Le début de la fin

267 34 53
                                    




Je cherche les raisons pour lesquelles j'ai pris un avion à 3h du matin, pour me retrouver dans un pays où j'ai été absente pendant des années...

Un pays où je me suis construite et détruite...

IL est 10h du matin. Je suis assise sur des escaliers très discrets situé dans la ruelle la plus silencieuse du quartier, face à une porte dont la peinture s'écaille.

Soudain, la porte s'ouvre, laissant apparaître des enfants accompagnés de quelques adultes.
Je me demande si je suis revenue juste par suite à mon envie de retrouver ce que j'ai perdue; ou bien juste parce que c'est le seul endroit où le monde a renoncé; après m'avoir ignoré depuis mon existence; en me donnant la chance de rencontrer quelqu'un qui a su me sauver auparavant.

Je veux être sauvée ? Je veux être retrouvée ? Ou je veux juste que le monde me donne encore la chance de le revoir pour que je puisse réparer ma vie.

J'étais perdue dans mes pensées quand j'ai entendue des rires innocents venant de deux petites filles, quelques escaliers plus hauts que moi.
Je les fixe sans les voir vraiment, je me voyais moi assise en pleurant dans les bras de celui que je croyais être mon ange gardien, en lui racontant le secret le plus ténébreux que j'ai pu avoir ... Je pensais avoir fermée cette page ce moment là, je pensais pas revenir parce qu'un secret s'est dévoilé après X années de silence...

Je suis là où tout a commencer "Wealter street" mais pourtant ce n'est pas satisfaisant. J'ai l'impression que ce n'est pas l'endroit dont mon coeur cherche, ce n'est pas le bon endroit...
Je me laisse guider par mon coeur en quittant cette ruelle muette en passant par le chemin où j'ai du apprendre de quoi le bonheur s'agit-il.

Quelques minutes plus tard sans me rendre compte, je suis face à une maison différente de celles d'à côté. Même après toutes ces années, cette dernière n'a pas perdu son charme, ses couleurs sombres mais bien éclairées.

J'hésitais entre faire le pas en toquant à la porte ou m'enfuir; je pesais le pour et le contre lorsque j'ai entendue le bruit d'une voiture dans mon dos.
En me retournant,  j'ai vu une jeune femme environ mon âge, aux longs cheveux bouclés. Elle est sortie de la voiture, portant un petit enfant de son siège.

Elle n'as pas changée .

Elle a toujours son sourire. Un sourire bien dessiné qui ne laisse jamais transparaître sa tristesse; pourtant, le chagrin au fond de son âme se lit dans ses yeux mielleux...

J'ai croisé son regard, mais cela n'a eu aucun effet. Je viens alors de réaliser qu'elle ne m'a pas reconnu. Mon cœur me demande à nouveau de reprendre mes pas pour fuir et ne plus ressentir ce terrible trou de vide au fond de mon être ; mais ma conscience me culpabilise, j'aurais dû l'affronter, j'aurais dû la prendre dans mes bras, après tout son absence a eu des effets désastreux sur ma vie.
Je voulais la voir mais j'avais honte de l'avoir délaissée derrière moi... comment oserai-je la regarder ? Avoir la chance de voir son enfant ? Je suis loin de mériter de le voir.

J'essaierai à nouveau de trouver la chose dans ma subconscience n'arrête pas de chercher sans savoir de quoi s'agit-il vraiment. Je m'éloigne en cherchant à en savoir plus. Toujours pas de satisfaction....

Peu de temps passer et je suis déjà immobile, adossé à l'une des quatre parois métalliques de cet ascenseur dont sa petitesses coupe le souffle. Me donnant l'impression d'être dans un cercueil.

L'ascenseur s'arrête en produisant quelques bruits; J'attends que les portes s'ouvrent et je sors en soupirant, je tourne en rond pour vérifier où je me trouve; je me rends compte que j'étais au dernier étage de ce bâtiment et ce n'est certainement pas l'étage en question. J'avance pour descendre les escaliers en riant d'avoir oublié que cet ascenseur a toujours le don de s'arrêter un étage de plus que celui que vous avez demandé.

NERROS Où les histoires vivent. Découvrez maintenant