Petits extraits de mes pensées

Tristesse.

TW : dépression, idées suicidaires

Tristesse.

C'est ce sentiment qui se creuse dans ma poitrine m'empêchant de respirer et de parler. Ce sentiment qui commence à m'achever, comme s'il était une tumeur au fond de moi ,qui, au fil des années grandit et qui m'eteint petit à petit; parce qu'elle finira par me tuer, je le sais.
Tristesse ma pire ennemie et pourtant ma seule amie dans l'obscure solitude, je te hais.
Je ne me leure plus, j'ai accepté mon triste sort, j'ai rendu les armes, je ne me battrai plus.
Tristesse a commencé par me voler mon sommeil, et durant toutes ses longues heures éveillée à guetter les aiguilles, elle s'amuse à me hanter sans relâche. Elle me torture, elle me suit telle mon ombre jusque dans mes rêves.
Ensuite, elle a appelé son amie Anxiété qui m'a roué de coups. Coups, qui, devenait des marques sur mon corps, qui, le jour m'empêchaient d'avancer.
Tristesse, cruelle comme elle est, retirait les flèches qui ont pénétré mon coeur, ouvrait les plaies et attisait doucement la douleur. Elle sait où me piquer, elle me connaît tellement bien.
Elle m'a humilié, déshabillé, elle m'a rabaissé. Elle m'a convaincu que je n'étais rien, que je ne comptais pas, elle m'a enlevé confiance et estime de moi-meme.
Elle s'est introduite, tel un serpent, dans ma tête m'empêchant de réfléchir.
Elle y a invitée des idées noires et cette insatiable envie d'en finir avec la vie.
Elle m'a ensuite fait culpabiliser en me rappelant toutes les rambardes qui me tiennent au dessus du gouffre et qui se montrent présentes, sans qui je me serai jetée dans ce trou.
Mais sur le ring, Tristesse m'a déjà achevé, je suis à terre, je ne demande plus d'aide. J'attends juste. J'attends que Tristesse s'épuise et me laisse mourir, j'attends que mon souffle s'arrête, que mes yeux se ferment.
Tristesse m'a pris toutes mes forces, tout espoir.