mon recueil ou l'historique de ma depression

Les épines

Tant d'épines sont plantées dans mon cœur
Tout ce que voulais c'était un peu de bonheur
Rêve illusoire et espérance vaine
Un flot continu sors de mes veines
Une épine qu'elle retire délicatement
Qu'elle fait grandir, qu'elle cultive avec soin
Et quand je baisse ma garde, sors de mon coin
Elle la replante dans mon cœur, plus profondément
Qu'ai-je bien pu faire pour mériter cela
Ne suis-je donc qu'un bon a rien ici bas
Tantôt blessé, tantôt vide dans mon corps
Pourquoi ne puis-je que me voir mort
La douceur de ses mots et de ses attentions
Ne fait que dissimuler toutes ses actions
Si mon cœur est un trésor,
Alors je vais bientôt l'enfouir
Si mon cœur est un fruit d'or
Il ne fait plus que pourrir
Et si il n'est qu'un être qui dort
Il n'a plus que le sommeil pour mourir
Comme mon sang, l'encre finit par se tarrir
Sa douce lumière m'observe enfin partir
Et quand plus rien n'apaise mon enveloppe charnelle
Que j'entrevois la douce lumière du repos éternel
Et quand des chaleureuses profondeurs sonne le glas
Comme un arbre malade que l'on ne soigne pas
Que d'un coup net et implacable on abat
Je trouve enfin la délicatesse du trépas