Chapitre 24 : Tue-moi

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"L'art de vivre consiste en un subtil mélange entre lâcher prise et tenir bon." - Henry Ellis

" - Henry Ellis

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Vénus

Ils ont disparu. J'ai beau plisser les yeux, je ne parviens pas à voir où est-ce qu'ils se sont cachés. Derrière ce tas de débris ? Ce meuble cassé ? Ce buisson foisonnant ? Ils sont introuvables, et cela me rend nerveuse, parce que s'il y a bien une chose dont je suis sûre, c'est qu'ils sont partis vers l'entrée. Le seul endroit par lequel Marcus et Jeanne pourraient arriver.

Et s'ils étaient sortis ? Et s'ils étaient tombés sur mes ravisseurs... ?

Mes sourcils se froncent et mes pensées s'affolent à cette idée.

- Katy, m'appelle justement Jeanne, en pénétrant l'entrepôt. J'arrive !

Mes yeux s'écarquillent, ma gorge se noue, et je tente de camoufler l'angoisse qui monte en moi en arborant un air totalement neutre. C'est difficile, car elle me gagne de telle façon que mes joues s'échauffent et me confèrent un air coupable. La tension grimpe, et chaque muscle de mon visage se contracte imperceptiblement sous l'effort de dissimuler ce flot d'émotions qui me submerge. Mon souffle se fait plus court, et j'ai vite l'impression de perdre le peu de lucidité qu'il me reste.

Qu'est-ce qu'elle me veut encore ? Je n'ai rien fait cette fois, il me semble...

- Euh... Oui ? réponds-je, la voix à peine plus forte qu'un murmure.

La blonde s'avance, le visage déformé par une grimace significative qui en dit long sur ses intentions actuelles, avant de s'arrêter devant moi, à seulement quelques mètres. Épuisée, et dans l'espoir d'échapper à un potentiel conflit, je n'essaie pas de la confronter et détourne le regard. Je le pose derrière elle, la peur au creux du ventre, et le regrette aussitôt. Une petite queue blanche, rendue grise par la poussière, gigote sous un morceau de métal corrodé, pile en face de moi. Une autre, plus foncée, sort d'un tuyau un peu plus loin.

Mon cœur s'arrête. Ou s'emballe trop intensément, je ne sais pas. À force, je ne sais plus... Ma tension artérielle grimpe en flèche et je prie le ciel, les doigts croisés dans mon dos, que mes traits ne trahissent pas mes pensées. Que mes bleus et mes plaies, aussi moches et douloureuses soient-elles, camouflent l'expression de panique que je ne parviens pas à contenir malgré ma volonté.

S'ils bougent ne serait-ce qu'une oreille, ils sont cuits.

Condamnés.

- Mange, lance-t-elle en se penchant à ma hauteur. T'es maigre, c'est moche.

À qui la faute ?

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