Liar, singer, lover [terminée]

Chapitre 1

Hello les amis ^^

Première collaboration avec l'adorable et talentueuse Mushu-Busanette. On s'est bien éclatées à écrire cette fic alors on espère que vous l'aimerez. Un nouveau chapitre sortira chaque mercredi et chaque dimanche, alors restez connectés ^^

Kazu

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POV Jungkook

"Je m'appelle Jeon Jungkook, j'ai vingt-trois ans, je suis métis (père coréen, Seung Woon et mère française Mélanie) et je vis à Paris depuis ma naissance. Quand j'étais petit, personne n'arrivait à prononcer mon prénom alors les gens m'appelaient John. A l'époque je ne comprenais pas pourquoi, mais avec le recul, je suppose qu'un prénom anglo-saxon était plus simple à dire pour les français.

D'aussi loin que je m'en souvienne, j'ai toujours aimé écouter de la musique et chanter. Ma mère adore raconter que je passais déjà mon temps à ça quand je n'avais que quatre ans, mais c'était toujours en français car dans les années fin quatre-vingt dix-début deux mille, trouver de la musique coréenne en France était quasi impossible. Alors j'ai été bercé toute mon enfance aux interprètes préférés de ma mère d'origine bretonne : Tri Yann, Dan Ar Braz et autres Alan Stivell. Et puis un jour, l'année de mes sept ans, alors que je regardais la télévision, je suis tombé sur une émission musicale du nom de Star Academy. Et surtout sur lui. Grégory Lemarchal. Une voix d'or. Une voix d'ange. Malgré mon jeune âge, son interprétation de "SOS d'un terrien en détresse" de Daniel Balavoine me bouleversa jusqu'aux tréfonds de mon cœur et de mon âme. A partir de ce soir-là, je devins l'un de ses plus grands fans, ne ratant aucune de ses apparitions, collectionnant tout ce que je trouvais à son sujet, tentant de l'imiter en tout point. Jusqu'au jour de la tragédie.

Je m'en souviens comme si c'était hier, parce que c'était le jour de mon dixième anniversaire. Ce matin-là, je m'étais levé tôt parce que je savais que mon idole devait passer en direct au Hit Machine sur M6 et j'étais surexcité. Mais à mon arrivée dans le salon, j'ai immédiatement compris que quelque chose de grave était arrivé. Ma mère, d'ordinaire toujours joyeuse et souriante, affichait un air triste et elle me prit contre elle sans rien dire. Je me rappelle lui avoir demandé s'il était arrivé quelque chose à ma grand-mère, mais elle a secoué la tête.

- C'est Grégory, m'a-t-elle dit. Il est parti, mon chéri.

Sur le coup, je n'ai pas compris ce qu'elle voulait dire par là et puis mon monde s'est écroulé. J'ai réalisé que plus jamais je ne le verrais ni ne l'entendrais à la télévision. Bien sûr je savais qu'il était malade et que c'était très grave... mais il n'avait que vingt-quatre ans. C'était si jeune. Bien trop jeune pour mourir. J'ai alors senti quelque chose se briser en moi et ai fondu en larmes. Je suis resté inconsolable pendant des mois et toute envie de chanter m'avait déserté. A quoi bon puisque mon modèle avait quitté ce monde ? Et puis ma mère a fini par me faire une remarque qui a tout changé : elle a dit que Grégory s'était battu toute sa vie pour pouvoir chanter, que j'étais trop jeune pour abandonner mes rêves à la première épreuve et qu'il ne l'aurait pas voulu s'il m'avait connu. J'ai alors compris qu'elle avait raison et pris une grande décision : je marcherais dans ses pas et deviendrais un chanteur aussi bon que lui.

Sur l'insistance de ma mère, je me suis alors inscrit à des cours de chant, que j'ai suivis avec un professeur exigent pendant sept ans. Je n'étais pas peu fier que, tous les ans, monsieur Legrand me choisisse comme soliste pour le récital de fin d'année, car j'étais selon lui le plus doué de ses élèves. Il faut dire que j'avais travaillé très dur et que mon niveau s'était considérablement amélioré au fil des années. Mes capacités pulmonaires s'étaient accrues, ce qui avait amélioré mon souffle et je tenais les notes asses longtemps. Ma diction aussi avait prit du galon, sans compter ma faculté à produire des notes d'une tonalité plutôt haute. Bref, à mes yeux je commençais à me rapprocher de ce qu'avait été Grégory.