❝ J'ai toujours été du genre impressionnable. Un rien peut me faire trembler. Mais étrangement, je n'ai jamais eu peur des choses dites "communes". Je n'ai pas peur des clowns ni des poupées, je n'ai pas peur des araignées. Je n'ai pas peur du sang...
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Ｓｕｐｅｒｓｔｉｔｉｏｕｓ Ｌｏｖｅ · • ———– ٠ ⬧ ٠ ———– • · Trèfle à quatre feuilles
.•*:｡✩ 21 Mars
« Et alors là, je lui ai dit qu'il était libre de mettre son bureau en bazar s'il le voulait, mais que le mien resterait rangé, que ça lui plaise ou non. Il m'a rétorqué que j'étais juste trop bizarre à faire mon maniaque comme ça et que ça l'empêchait de travailler parce que je l'angoissais, raconta Jimin.
– Nan mais quel idiot ! Tu as bien fait de le remettre à sa place.
– Ah, mais attends, parce que c'est pas fini ! Tu sais ce que je lui ai répondu ?
– Dis-moi ?
– Je lui ai répondu que son impossibilité à faire face aux choses ordonnées devait sûrement provenir d'un mal-être profond. Que souvent, les gens avaient besoin d'évoluer dans un espace plein à craquer et désorganisé pour combler leur vide intérieur. Alors qu'au lieu de venir m'embêter en déplaçant mes affaires, il ferait mieux de reboucher rapidement les trous de son existence pour aller mieux.
– Tu lui as vraiment dit ça ? Wouah ! Il a fait quoi du coup ?
– Il est allé pleurer auprès du patron. Mais je m'en fiche, ce n'est qu'un retour de karma bien mérité. »
Impressionné, Hoseok s'arrêta de marcher et ne put s'empêcher d'applaudir son petit-ami qui venait, pour la première fois, de fermer le clapet à un de ses collègues. Jimin s'était beaucoup dégourdi depuis leur rencontre. Il avait appris, petit à petit, à se libérer de l'emprise que les autres avaient sur lui.
Le châtain était si fier de son évolution. Mais plus encore, il était soulagé de voir qu'il commençait à faire la paix avec lui-même. Jimin n'avait jamais vraiment accepté le fait d'être superstitieux, considérant ça comme un poids énorme sur ses épaules et un frein à son bonheur.
Aujourd'hui, il respirait la joie de vivre et disait « merde » à ceux qui tentaient de ternir son humeur. C'était tout ce qu'avait pu espérer Hoseok.
Ce dernier, sentant une douce chaleur se former dans son cœur à cette idée, se mit à sourire en reprenant la main du blondin avec qui il se baladait dans la grande forêt de Séoul.
Comme au bon vieux temps, ils aimaient se retrouver au coffee-shop pour y passer quelques heures, mais de plus en plus souvent, ils appréciaient les sorties en extérieur et profitaient des doux rayons du soleil qui annonçaient le printemps. Les arbres bourgeonnants, la végétation renaissante et les odeurs de sève mélangées à celles de fleurs en devenir étaient une véritable bulle d'air frais.
