𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟐𝟕

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ET DANS LES LARMES DE CEUX QUI
VIVENT, JE LAVE LE SANG DES
▬▬ MARTYRS ▬▬





S02E—
aucun spoiler






             La tête dodelinant sur ses épaules robustes, un homme chantait. Vêtu d’une chemise et un pantalon propre aux aristocrates, son accoutrement tranchait avec le reste du paysage autour de lui. Il venait de s’engouffrer dans une ruelle sombre et de réputation guère plus éclairée.

             Celle-ci se situait entre un bar et un caviste, au cœur de Sina. Elle était en fait voisine de l’établissement auquel Emeraude travaillait. Mais ce soir, ce n’était pas le cas. Consciencieusement, elle avait demandé à être affecté au service du midi pour être libre de ses mouvements une fois la nuit venue.

             Cette dernière était tombée et la cible de la serveuse menaçait d’en faire autant. En effet, au milieu de la ruelle, il ne tenait plus que maladroitement sur ses pieds. Sa trajectoire déviait régulièrement de son axe originel, il ne marchait pas droit. De plus, à intervalle régulier, un hoquet perturbait le cours de ses paroles.

— Bimbalabim hic balaba. On est hic les infidèles, on est hic les infidèles. On montra pas au hic ciel.

             Comme chaque soir, il chantonnait de façon guillerette les bêtises que l’on n’entendait qu’au bar. Et, suivant l’habitude qu’elle avait depuis les trois jours maintenant qu’elle l’observait, Emeraude leva les yeux au ciel. Vu comment Bosuard me l’avait décrit, je l’imaginais plutôt comme un vétéran qu’un pochtron.

             Elle soupira. C’était assez décevant. Mais le principal était qu’elle élimine la menace. Car, même si elle ne perdait pas de vue son objectif d’en finir avec le caporal, elle n’oubliait pas non plus qu’elle avait d’autres ennemis.

             Soixante-douze heures auparavant, la veille du jour où elle avait volé son équipement tridimensionnel qu’elle portait à présent, la fillette lui avait confié ce que ses observations avaient révélé. Au sein même des brigades spéciales, un autre titan intelligent existait.

             Selon elle, elle avait surpris une conversation entre lui et un soldat des plus particuliers, un homme dont elle n’avait jamais vu le visage puisqu’il portait constamment un chapeau. Ce dernier menaçait le blondinet, lui disant qu’il allait le garder parce qu’il pourrait s’avérer d’une grande aide mais que ce n’était pas par gaieté de cœur.

             Elle avait rapidement fait le lien lorsqu’elle avait entendu l’inconnu dire au titan qu’il n’avait pas intérêt à faire « autant de merde que la pouffiasse qui te sers de congénère, ouais je parle bien d’Annie ». A partir de là, il n’y avait plus de doutes possibles sur son identité.

𝐋𝐀 𝐕𝐎𝐈𝐗 𝐃𝐄𝐒 𝐌𝐀𝐑𝐓𝐘𝐑𝐒 (livai X reader)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant