Chapitre 59

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 10h35             30/05/20 point de vue de Mathieu

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10h35 30/05/20
point de vue de Mathieu

「Je sortais de mon lit avant d'aller dans le salon. En voyant que tout le monde dormait encore je décidais d'aller chercher des croissants à la boulangerie, j'en ferai au moins un heureux comme ça, à défaut de voir le sourire de ma copine...

Je soufflais et essayais de me retirer son visage de la tête. J'attrapais ma sacoche et dévalais les escaliers, et arriver dans le hall je saluais les gars, qui y étaient posés. Je marchais jusqu'à la meilleure boulangerie du quartier, avant de commander. Une fois mes viennoiseries en poche, je retournais à l'appartement.

En rentrant je passais devant mon bâtiment, et soufflais en me disant qu'il fallait peut-être que je songe à rentrer chez moi un de ces quatre. La cohabitation avec mamie, papa et Enzo n'était pas dérangeante, mais mes heures de travail et le bruit qu'il faisait parfois, pouvaient le devenir. Ce qui me bloquait en réalité, c'était que si je retournais là-bas, il y aurait ses affaires. Ses produits dans la salle de bain, ses habits dans mon armoire, son démaquillant et ses cotons sur sa table de chevet, qu'elle laissait là quand elle avait la flemme d'aller jusqu'à la salle d'eau pour retirer son maquillage, son odeur qui embaumait les draps, le cadre qu'on avait peint chez ma mère en Corse, qui depuis était accroché sur le mur du salon. Tous ces petits trucs allaient m'achever.

Je rabattais ma capuche sur ma tête, quand de petites gouttes de pluie venaient s'abattre sur ma tête, et changeais de rue. J'entendais des voix provenir du bout de la ruelle et je croyais que mon cœur allait s'arrêter quand je reconnaissais Axelle, marcher sur le trottoir. Je m'arrêtais un moment, mes yeux parcourant sa silhouette que je ne pouvais oublier. Je m'attardais sur son doux visage et ses lèvres que j'avais tellement envie d'embrasser. Ces derniers souriaient. Je regardais aux alentours, essayant de savoir pourquoi, mais ma rechercherait de courte durée, quand j'apercevais un homme, d'environ notre âge, passer son bras autour de sa taille, et lui murmurer un truc à l'oreille.

Le sachet de friandises tombait au sol et je retenais un haut-le-cœur quand je le voyais embrasser sa joue. J'avais envie d'hurler sous le coup atroce qu'avait encaissé mon cœur. Elle était passée à autre chose, avait manifestement un nouveau mec, et cet enculé la faisait rire. Elle ne souffrait pas tellement enfaite.

En les voyant se rapprocher de moi, j'écraserais malencontreusement le sachet de la boulangerie, qui avait pris l'eau, et traversais à toute allure l'allée. Il était hors de questions qu'ils me voient, elle et son gars, dans cet état. La pluie avait cessé pourtant mes joues étaient légèrement humides. J'étais ridicule à pleurer comme ça, en pleine rue.

Mon cerveau bouillonnait tellement que ça me faisait trembler. Je savais plus à quoi penser, quoi faire. C'était trop d'informations, en trop peu de temps. Je suivais plus, j'avais totalement perdu les pédales. Je fouillais dans la poche de ma veste et me remerciais intérieurement d'avoir laissé un joint dedans. Je me dépêchais de l'allumer et de le porter à mes lèvres, ce qui calmait instantanément mes tremblements dès la première taffe. Fallait que j'arrête cette merde aussi, me calmer grâce à la drogue ce n'était pas une solution, mais là je pouvais pas faire autrement.

Moja miłości | PLK  [en pause]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant