Et je cours, je cours comme si ma vie en dépendait, à vrai dire, elle en dépend. C'est assez ironique non, je fuis la vie que j'ai toujours rêvée, mais en franchissant les portes de ce palais, je ne me serais jamais doutée de ce qui m'y attendait. Je me retourne rapidement, ils sont toujours derrière moi, il faut que je les sème rapidement sinon il en ai fini de moi. Je trébuche sur une pierre, je me relève rapidement et continue ma course effréné. Je vérifie ma montre, il me reste moins de cinq minutes, les gardes sont toujours à mes trousses, et mes blessures commencent à se faire sentir. Je ne m'arrête pas pour autant. Le paysage défile à toute allure devant mes yeux, les arbres et leurs feuilles brunit par l'automne, le sol rocailleux sous mes pieds nus et meurtris, les traditionnelles roses arbrés de la cour du chateau, qui selon la légende, protège les âmes de nos anciens guerriers réincarné en chêne majestueux. C'est une sorte de rose très rare qui ne poussent qu'au château. La légende raconte qu'il y a 400 ans, à la fin de la guerre des Trônes, le pays était en pleine sécheresse, mais que par miracle, une forêt est apparu, au beau milieu du champ de bataille. C'était une majestueuse forêt de chênes. Chaque arbre était encerclé par des roses, les gens ont bien essayé de les couper mais en vain, elles repoussaient dans l'heure. Ils ont fini par raconter que chacun de ses chênes représentait les âmes perdues lors des affrontements, et que les roses les protège de toutes nouvelles menace. Ce serait un cadeau de a divinité d'Asuna, divinité de la paix et de la protection, pour nous rappeler nos erreurs passé et tous les vaillant guerriers ayant combattus pour nos idéaux. Depuis petite, j'admire la beauté de ces arbres, fasciné par leur histoire. Dans le cas présent, ils me sont plus pénible qu'autre chose. Les ronces me lacèrent la peau, déjà à vif. Ma robe est en lambeau, ma mère me gronderait si elle me voyait ainsi.
Je n'ai pas le temps d'y penser, je suis presque arrivée. J'ai mémorisé le chemin, je pourrai le faire les yeux bandés. Je ne devrais pas tarder au bord d'un court d'eau, là, il ne me restera plus qu'à sauter et me laisser emporté par le courant puissant et meurtrier de la mer des Défunts. Les gardes ne m'y suivront pas, ils me penseront morte avant que je n'atteigne la cascade.
Je me reconcentre sur le chemin, je peux déjà entendre le bruit du court d'eau et le torrent violent qui le succombe. Les gazouillis des oiseaux et le martellement de mes pieds sur le sol rouge -peut-être teinté par mon propre sang- résonné en rythme avec les battements affolés de mon cœur. Le bruit de l'eau se fait de plus en plus fort, je ne devrais pas tarder à atteindre la berge. Heureusement car les gardes commençaient à réduire peu à peu la distance qui nous séparait. Une fois arrivé, je saute dans l'eau glacé sans réfléchir et me laisse emporté. Je me tourne une dernière fois vers les gardes, le visage ahuri et le souffle court. Ils me lancent un ultime regard rempli de haine et de mépris et font demi-tour, sans même tenter de me rattraper. Ouf ! La première parti de mon plan est une réussite, si on y soustrait la douleur lacérante qui me parcours le corps, mes pieds couvert de sang, et la robe que m'avait offerte ma mère, qui est maintenant fichu, mais c'est bien le cadet de mes soucis.
Le court d'eau s'élargit, s'effondrant bruyamment dans un lac situé une centaines de mètres plus bas. C'est le moment ou jamais pour moi de faire demi-tour, si je me rate, j'y laisserait très probablement ma vie. Non, ce n'est pas le moment de paniquer, j'ai répété mon plan au moins une centaines de fois dans ma tête et j'ai étudier toutes les possibilité, je sais que je peux le faire. Les sons s'éteignent progressivement autour de moi, je me concentre sur ma respiration. La forêt disparait également, laissant place au désert. Le contraste entre les deux milieu est flagrant, le désert parait lugubre et sans vie, marqué par les guerres passés. La forêt quand à elle à ce petit je ne sais quoi qui l'entoure d'une aura de mystère. Illuminé par les feufolets, elle brillent comme le ciel d'autrefois.
C'est le moment, je me sens abandonné dans le vide dans une chute interminable, je garde les yeux ouvert tout du long pour ne pas louper mon but. Je me risque à regarder en dessous de moi. La mer transparente et d'un bleu azur laissent apparaitre de grand pics en pierre en son fond. Ils doivent tous faire plus d'une dizaines de mètres. Je décompte mentalement, je dois m'arrêter précisément 28 mètres avant de tomber pour de bon dans l'abysse.
20, je vais y arriver.
15, j'ai travaillé longtemps sur mon plan, ça va marcher.
10, l'abysse se rapproche dangereusement de moi.
5, dans cinq mètres je met tout mon poids pour traverser la déferlante d'eau et tend mon bras.
0, je me sens propulsé vers l'intérieur de la cascade, une main chaude et puissante m'empoignant pour me ramener auprès d'elle.
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Orléa
Paranormal500 ans après notre ère, nous suivons la trépidante histoire de Eléa, jeune adolescente pleine de fougue et d'entreint, mais que le destin n'épargnera pas. Son amie d'enfance, Warron sera-t-il l'aider à dépasser ses limites, ou leur chemins se sépar...