EPISODE 5

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Durant le trajet vers le détour que voulait effectuer le docteur Emmett avant de pouvoir aller se reposer, ce dernier était dans ses pensées. Il pensait à la conversation qu'il avait pu entendre entre le directeur de la Tour Blanche et le président Naar sur la personne qu'ils cherchaient depuis quatre ans. C'était étrange selon lui, qu'il n'était même pas informer de cette fugitive au vu de la décennie qu'il était au service du président de la République.

C'est en passant de couloir en couloir, que l'inventeur du programme SRV-2.1.4 arriva à son laboratoire en direction de son bureau pour réquisitionner son ordinateur portable.

Tout à commencer ici. Jamais Emmett n'aurait pu imaginer qu'aujourd'hui son laboratoire deviendrait un endroit où des personnes perdent la vie. Lui, qui pourtant était si fier de montrer à sa génitrice du temps où elle était vivante, l'endroit qui allait lui permettre de faire de grandes découvertes pour le monde entier. Le jeune homme regarda autour de lui et secoua la tête. Non. Bien sûr que non il ne pouvait pas imaginer à cette époque tout ce qui allait se passer. Cela serai beaucoup trop simple de savoir ce que demain est fait. On apprendrait en aucun cas de nos erreurs.

C'est en introduisant son ordinateur et quelques documents dans sa mallette, que le docteur décida d'échapper à ses souvenirs qui le rattrapaient dans cet endroit stérilisé. La nuit n'est qu'un mauvais présage de votre passé et ce dernier aime cet idée de vous hanté alors que les lumières s'éteignent peu à peu autour de vous.

L'homme aux cheveux bruns quitta brusquement son laboratoire pour se diriger vers l'ascenseur qui allait l'emmener à son appartement en haut de la Tour Blanche. Le bâtiment offrait à ses employés un logement pour que lorsqu'il y aurait une urgence, les employés puissent venir rapidement dans les salles de cette tour à la couleur la plus pure du monde. Ironique comme couleur quand on pense à toutes les choses qui s'y passent entre ces murs « purs ».

Il arriva aux abords de la cage en verre et s'aventura à l'intérieur. De cet ascenseur, on se sentait grandement puissant : on pouvait voir la ville entière encore en train de vivre grâce à quelques lumières qui combattent l'obscurité. Emmett eu un petit sourire en coin en voyant que les personnes déboulant dans les rues, s'amusent, rient et dansent. Malgré les ruines qui sont présentent autour d'eux et qui constituent un décor bouleversant, ils vivent. « Ne serait-ce pas la meilleure des choses de vivre quand tout autour de nous, tout s'effondre ? » se posa comme question le docteur.

Un « ting » le sortit de sa rêverie. Les portes translucides de la cage dans laquelle il était enfermé s'ouvrirent lui donnant un accès à un couloir de portes. Il se dirigea vers l'une d'elles afin d'y insérer une clef et rentrer dans l'enceinte de son appartement. C'est avec précipitation, que le jeune homme ferma la porte, une fois le seuil de cette dernière franchi. Le docteur prit soin de fermer cette barrière en bois avec la clef, ce qui lui donna directement un sentiment de sécurité.

Un souffle puissant vint s'échapper des lèvres légèrement rosées du docteur. Il resta sur place un moment, à respirer, tout en tenant toujours sa mallette dans sa main droite. C'était comme si son cerveau mettait Emmett sur pause le temps d'un instant à cause d'une surchauffe qu'il ne peut supporter.

Sans un bruit, le docteur se dirige alors vers son bureau. Il y trouva facilement son chemin, grâce aux lumières de la ville qui transpercent les vitrines grandioses de l'appartement dont il dispose. Depuis son lieu d'habitation, et peu importe quelles pièces, les grandes baies vitrées montrent le monde de l'extérieur, un monde bien parallèle à ce qui se trouve réellement dans cette Tour Blanche. Emmett se dirigea machinalement vers son bureau afin d'y poser sur ce dernier sa mallette qu'il tenait depuis tout à l'heure. Puis, sans prendre le temps d'une pause, ou bien même de ranger ses affaires convenablement, le docteur desserra sa cravate qui encercle son cou pour l'enlever et la jeter sur le sol. Il accompagna ce geste à un pas, puis un autre, qui l'emmena dans une des autres pièces de son logement.

BLOODSTORMOù les histoires vivent. Découvrez maintenant