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Ce chapitre aborde des sujets sensibles et difficiles comme la maltraitance et le dénigrement.
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La première chose que se rappelle Hajime en se réveillant ce matin, c'est qu'il est privé de sortie durant les vacances. Prévisible à vrai dire, compte tenu la colère noire qu'il a rencontré la veille une fois la porte du jardin passée. Sa mère n'a pas du tout apprécié le fait qu'il sèche les cours, son retard ainsi que l'absence de réponse à ses appels. Pourtant la reine pour ignorer son fils, la voilà qui déteste quand cela se retourne contre elle.
Sa mère, de son prénom Akane, cette femme aujourd'hui si exécrable. Cela n'a pas toujours été le cas, en particulier quand son père et elle formaient encore un couple uni. Mais cette configuration n'existe plus depuis l'année précédente. Désormais, c'est seulement sa mère et lui, son père étant considéré comme un fantôme du passé.
Un soupir. Le brun n'a aucune envie de sortir du lit, le choix ne lui ait cependant pas donné. En dix minutes top chrono, il se lève et se prépare, s'habille. Sachant qu'il ne risque pas de sortir de la journée, Hajime enfile un simple jogging et un haut trop grand. Pas la peine de se mettre sur son trente-et-un et puis Akane trouvera forcément quelque chose à redire, peu importe sa tenue. Je ne suis pas à ça près. Heureusement qu'elle ne lui a pas pris son portable au passage, il en est plus que chanceux.
Le lycéen se retrouve bien vite au rez-de-chaussée qui est, comme d'habitude depuis plusieurs mois, d'un silence glacial. Lui-même ne le trahit guère, attrapant un yaourt dans le frigo, une cuillère dans le tiroir et s'asseyant à la table de la cuisine. Le silence toujours présent alors que son petit-déjeuner est englouti. Encore aujourd'hui, la télévision est éteinte, les volets sont fermés et personne ne pourrait croire qu'il y ait une autre personne que lui dans la maison.
C'est comme ça que se déroulent les vacances depuis que son père est parti. Lui descend manger quelque chose après s'être habillé ; sa mère reste enfermée dans sa chambre, ne sortant pour l'engueuler si elle le trouve trop bruyant. Pas de musique, pas de son de la télévision en fond. Comme à l'image de leur vie, la maison reste fermée, isolée de tout.
Des mois que cela dure, des mois qu'Hajime subit cette ambiance désagréable. Et le pire qu'il puisse se dire, c'est que cela s'est amélioré par rapport au tout début. Enfin, améliorer, tout est relatif.
Ce matin ne déroge pas à la règle. Le basané remonte dans sa chambre, profite de sa punition pour ranger et faire le ménage. Il s'occupe ensuite en commençant ses devoirs, discutant par message avec Makki, Mattsun et Oikawa. Les trois tentent de le convaincre de faire le mur, chose qui est impossible. Rien qu'imaginer les conséquences lui provoquent des sueurs froides.
Soudain, sa porte s'ouvre. Akane apparaît, vêtue comme à son habitude d'une robe noire et austère. Son visage révèle une grande dureté et froideur. Sans aucun doute, il a absolument les mêmes expressions qu'elle. Son arrivée dans la pièce n'annonce rien de bon, tout comme le regard noir qu'elle lui lance.
« T'as pas nettoyé derrière toi ce matin, tu m'prends pour ta chienne, c'est ça ? »
Hajime ne répond pas, cela ne sert à rien dans ces moments hormis la mettre encore plus en colère. Peu importe s'il a effectivement tort ou non, tout est de sa faute dans tous les cas. Sa mère pourrait très bien salir la pièce juste pour pouvoir l'engueuler ensuite. C'est comme ça, l'adolescent joue le rôle d'un défouloir depuis que son père est parti.
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𝑭𝒂𝒄̧𝒂𝒅𝒆 | 𝑖𝑤𝑎𝑜𝑖
Fiksi Penggemar« Le lycéen ressent l'arrivée d'Oikawa comme l'ouverture d'une porte sur un monde léger et tranquille, sur un air frais et agréable qui caresse son âme. Une vague de nouveauté dans son esprit solitaire, gangrené par les remords et torturé par un fut...