Nous avons tous des peurs. Plus ou moins fondées. Parfois ancrées très profondément en nous, et trop profondément pour pouvoir nous en défaire et guérir. Je pense que chacun de vous à une phobie, non ?
Laissez-moi vous parler de ma sœur. Elle était arachnophobe. Je parle d'elle au passé car elle est morte. Elle est morte à cause de sa peur. Elle s'appelait Shailene.C'était il y a un mois. Elle était restée à la maison car elle était malade. Elle avait de la fièvre, elle était pâle et faible. Je ne l'avais pas vu plus de cinq minutes ce matin la, car je devais partir prendre le bus pour aller en cour. J'étais donc partie après lui avoir lancé un salut et avoir mis la bretelle de mon sac sur mon épaule gauche. Comme elle était seule, elle était restée en jogging et pull. Elle s'était fait une queue de cheval et ses cheveux retombaient au milieu de son dos. Elle s'était couchée dans le canapé avec un chocolat chaud et la télé allumée sur son émission préférée. Personne n'aurait pu prévoir ce qui allait se passer ensuite.
Au bout de quelques instants elle entendit des petits bruits au-dessus d'elle, sans savoir ce que c'était. Elle réussis à les oublier pour un temps, mais elle finit par ne plus les supporter. Elle se leva et monta. Elle inspecta l'étage, sans rien trouver. Aucune trace d'aucune bestiole. Elle poussa un soupir et redescendit, frustrée d'avoir raté une partie de l'épisode. Elle ne pouvait envoyer de message à personne, ils étaient tous en cour. Elle se remit dans le canapé en frissonnant et remonta les couvertures sur elle. Mais rien n'y faisait. Elle avait de plus en plus froid. Le chocolat était devenu froid aussi, elle ne devrait jamais le boire. Elle s'endormi et tomba dans un sommeil agité. Elle se réveilla une heure plus tard, trempée d'une sueur froide. Elle se sentait nauséeuse et alla aux toilettes, où elle rendit le contenu de son estomac. Elle alla à la salle de bain et se rinça le visage. Elle leva sa face blafarde devant le miroir et remarqua un mouvement derrière elle. Il était à peine perceptible, mais elle le surprit. Elle se retourna. Rien. Elle se dit que c'était la fièvre et retourna dans le canapé.
A peine cinq minutes furent passées qu'elle entendît à nouveau les bruits. Ils ressemblaient à des grattements de griffes sur du parquet. Pourtant nous avions du carrelage et aucun rongeur. Elle n'avait pas la force de se lever. Mais elle avait l'impression que les moindres bruits s'amplifiaient. Elle commençait à avoir peur. Elle pensait qu'elle délirait, mais tout paraissait trop réel. Elle se força à remonter. Et ce qu'elle vit sur le palier la fit hurler. Un cadavre de femme. Au teint verdâtre et à la peau flasque. Elle voulu reculer mais il lui était impossible de bouger. Elle ne pouvait que rester sur place en hurlant. Sa gorge la brûla bien vite. Elle arrêta de hurler et, le souffle court, s'approcha du corps. Elle voulait savoir qui elle était. Lorsqu'elle vit son visage, elle ne l'a reconnut pas. Puis, d'un coup, le corps fondit, déversant des centaines d'araignées. Elle hurla et descendit les escaliers en courant. Une fois en bas, elle regarda en haut, mais ne vit rien. Elle reprit son souffle et regagna le salon en tremblant. Elle se convint que la fièvre la faisait délirer.
Elle s'endormi et rêva de la femme et des araignées. En se réveillant, elle sentit qu'elle n'était pas toute seule. Elle regarda autour d'elle sans rien voir. Elle alla se chercher à boire et la, elle vit quelque chose qui la pétrifia. Elle resta bouche béé devant la forme qui se dressait en haut des escaliers. Elle laissa tomber son verre qui se brisa au sol. Cette fois, elle ne pu se convaincre de la faute de la fièvre. Elle connaissait la personne qui était la, et qui, maintenant, descendait les escaliers. Elle s'approchait d'elle, souriant avec de belles dents blanches, sans dire un mot. L'autre chantonnait doucement, avec une voix douce et agréable. Elle sortit un pot en verre de sous son long manteau et ouvrit le couvercle. Dedans il y avait des araignées et elles sortirent en grouillant. L'autre les fit aller sur Shailene, qui se mit à hurler et à gesticuler pour les faire partir. Mais elles revenaient à chaque fois. Puis l'autre lui dit:
" N'ai pas peur Shai, n'ai pas peur. ".
Les araignées se mirent à la piquer, trouant sa peau de millier de minuscules petits trous, avec leurs mandibules remplis de poison. Shailene tomba au sol, ses membres paralysés, et l'autre mis ses mains autour de son cou et serra. Elle suffoqua vite, tentant vainement de se débattre, car le poison la paralysait. Au bout d'un certain temps elle ne bougeait plus du tout. Elle était tout simplement morte. Mais les araignées l'avaient tué avant que les mains ne le fassent.
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Phobies
KorkuVoilà un " livre ", avec plusieurs petites histoires, toutes en relation avec des phobies. N'hésitez pas à me dire ce que vous en pensez. Bonne lecture !! :)