Quelques écrits

Lettre d'amour d'un anonyme

J'ai écrit ce texte pour un devoir de HLP (Humanité Littérature et Philosophie). À la base le thème que j'ai choisis c'était écrire une lettre d'amour mais moi j'ai préféré faire un contexte, donc le voici le voilà.

Tous les noms sont inspirés de romans de Jane Austen et de La Chronique des Bridgerton (repérez les 😉).
J'ai remarqué après relecture que les prénoms du couple que j'ai choisi c'était ceux d'un couple d'une de mes inspirations 🤦‍♀️ pour dire à quel points ils m'influencent.

J'espère que vous apprécierez cette petite nouvelle.

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Katherine était la fille unique du vieux vicomte, Lord Dashwood, et de feu la vicomtesse. C'était une jeune femme dotée d'une grande beauté : elle avait un visage fin, des lèvres pulpeuses, une peau blanche comme la neige ainsi qu'une fine silhouette et de belles formes. Âgée de 19 ans elle fit son entrée dans le monde au bal des Bridgerton. Ses attraits physiques avantageux qu'elle tenait de sa mère et sa dot attirèrent un grand nombre de bons partis mais aussi des mauvais. Elle fut invitée à de nombreuses mondanités, ce qui lui permit de faire la rencontre de l'aîné des Bennet, qui à ses yeux paraissait un bel homme, intelligent et bon. Il était comte et lui fit sa cour qu'elle accepta à bras ouverts. C'était, selon elle, le meilleur homme qu'elle eut connu.

Un jour, alors qu'elle était assise dans le salon de la grande demeure de son père avec Violet Whistledown, une amie fidèle, un valet vint lui remettre une lettre. Elle la prit, arqua ses sourcils de surprise en ne voyant pas le nom de l'expéditeur et finit par l'ouvrir. La lettre était écrite d'une belle écriture.

Chère demoiselle Dashwood,

Vous serez certainement surprise par cette lettre, ne portant pas le nom de l'expéditeur, mais je vous prie de la lire jusqu'au bout, en vous assurant que ce n'est point une farce mais seulement le reflet de mes pensées.

Je me permets donc de prendre ma plume pour vous écrire. Je vous connais mais vous ne me connaissez pas, enfin peut-être juste de nom. Vous ne vous doutez sûrement pas de ce qui m'amène à vous rédiger cette lettre, je vous le révèle donc de suite.

Depuis que je vous ai vue lors du bal chez les Bridgerton vous envahissez mes pensées. Je revois votre sourire éblouissant - que vous adressez à tous ceux qui vous parlent-, vos gestes gracieux - lorsque vous tendez la main pour un baisemain ou lorsque vous dansez d'un pas assuré-, votre silhouette élégante se mouvoir dans la foule, pour atteindre un coin tranquille et reposer vos pieds endoloris à force de danser et de ne refuser aucune invitation dans votre grande bonté. Je me rappelle encore de la foule de sentiments qui m'ont envahis lorsque je vous ai vue cette toute première fois, c'était comme si mon cœur avait cessé de battre, comme si le monde s'était arrêté, comme si j'étais né pour ce moment. Dans ma tête il n'y avait plus de musique, plus personne sur la piste de danse mais seulement vous, faisant votre entrée dans la salle. Je me revois vouloir m'avancer vers vous puis me reprendre me disant que je ne suis pas à la hauteur de votre beauté et de votre rang. Le temps de me dire que peut-être je le suis, quelqu'un vous avait déjà invitée à danser. De plus, je suis tétanisé d'avance en pensant que si jamais je vous adresse la parole, je puisse perdre mes moyens et paraître idiot à vos yeux. Vos yeux qui sont si splendides, reflètent votre âme et dans lesquels n'importe qui pourrait s'y noyer et en ressortir à jamais changé, à jamais envoûté par votre charme.

Maintenant lorsque je vous vois, je vous observe dans l'ombre car je n'ose toujours pas vous aborder. Ce qui me retient peut-être est le fait que j'ai trop peur de me rendre ridicule face à vous. Je me contente donc de vous regarder toujours accompagnée d'un nouveau gentleman et l'un d'eux sera sans doute un jour votre mari. D'ailleurs, depuis peu de temps, la seule personne que je vois à votre bras est Lord Bennet. Je suppose donc que vos fiançailles seront bientôt annoncées. Je ne puis plus longtemps refréner l'ardeur de mes sentiments et pourtant votre futur statut m'en empêche. Malgré cela je suis là à vous écrire cette lettre, lettre contenant tout mon amour pour vous. Vous envahissez mes songes. Dès que mes paupières se referment votre visage divin s'empare de tout mon être, je vous désire, déesse de mes mirages.