Moja miłości | PLK [en pause]

Chapitre 61

14h55      03/07/20
point de vue d'Axelle

Je m'attachais les cheveux, passais un coup de mascara sur mes cils et me parfumais, en chantonnant le son qui sortait de l'enceinte, qui elle était posée sur le meuble au-dessus du miroir.

Je souriais en voyant mon reflet dans la glace. Je me trouvais mimi. Ce dernier mois avait été incroyable pour moi. J'avais appris, seule, à prendre confiance en moi, bien que ce soit encore léger, sans avoir besoin du regard des autres pour me trouver jolie et c'était extraordinaire. J'avais l'impression d'enfin vivre, d'être vraiment heureuse, même en étant avec Mathieu je n'avais jamais ressenti ça, et j'avais fini par comprendre que c'était ça qu'il me manquait. Je m'estimais enfin, ne lassant plus mon passé entaché sur l'image que j'avais  de moi-même.

J'étais restée en contact avec Mathieu aussi. On s'était revu deux fois en soirée avec les garçons, il travaillait beaucoup, mais arrivait à décrocher réellement quand il rentrait chez lui, et ça me rendait heureuse de savoir qu'il prenait soin de lui. J'étais très reconnaissante qu'il m'ait laissé du temps, car j'en avais vraiment besoin. Il avait été là pour moi durant ce mois, mais sans être étouffant, m'envoyant quelques messages pour prendre de mes nouvelles. J'avais trouvé ça terriblement mignon la première fois que j'avais reçu une notification de sa part. Je m'attendais à ce qu'il ne cherche pas à me contacter, qu'il attente que je fasse le premier pas, mais pas du tout, et ça me prouvait qu'il avait compris ce que je lui avais expliqué.

C'était censé être nos un an aujourd'hui, mais l'avenir avait arrangé les choses autrement, ne nous laissant pas souffler notre première bougie comme on pensait le faire l'année dernière. On allait se retrouver, c'était une évidence, ce n'était plus qu'une question de timing, mais je savais que malgré toute la souffrance qu'elle avait engendrée, notre séparation nous serait bénéfique. Tout simplement, car cela nous avait permis de prendre du temps pour nous, chacun de son côté, nous laissant le temps de régler nos travers, qui nous détruisaient de l'intérieur.

Ce mois m'avait donné la possibilité de faire un point sur moi, et par conséquent mon passé. J'arrivais à l'accepter, enfin après des années de dénis. Et c'était lors d'une soirée où, seule sur mon balcon, j'avais repensé à tout le mal qu'il m'avait fait subir pendant mon adolescence, qu'après avoir laissé couler toutes les larmes que je retenais durant bien trop longtemps, que je m'étais rendue compte de toutes les avancées que j'avais faite depuis mon retour dans la capitale.

L'envie de me surpasser encore plus et de vraiment me laisser aller, en couple mais pas seulement, me faisait réellement de l'œil. Ce n'était plus une envie, mais un besoin. Sauf que j'avais trop peur de m'aventurer en terre inconnue, seule. Même si j'étais accompagnée par mon frère et mes amis, ce n'était en rien comparable au soutien que m'apportait Mathieu. Il me poussait tous les jours vers le haut, surtout lorsque c'était compliqué pour moi et ne m'avait jamais jugé, comme ils l'avaient tous fait en soi, mais avec lui c'était différent.