Et faire pleurer les filets {M/M}

Prologue

La première fois que j'ai vu un match de football à la télévision, c'était le 27 juin 2004. Même si je n'avais que six ans, je m'en rappelle encore très bien. Il s'agissait du quart de finale de l'Euro 2004 et le Danemark affrontait la Tchéquie. Ces derniers avaient gagné 3-0. Mon père avait passé les nonante minutes du temps règlementaire à hurler et s'énerver contre les joueurs et l'arbitre.

 Ma mère n'avait cessé de lui demander de se calmer et moi, j'avais trouvé ça très drôle. Intrigué par le bruit, j'avais quitté ma chambre et je m'étais discrètement introduit dans le salon. J'avais observé mes parents se chamailler avant de m'intéresser à ce qui était diffusé à la télévision. 

Le lendemain, j'avais supplié mon père de me permettre de regarder les prochains matchs avec lui. Il avait refusé au début. Puis, lassé par mes demandes incessantes, il enregistrait les matchs pour que je puisse les regarder le soir après avoir terminé mes devoirs pour l'école.

C'est très vite devenu un petit rituel entre nous. Il m'expliquait les règles tandis que je posais mille questions sur les joueurs, sur la technique, la tactique... J'adorais ces instants de partages !

Le Danemark ne s'était ensuite pas qualifié pour la phase finale de la Coupe du Monde, deux ans plus tard. Lorsque mon père me l'avait expliqué, j'avais pleuré de longues minutes. Ce n'est que du football me direz-vous. Pour moi c'était bien plus. Il s'agissait des rares moments où j'avais le sentiment d'exister aux yeux de mon père. Bien trop pris par son boulot, il ne passait que peu de temps avec mon frère, mes sœurs et moi.

Et puis, est arrivé ce samedi de l'été 2006. Je me rappellerai toujours de ce moment : je marchais devant la maison, portant fièrement la valise de mon père. Je l'avais déposée tout seul dans le coffre de sa voiture et j'avais attendu ensuite un remerciement qui n'était jamais venu. Puis, je l'avais regardé s'installer derrière le volant et démarrer en trombe.

Je n'avais pas compris, à l'époque, du haut de mes huit ans, qu'il venait de nous quitter pour toujours.

Je n'avais pas compris que pour ma mère, mes deux sœurs, mon frère et moi, les années à venir seraient les plus douloureuses de toute notre existence. 

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Hello tout le monde ! J'ai décidé de reprendre totalement le roman que j'avais débuté pour un concours de Hachette Romans. J'ai tout changé. Le personnage principal est à présent un garçon. Et j'ai décidé d'aborder la très problématique question de l'homophobie dans le football. Ce milieu est très conservateur et j'ai décidé, via ce roman, de dénoncer cette attitude sans langue de bois. Je vais également taper sur la violence des réseaux sociaux, sur les commentaires déplacés que peuvent se prendre régulièrement les joueurs de football ( mais aussi les autres sportifs et célébrités) 

C'est un de mes gros projets pour l'année 2021. Comme pour Bleu de Minuit, je ne débuterai la publication des chapitres que lorsque j'aurais déjà assez de matière et au moins une vingtaine de chapitres écrits. 

Note importante : le personnage principal étant belgo-danois, il y aura forcément des expressions typiques belges. De même, il ne va pas dire "quatre-vingt-dix" mais "nonante" ni "soixante-dix" mais " septante".  Si jamais vous ne comprenez pas certains mots ou expressions, dites-le moi, j'ajoutera alors des notes explicatives ! J'essayerai, dans la mesure du possible de vous donner des infos sur tout ce qui est typiquement belge