Nous arrivâmes assez rapidement dans la chambre en question. Il était treize heure passées et nous avions décidé de passer l'après-midi ici. J'avais bien dis à Eren qu'il n'était pas obligé de rester avec moi, pourtant, de son habituelle combativité, il avait nettement refusé.

Sans pour autant trop faire grand chose, deux heures passèrent. Mine de rien, à force de réfléchir à ma vie et à remettre le doigt sur les souvenirs qu'ils me restaient de ma relation avec mon géniteur, cela faisait passer le temps assez vite.

___Je vais aller chercher des boissons et à manger. Tu veux quelque chose en particulier ? Me proposa Eren en se levant de son siège.

___Prend ce que tu veux, tout me va. Je lui souris faiblement avant de reporter mon attention sur mon père.

Il referma alors la porte derrière lui, me laissant seule dans la pièce. Dix minutes passèrent sans que rien ne se passe. Puis mon téléphone se mit à vibrer dans ma poche.

Je le sortis puis pu apercevoir le nom d'Hanji apparaître sur l'écran. Je m'empressai donc d'activer l'appel puis de porter mon cellulaire à mon oreille.

___Allô Hanji ?

___Salut Ryuu comment tu vas ? Me demanda-t-elle joyeusement.

___J'suis pas au meilleur de ma forme mais ça peut aller.

Je ne pouvais pas lui dire ce qu'il se passait actuellement. Elle était le genre de personne à s'emporter très vite, et elle allait certainement en informer Livaï et il en était hors de question. Je ne voulais pas qu'il vienne me voir seulement par pitié. C'était bien la dernière chose dont j'avais besoin à ce moment là.

___Dis, y a le nain qui est au café, tu veux passer ? Me proposa-t-elle, sans doute fière d'elle de m'en informer.

___J'aurais bien aimé mais je suis actuellement occupé...

___Oh c'est pas grave ! C'était juste pour te mettre au courant. C'est indiscret de te demander ce que tu fais ?

Je réfléchis quelques secondes. Même si je savais pertinemment qu'elle allait tout raconter au noiraud, j'avouais que malgré tout je voulais vraiment nouer un lien d'amitié avec elle. Et ne pas lui faire confiance était sûrement la pire des choses à faire.

___Je te le dis à la condition que tu n'en touches pas un seul mot à Livaï. Je l'avertis afin d'être sûre que nous étions sur la même longueur d'onde.

___Motusse et bouche cousue j'ai compris !

Même si je ne la voyais pas, je savais très bien quelle venait sûrement d'imiter le geste d'un air sérieux.

___Mon père est à l'hôpital depuis cinq années. Et j'ai appris il y a peu qu'il allait sûrement pas tenir le week-end. Je pense que je n'ai pas besoin de te faire un dessin...

___Oh merde... Je suis vraiment désolé ! Elle marqua un petit temps de pause avant de reprendre. Tu veux que je passe dans l'après-midi ? Je peux essayer de me libérer.

PROFESSOR ACKERMANOù les histoires vivent. Découvrez maintenant