𝕮𝖔𝖒𝖕𝖑è𝖙𝖊𝖒𝖊𝖓𝖙 𝕱𝖔𝖚

𝓒𝓱𝓪𝓹𝓲𝓽𝓻𝓮 𝓘 : 𝓝𝓸𝓾𝓿𝓮𝓪𝓾 𝓜𝓮𝓭𝓮𝓬𝓲𝓷

- T'es cap de sauter ? 

- BIEN SUR QUE NON !! C'est trop haut voyons...

- Ah oui ? Moi j'en suis cap. 

- C'est vrai ? fit-il des étoiles dans les yeux.

- Bien sur, juste à l'atterrissage tu te casses un bras, une jambe, les côtes, et à la limite tu pourrais mourir.

Il soupira, se tourna et fit :

- Pff... C'est nul... Moi je suis sûr que j'en suis capable

- Ouais c'est ça. C'est la mort qui t'attends si tu fais ça petit idiot! 

Je m'approche de lui en le chatouillant de tout les cotés... Il était trop mignon quand il riait...

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Mes yeux s'ouvrirent ébloui par la lumière. 

Il était 8 heures. Je reste 10 minutes sans bouger parce que j'en avait pas la force...  Je réfléchis sur tellement de sujets à la fois... Mes yeux étaient dénués d'émotions... Je me sentais terriblement seul... J'avais peut-être juste envie que tout s'arrête...? 

Je me lève enfin de mon lit et me dirige vers la salle de bain. Elle est ouverte pendant 1 heure, puis elle est fermé à clef. La salle de bain est dans ma chambre, c'est une salle de bain personnelle bien sur, mais, elle est verrouillée... On est dangereux qui sait ? Mais du coup... Ça prouve qu'ils n'ont pas confiance en nous c'est ça ?

Je prends une douche froide pour me réveiller définitivement.  Mes pansements étaient trempés, c'était désagréable. De plus, l'eau les avaient alourdit, enfin bon, c'était l'habitude. Je reste dans mes pensées quelques minutes avant de sortir et de me sécher... Je mets des vêtements propres et me brosse les dents puisque je n'ai pas faim et que je n'ai pas l'intention de manger. 

Après donc cette toilette matinal, je m'assois sur le bord de la fenêtre et regarde l'extérieur, attendant que le médecin vienne m'examiner pour que j'aille manger ... Ça devais faire 2 ans que je ne suis pas sortit à l'extérieur de cette chambre...L'odeur de l'extérieur me manquait... A part les allées et retour pour les salles d'examins, le réfectoire... Je n'avais aucunement envie de sortir dans la cour de l'hôpital... Je vois toujours les même murs, les mêmes décors... Les mêmes routines... En bref, une boucle sans fin.  

Mon médecin était gentil et même drôle. Je l'appréciais quand même assez, il apportait de la bonne humeur. Par contre il était très professionnel et quelque peu... étrange ? Enfin bon... Changer de médecin... Non merci. 

J'ai la haine... Et je ne sais même pas pourquoi... Je serre les dents sans aucunes raisons... La moindre des choses qui me plaisait pas, ça faisait... Comme ressortir toute la douleur et la peine que je tentais d'enfouir... 

Je pose ma tête sur la vitre, en soupirant, replongeant dans mes souvenirs... 

On frappa alors à la porte. La personne qui avait émit ce bruit, ne l'ouvrit pas. Mes yeux étaient posés sur la porte... L'atmosphère était devenu étrange... Un médecin aurait ouvert de suite la porte après avoir toqué... 

Le bruit se répéta puis j'entendis deux personnes discuter derrière celle-ci. J'étais à l'opposé de la pièce et ils parlaient bas, il m'était impossible de les entendre... 

La porte s'ouvrit alors doucement et je vis mon infirmière et un jeune homme entrer. 

L'infirmière me sourit alors que mon regard restait figé sur le jeune homme qui l'accompagnait... Assez grand, il avait les cheveux courts et ondulés, tout l'inverse des miens. Ses yeux étaient tout aussi noir que les miens... Il abordait un sourire qui pouvait apaiser tout le monde, malgré que celui-ci ne me fasse rien. 

- Voici ton nouveau médecin Principal. 

- Tu peux me tutoyer et m'appeler Shisui, fit-il toujours tout sourire.

Mon visage ne laissait paraitre aucunes expressions, à part de la méfiance. Mon regard était glacial. 

L'infirmière dont je ne connaissais toujours pas le nom (c'est vrai qu'au bout de 2 ans, je devrais songer à demander) se tourna devant la table, posa des médicaments et tout le matériel pour le préparer. 

- Docteur, fit-elle brisant le silence pesant, je vais chercher ce qu'il me manque. 

Shisui hocha la tête et la jeune femme sortit de la chambre m'abandonnant avec ce qui allait être mon médecin traitant, ou principal, appelez ça comme vous voulez. 

- Salut, comment t'appelles-tu ? 

Sa voix était tout aussi apaisante que son sourire. On aurait dit qu'il essayait de me mettre en confiance. Mais c'est dommage pour lui, je me méfie encore plus. Je suis toujours au bord de ma fenêtre et lui est toujours près de la porte d'entrée. Reste-y c'est mieux. 

Malheureusement pour moi, il avança se penchant sur mon dossier. Ses yeux parcourèrent les feuilles griffonné d'encre. Son regard était très attentif et il semblait assimiler chaque informations inscrite dessus. Il tourna d'un seul coup son regard vers moi en disant :

- Pourquoi me fixes-tu ainsi ? 

Je détourne le regard après avoir assimilé l'information... Bizarrement le paysage qui m'étais si familier était devenu très intéressant.

 - Je ne voulais pas te mettre mal à l'aise... Mais... Enfin. voila. Du coup, je peux savoir ton nom ? 

Je ne bouge toujours pas préférant continuer à regarder les environs... Je sentais le médecin assez perturbé par mon silence, mais il entendra pas ma voix. 

- Je peux au moins t'examiner ? 

Je me lève doucement de mon perchoir, prenant ensuite place sur mon lit. 
Il prit d'abord mes constantes, c'est à dire ma tension et ma température. 

Il note tous cela dans mon dossier puis revient vers moi pour m'examiner. 

Il commença par prendre son stéthoscope et écouta mon pouls. Il ferma les yeux faisant passer l'objet froid sur mon torse.

Ceci fait, il note quelques trucs sur son carnet et encore une fois sur mon dossier. Moi je restais allongé sur mon lit sans rien dire. 

Je regardais sa blouse si parfaitement blanche... Il était tellement concentré, tellement froid... J'avais pas envie qu'il me touche. 

Il prit alors un genre de mini marteau servant à vérifier les muscles. Il passa une main sous mon genoux et essayais de tester mes reflexes. Je ne sais pas pourquoi, mais je tremblais. J'étais stressé mais je ne sais pas pourquoi, comme si j'avais peur... 

- Détends-toi, me fit-il avec un légers sourire tout en restant très professionnel. 

Ses mots me revenaient sans cesse en tête, j'arrivais plus à contrôler quoi que ce soit, j'avais juste... peur...? Je ne sais pas. 

Je le pousse violement, me relevant vivement par la suite sur mon lit. Le jeune médecin perdit l'équilibre et se retrouva par terre dans l'incompréhension... 

Je respirais fortement mettant une main sur ma poitrine, tentant de reprendre une respiration calme et normal. 

Mais je n'eu le temps de reprendre un self-control, que le jeune médecin se releva posant sa main sur mon front. Mes membres tremblaient, je voulais lui crier de ne pas me toucher. 

C'est a cause de cette faiblesse que c'est arrivé ! Tu te rends pas compte de ce qui c'est passé ?! EST-CE QUE TU TE RENDS NE SERAIT-CE QU'UN PETIT PEU COMPTE DE CE QU'IL S'EST PASSE?!!!!! 

Une vive douleur au niveau de ma tête me prit de cour... Une toux s'ajouta alors a tout ce bordel, me forçant à lâcher un crie de douleur.