Les belles promesses déchues

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Je me rappelle les moindres détails, les petites discussions comme les grands débats, j'avais l'impression que je le connaissais comme ma poche. Je ne pouvais imaginer une journée sans lui, sans lui parler, sans l'emmerder.

Au début, c'était une banale rencontre sur les réseaux sociaux. Rien de bien extraordinaire. Il n'avait rien de spécial, aux premiers abords. Il avait tout d'un jeune homme normal qui voulait passer son temps, tirer son coup et disparaître.

Mais, malgré mes suspicions, je lui avais laissé la chance d'entrer dans ma vie pour ne jamais en sortir. Au début, j'étais sur mes gardes. Je ne voulais pas m'aventurer encore dans une relation maladive et toxique. Cela étant, j'avais commencé peu à peu à lâcher prise et à baisser mes gardes. N'aurais-je peut-être pas dû ?

Il m'avait prouvé plus d'une fois que je pouvais lui accorder une partie de ma confiance. Il m'a conquise à vrai dire. Je commençais même un petit peu à tomber amoureuse de lui. Je pensais qu'il était différent. Enfin, pour moi, il était tout ce qu'il y avait de différent dans ce monde.

Ce n'est pas moi qui parle, c'est ce con qui me sert de cœur.

- Tu étais où avant ? J'aurais aimé t'avoir connu bien avant. Tu sais, je te trouve très différente.

- Tu veux dire coincée, c'est ça ?

- Non, je veux dire que tu es tellement innocente, adorable, aimante... commença-t-il. Et je te trouve très belle.

- Tu ne trouves pas que tu exagères un peu, beaucoup ? Je n'ai rien de spécial, fis-je en riant nerveusement.

- Si, au contraire. Je le pense vraiment.

- Peut-être qu'il y a des choses que tu vois mais que je ne vois pas.

La vie me paraissait plus joyeuse. Tout ce qui m'entourait me paraissait bien rose, même les choses, que je détestais, qui m'énervaient.

C'était trop beau. Pour la première fois, je trouvais ma vie belle, merveilleuse.

Mais, comme on dit, c'était trop beau pour être vrai.

Et comme toute « merveilleuse » histoire, il existe une fin tragique.