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𝗼𝗻𝗲
Lorsque j'ai découvert l'amour pour la première fois, j'ai pensé qu'il n'y avait pas plus beau sentiment au monde.
Les papillons dans le ventre, la chaleur qui envahit les joues, le bonheur de rester aux côtés de l'être aimé... tout était vrai.
J'étais heureux d'avoir eu la chance d'être amoureux. Heureux et reconnaissant envers la vie, qui m'avait offert une telle opportunité.
Pourtant, l'innocent enfant que j'étais, n'aurait jamais imaginé que l'amour des adultes... était celui-ci ; un amour au goût aigre.
Levi Ackerman était mon voisin.
Mon père étant médecin à l'étranger et ma mère trop occupée par sa carrière d'actrice, je me retrouvais souvent seul malgré mon très jeune âge.
Heureusement, Levi venait presque tous les jours s'occuper de moi, après ses cours et pendant les week-end.
Il n'était encore qu'en seconde mais sa maison se trouvant juste à côté de la mienne, il disait que cela ne le dérangeait pas de venir me surveiller et jouer avec moi. De plus, il était bien payé pour cela.
Quand mes parents s'absentaient pendant plusieurs jours, il m'arrivait même de dormir chez lui.
Et comme je n'étais qu'un bébé, dormir dans le lit du lycéen qui s'occupait mieux de moi que mes parents, était assez anodin.
Après tout, en dépit de son air froid et distant, on s'entendait vraiment bien.
Il ne souriait jamais, m'ébouriffait les cheveux très rarement et quand je dis jouer avec moi, je préfère préciser qu'il me mettait devant la télé ou me laissait tranquillement dessiner pendant que lui faisait ses devoirs. Mais, c'était agréable... d'être à ses côtés.
Pourtant, lorsque je suis entré en première année de collège, je me suis rendu compte que quelque chose était... différent.
Est-ce que c'était parce que je dormais souvent avec lui et que cela a affecté mon cerveau ? Passais-je trop de temps avec lui ?
Aujourd'hui encore, je me le demande...
C'est bête, je le sais. Mais je veux comprendre ce qui a bien pu me pousser à me languir d'un garçon de quatorze années mon aîné.
