OS

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Avant de commencer, ça rend plus chouette en lançant le média quand je l'indique mais libre à toi de le lancer maintenant ;))) et si tu n'as pas vu l'OVA No regrets y'a un petit spoil dont je voulais informer. Du coup bonne lecture :)))!

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La paperasse recouvrait son bureau, au point que l'on n'en voyait seulement les coins. Certaines piles semblaient rangées à la perfection, tandis que d'autres manquaient de se renverser sur les papiers qui le débordaient.

Il lâcha sa plume le temps de mouver son poignet et remuer ses doigts engourdis. Il leva ensuite les yeux vers la pendule accrochée au mur blanc de sa chambre. Il était assis sur cette chaise inconfortable depuis bientôt cinq heures. Que le temps était passé vite ! Aucun moyen de s'ennuyer avec tout ce travail. Il s'étira puis se reconcentra sur les lettres qu'il avait relues maintes et maintes fois, cherchant toujours une réponse à y donner. Plusieurs d'entre elles évoquaient une nouvelle expédition du bataillon, d'autres étaient écrites avec rage...mais une seule le préoccupait réellement : celle qui avait pour sujet les « bas-fonds ». En soit, rien de particulier dans cette lettre. Enfin, rien de particulier pour quiconque la lirait. Quiconque excepté lui. « Un malfrat arrêté pour être en possession d'un équipement tridimensionnel. ».

A la lecture de cette lettre, le visage de Livaï lui était venu à l'esprit, et il revenait à chaque fois qu'il la relisait. Il se rappelait ce jour où il l'avait rencontré. La première fois où il avait croisé son regard. Ses sourcils froncés, son air déterminé, s'acharnant à essayer de s'échapper des griffes du bataillon. Le premier contact physique qu'ils avaient eu lorsqu'il lui avait maintenu les poignets, l'obligeant à abandonner...

- Erwin ? Je peux entrer ? toqua une voix grave à la porte, une voix reconnaissable parmi mille.

Erwin avait légèrement sursauté, totalement plongé dans ses souvenirs, lui coûtant un bégayement en répondant :

- Euh, oui...oui.

Livaï passa la porte, la ferma derrière lui, et s'avança auprès d'Erwin, une tasse de thé à la main. Il constata les nombreux papiers éparpillés sur le bureau du major, le regarda, puis redirigea son regard sur le bureau, et soupira :

- Erwin, je t'ai déjà dit qu'il était impossible de travailler avec un bordel tel que celui-ci.

- Pardon, j'avais...j'avais oublié.

Le brun le dévisagea d'un air interrogateur, troublé par son manque d'assurance, ce qui n'était pas dans son habitude. Il balaya d'un revers de la main les courriers, puis posa la tasse sur le bois fissuré. Erwin le remercia, attrapa le thé et commença à le boire, la lettre lui rappelant ses souvenirs toujours à la main.

- Pourquoi tu la poses pas ? demanda Livaï d'un ton sec.

- Parce que je dois y répondre et je la lis pour accomplir cette tâche.

- Non, tu ne la lis pas, tu fixes ma main, affirma le caporal en bougeant légèrement la main qu'il appuyait sur le bureau. Elle a quelque chose de spécial ?

Erwin leva les yeux pour rencontrer les siens, étonné de sa voix douce à cette interrogation. Rares étaient ces moments où il semblait détendu, et cela avait le don de réchauffer le cœur du major.

- Dis, il t'est arrivé une bonne chose aujourd'hui ?

Livaï se redressa, esquissa un petit sourire, croisa les bras puis se tourna dos à lui.

- Je sais pas...j'imagine qu'être avec toi me rend...

Sa phrase n'eut même pas de fin. Livaï se retourna à la vitesse d'un éclair et arracha le papier des mains d'Erwin, avant qu'il ait pu assimiler cette réponse. « Petit mais rapide » pensa le blond dans un murmure. Cette façon qu'avait Livaï de, parfois, se comporter comme un enfant, ne cessait de le faire rire. Profiter de cette facette de sa personnalité si précieuse tant qu'il vivrait était l'une de ses obligations.

T'en souviens-tu?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant