Partie 2 : Chapitre 1

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Chapitre 1 : Comme par hasard...

«C'est juste... Incroyable...  » songea Akaashi, perdu dans son esprit.

Il n'en revenait toujours pas. Non, Keiji était encore stupéfait, assis sur l'un des bancs du G2, entouré de l'équipe japonaise. L'odeur du revêtement en caoutchouc vulcanisé embaumait ses narines, le rappelant à ce bel épisode de sa vie, celui du dernier tournoi national qu'il avait partagé avec son petit ami de l'époque. Depuis la courte visite, un sourire nostalgique peignait le visage du journaliste - malgré la voix du Français qui l'horripilait. Bien sûr, Akaashi connaissait les plus belles salles de volley nipponnes, mais ce complexe sportif dépassait toutes ses attentes. Et ce, à tel point que son cœur avait complètement chaviré pour ce village spécialement aménagé pour la session d'entraînement.
   
    Déjà, il possédait deux gymnases suréquipés, au sol parfait pour des sessions intensives comme celle que les équipes allait vivre cette semaine, coloré d'un bleu foncé et d'un orange pétant. De plus, des écrans géants étaient suspendus au centre, juste au-dessus des terrains, pour que même les plus hauts spectateurs puissent admirer le match. Devant de tels joyaux, Keiji eut senti le bout de ses doigts frétiller d'excitation. Il aurait tellement adoré fouler ces salles en tant que joueur... Lui faire quelques passes...

Mais Keiji se réconfortait à l'idée de se détendre au site de relaxation, où hammam, sauna et jacuzzi n'attendaient plus que lui. Certes, cet espace détente était un brin excentré des gymnases, mais il reliait tout de même le G1 du G2. Et suivant le même système de passerelle, une salle de musculation, où diverses machines, que Akaashi eut reconnu sans mal, étaient mises à disposition pour la préparation physique.

    Quand, Romain, le journaliste de l'Equipe, leur avait présenté, Akaashi vit des étoiles dans les yeux de Iwaizumi. C'était sûr et certain qu'à cette découverte, l'ancien champion de Seijo imaginait les muscles de son amoureux, contractés sous l'effort, brillant de quelques petites gouttes de sueur tentatrices qui le déstabilisait rien que dans son imaginaire. Le brun avait esquissé un sourire un peu moqueur, puis avait posé ses iris métalliques sur Bokuto – juste comme ça – et le tableau de son ex en plein effort physique envahit son esprit. Les rétines de Akaashi s'étaient vivement fermées, afin de chasser cette image de son esprit et, par la même occasion, les rougeurs traîtresse sur ses joues. (malheureusement pour lui, Bokuto n'avait pas loupé le coche.)

— Hé, Akaashi, t'es avec nous ? Lança Kuroo, pour que le rédacteur revienne parmi eux.

Le concerné acquiesça légèrement de la tête en s'excusant.

— On parle du programme de demain, c'est OK de ton côté ?

— Oui, Hourtois, m'a briefé, dit-il, en retenant une grimace.

Hourtois Romain, l'avait bel et bien briefé, lui et son regard mystérieux.
   Après la visite de leur chalet, le journaliste de L'Équipe ne s'était pas gêné pour prendre Keiji en aparté. Hourtois abordait son éternel sourire autant charmant que professionnel, qui retranchait Akaashi dans une motte d'agacement soudain. Le français lui avait poliment demandé comment s'était déroulé le voyage, avant de venir dans le vif du sujet.  Tous les soirs, les rédacteurs avaient une réunion, dans le chalet de Romain, pour échanger les différents points qu'ils ne comprenaient pas ou qu'ils souhaitaient approfondir. Sinon la journée, ils étaient libres comme l'air avec leur team respective. Une fois qu'il lui avait fourni cette information, Hourtois avait pris congé négligemment de la main, accompagné d'un : "À demain, Akaashi." Ces paroles laissèrent le susnommé perplexe et méfiant. Hourtois tramait quelque chose ; l'évidence frappait. À partir de là, Keiji se lança le défi d'esquiver l'ami de son père le reste du séjour.

Noce d'ArgentOù les histoires vivent. Découvrez maintenant