S x Mon Chéri

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Allongé sur le lit, le cul à l'air, les chevilles croisées au-dessus de ses cuisses, Eijiro observait, concentré, le soulèvement paisible de la cage thoracique de son amant endormit tout en battant la mesure de ses jambes au rythme de ses inspirations. S'il y avait bien une chose qui le fascinait, c'était le soulèvement des côtes sur un torse musclé. En particulier pendant un effort physique, lorsque l'essoufflement était de mise. Sur ce point, Katsuki le gâtait bien. Le jeune homme était athlétique, sportif et ne lésinait pas sur l'entretien de son corps. Pas qu'il soit taillé comme un culturiste - Eijiro ne raffolait pas des muscles à ce point (ou presque) - mais son corps élancé était d'une élégance toute particulière, et il arrivait très régulièrement à Eijiro de baver sans la moindre vergogne (voir littéralement) sur ce corps si lisse et vierge de toute imperfection qui le faisait bander un tant soit peu à chaque mouvement involontaire de son propriétaire.

Sa peau si blanche qu'une simple pression suffisait à marquer était alléchante. Et ses formes... Bon sang ses formes. Un dos en V. Des fesses rebondies qui ne demandaient qu'à être palpées... Des hanches marquées qu'on ne pensait qu'à empoigner... Des jambes galbées si fines et si longues... qu'Eijiro ne rêvait que d'une chose: les voir ceinturées à ses hanches pendant qu'il le pilonerait sans vergogne lors de leurs ébats. Rêve resté inaccessible depuis leur mise en couple officielle, et qui, de fait, n'engendrait que davantage de frustration tant Eijiro brûlait de prendre le contrôle sur leurs échanges qu'il aurait bien aimé connaître encore plus torrides qu'ils ne l'étaient déjà. Car il était certain qu'avec un peu d'imagination et quelques accessoires, ils étaient capables de rendre le tout d'autant plus piquant.

Sans mauvais jeu de mot.

Non. Sérieux. Le nombre de fois où il s'était laissé imaginer qu'il attachait et séquestrait Katsuki pour le baiser par tout les orifices, se comptait, au moins, sur les doigts d'une cinquantaine de mains.

Approximativement, il avait faillit inverser leurs positions pas moins d'une dizaines de fois. Malheureusement, son compagnon étant tout aussi dominant que lui, voir davantage, il n'avait pu que s'obliger à contenir ses désirs les plus bas pour ne pas faire fuir son partenaire. Gros dilemme, sa frustration prenait de l'ampleur et il rêvait de plus en plus d'un Katsuki tout frémissant, gémissant, ouvert, et offert à sa merci. Or... il n'allait quand même pas le prendre de force... si?

Se dépêchant de détourner les yeux pour ne pas dépasser le simple stade de la contemplation, il se fit la réflexion que c'était tout à fait ridicule de craindre à ce point de toucher son petit-ami. Aussi, il retourna à son observation détaillée de son corps avant de se relever brusquement en constatant que sa main s'était d'elle-même perdue sur la cuisse gauche de Katsuki, et que la coquine avait eu comme ambition de remonter plus haut pour palper ce cul si ferme et si... alléchant.

Eijiro se mordit la lèvre inférieure, hésitant. Il voulait le toucher, se fondre en lui, le marquer, le pilonner, toucher le fond, il voulait...

Et mince. Il voulait l'attacher.

Son petit-ami toujours endormit, il se positionna à quatre pattes au-dessus de lui, son nez à quelques centimètres seulement de sa gorge, et inspira son odeur musquée couverte par leurs ébats de la veille. Son sexe douloureusement tendu contre son ventre, les reins en feu et le coeur battant à tout rompre, il ne lui suffirait que d'un geste pour rompre la distance.

Savoir son amour à sa porté et si vulnérable ne faisait qu'enflammer davantage ses sens. Il ne cessait de déglutir, affamé, en imaginant ce que cela donnerait de le voir tout aussi vulnérable, éveillé mais attaché, et, mieux, sous son emprise. Il lui en fallait peu. Mais il savait que pour Katsuki, ce serait trop. Quoique... cela faisait plus d'un an qu'ils étaient ensembles, peut-être que le jeune homme ne réagirait pas trop mal à sa lubie si longtemps mise sous silence...? Qui sait? Si ça se trouve, il aimerait ça autant qu'Eijiro. Peut-être...? C'est en y pensant qu'il s'empara des bras de son amant et qu'il les rassembla au-dessus de sa tête pour les y attacher fermement avec le premier vêtement qu'il trouva à sa porté (en l'occurrence, un t-shirt).

S x Mon Chéri - Boku no Hero AcademiaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant