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A chaque fois que mes paupières réussissent à se fermer, je ne cesse de voir ce que je veux à tout prix oublier. Chaque nuit, c'est pareil. Je n'arrête pas de cogiter dans mon lit, les pensées perdues, les larmes coulantes, une boule au travers de la gorge, l'estomac noué... je ne peux pas m'empêcher de me demander ce que je fais de mal autour de moi, ce que je fais de travers pour faire fuir les autres, pour être tristement seule.

On m'a toujours répété que le temps guérit les blessures, qu'elles soient physiques ou émotionnelles. Malheureusement, je crois qu'il me faudrait un remède plus radical, un remède bien plus fort et efficace que le temps.

Ces images sont capturées par mon esprit, il n'a de cesse de me rappeler combien j'étais heureuse. Comme s'il voulait à tout prix me torturer. Comme s'il voulait me montrer que je pouvais le rester éternellement, enfin si et seulement si j'avais fait des concessions ou même des sacrifices. Mais, quelles concessions ? Quels sacrifices ? Il y a, maintenant, des conditions pour « pouvoir » être heureuse ?

Je peine à croire à tout ça. Pourquoi il fallait que je sois au summum du septième ciel pour tomber bien très bas et bien brutalement au sol ? C'est une façon de me dire qu'il fallait que j'aies un peu plus les pieds sur terre ? C'était brutal quand même, il y avait bien d'autres façons de me l'expliquer, non ?

« Aie, qu'est-ce que c'était violent ! » est tout ce que j'ai envie de dire quand je me remémore tout ça.

Je m'étais toujours dit que je n'allais pas commettre les mêmes erreurs du passé, mais, il faut dire que je suis tombée bien plus bas, si je ne m'exagère.

A ce niveau-là, une seule question trotte dans ma petite tête plus que les autres. Qu'est-ce que j'avais fait de mal pour mériter tout ce malheur ? Toute cette méchanceté humaine de la part des autres ? De l'autre.

L'autre est mon problème.

Les belles promesses déchuesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant