Suite Chapitre 38

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«Il n'y a pas de haine aussi terrible que celle d'un amour gâté.»

Alphonse Karr

Je me réveillais et regardais l'horloge de la chambre qui affichait 23:00. Moi qui pensais que tout ceci n'était qu'un mauvais rêve mais en constant l'état de la chambre et de mon corps endoloris je me rendis compte que tous cela était Bel et bien la réalité. Je ne pu retenir mes larmes. Comment en suis je arrivé là ? Je n'aurais jamais du le rencontrer, encore moi l'épouser. L'envoûtement n'avait sûrement pas été à l'origine de son comportement de tout à l'heure. Je me sentais sale, detruite, vider de toute dignité et surtout fautive. Je n'aurais jamais dû l'épouser, le quitter dès que les choses allaient mal et jamais dû le chercher après qu'il m'ait abandonner. Avec le peu de force qui me restait, j'entrais dans la salle de bain pour essayer d'effacer tous ses souvenirs atroces. Je me frottais croyant pouvoir enlever toutes ses souillures mais c'était impossible. Tant j'étais souillée extérieurement, je l'étais encore plus intérieurement. Alors je me frottais avec encore plus de vigueur, je ne pouvais non plus retenir mes cries. Je pleurais encore et encore. Je ne pouvais me sorti cette scène de ma tête. Et je me souviens alors que la porte de la chambre n'était pas fermée. Je sorti de la salle de bain en quatrième vitesse avant qu'il ne pense à revenir. Je ne me sentais plus en sécurité ici. Il fallait que je retourne à Abidjan. Il fallait que je quitte ce hôtel mais également ce pays et cela aujourd'hui même. Je pense plus pouvoir revenir ici après ce qui m'ait arrivé. J'allais faire mes valises lorsque je me rappelais avoir laisser Mamy chez Leila. En pensant à ses noms mes larmes ressurgissaient. Comment vais je pouvoir les regarder dans les yeux ? J'ai honte de moi. Mon téléphone n'est plus en état. Je prenais mon ordinateur pour réserver des billets au plus vite. J'ai dû supplié l'agence pour qu'elle me trouve un billet pour le lendemain . Après avoir bouclé les valises, je réglais ma facture pour les objets cassés et le désordre que j'avais mis dans la chambre d'hôtel. Je prenais le premier taxi pour chez Leila, je tapais à sa porte.
Leila: tu en a mis du temps. Je croyais que tu t'étais perdu lol

Je baissais la tête pour ne pas croisé son regard et Je sentis une larme couler.
Leila: tous va bien Aicha ? Tu me fais peur. Qu'est ce qui s'est passé? Les parents vont bien?

Moi: désolé Leila je suis venue récupérer mamy j'ai eu un imprévu je dois rentrer à Abidjan.

Leila: dis moi ce qui ce passe au moins pour un retour aussi précipité

Moi: rien

Leila: j'insiste pas parce que je sais que tu ne me diras rien t'es tellement bornée. Mamy dors attends moi je vais la chercher elle et sa nounou.

Moi: merci beaucoup Leila

Je récupérais les filles et disait au revoir à Leila en lui laissant son colis. Je ne voulais pas lui causer autant de peine, et j'avais surtout honte de lui dire que l'homme que j'aimais, que je recherchais il y'a même pas 24h viens d'abuser de moi. Sniff. J'essuyais mes larmes.

Je vous passe le trajet du retour, je n'ai pas pu fermer l'œil. À chaque fois que je les fermais je revoyais cette scènes horribles.
On arrêtait un taxi en direction de la maison de mes parents. Lorsqu'on ouvrit la porte je laissais entrer les filles et retournais dans le taxi.
C'était inhumains ce que je m'apprêtais à faire mais il me fallait, je devais m'éloigner de tous. Laissez un bébé entre les mains d'une nounou mais sur le coup il fallait que je m'éloigne de tous. Il me fallait de l'espace. Je ne voulais pas partager ma peine. Le taxi se dirigeait vers un endroit où personne ne me trouvera.
Sur le trajet j'achetais du somnifère, je manquais de sommeil et j'étais incapable de fermer les yeux. La première chose que je fus c'était de prendre le médoc et de me mettre au lit. Mais ce fut trop compter sur ça parce qu'il mettait du temps à faire effet. Je ne voulais plus pensée à cette nuit mais c'était impossible, je me mis à crier et à pleurer.

La guerre des coépouses (suite ( @sunshinly)) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant