𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟏𝟗

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ET DANS LES LARMES DE CEUX QUI
VIVENT, JE LAVE LE SANG DES
▬▬ MARTYRS ▬▬






S01E20
grand spoiler







             Elle courrait. Dans le couloir silencieux, sa poitrine ne se soulevant que par l’espoir qu’on venait de lui insuffler, elle courrait. Ses joues rougissaient à mesure que ses jambes, parcourant les différentes ailes du château, se mouvaient.

             Jamais elle ne s’était déplacée aussi vite, pas même lors d’un entrainement. Ses pieds étaient nus, couverts des milles et unes saletés que les bottes des soldats avaient laissées et elle n’avait toujours pas revêtu autre chose que la longue chemise de son uniforme qui lui arrivait à mi-cuisse mais elle s’en fichait bien. Elle n’était plus paralysée, n’avait plus froid.

             Dès lors qu’elle avait hurlé, son corps entier s’était figé en une position faible, montrant son désarroi. Immobile, elle était peut-être restée des heures ainsi. Ou des secondes. Elle avait très rapidement perdu la notion du temps.

             Quoi qu’il en soit, lorsqu’elle avait entendu le bruit de sabots et de lourds équipements se secouant à une cadence soutenue au loin, elle avait senti son énergie revenir subitement à elle. Sans même qu’elle n’y pense ou qu’elle ne réfléchisse à quoi faire, ses habituels réflexes avaient pris le dessus.

             Son pied droit s’était brutalement tendu devant elle puis, posant sa plante sur le carrelage, avait servi d’appui au reste de son corps qui s’était soulevé, libérant l’autre jambe jusqu’alors pliée. Cette dernière s’était plantée devant la précédente et ainsi de suite à une vitesse ahurissante. Avant même qu’elle ne réalise qu’elle était en train de courir, elle avait franchi l’aide du château où se trouvaient les parties communes et était dans celle donnant sur l’entrée.

             Son cœur battait fort à mesure qu’elle approchait de la porte ouvragée. Celle-ci étant exceptionnellement fermée, il faisait très sombre dans le couloir mais, depuis le mois qu’elle fréquentait les pièces régulièrement, elle parvenait à se repérer et se déplacer sans l’aide de sa vue. Elle était tellement impatiente de revoir ses amis et briser sa solitude qu’elle ne se fit même pas la remarque qu’il n’était pas normal que l’entrée soit close.

             Elle ne le savait pas mais le caporal en avait donné l’ordre. Le matin-même, juste avant la mission, il avait demandé à Jean de refermer l’issue. Le garçon s’était alors étonné puis, se rappelant qu’une personne allait rester au château, il avait compris que Levi ne souhaitait simplement pas qu’elle se fasse réveiller par des brigands. Tentant de le rassurer, le soldat avait alors dit à son supérieur qu’il n’y avait personne aux environs mais le regard que lui avait lancé le noiraud en guise de réponse lui avait suffi à comprendre qu’il n’y avait pas matière à discuter. Les ordres étaient les ordres.

𝐋𝐀 𝐕𝐎𝐈𝐗 𝐃𝐄𝐒 𝐌𝐀𝐑𝐓𝐘𝐑𝐒 (livai X reader)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant