Chapitre 7: Le bain de sang

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C’est le grand jour, je me lève deux bonnes heures avant que mon réveil ne sonne, et pour cause : le stress, personne ne peut y échapper. C’est peut être mon dernier jour donc je prends un petit déjeuner mémorable avec du bacon, des œufs brouillés, du chocolat chaud et bien sûr d’innombrables tranches de pain salé qui viennent directement de mon district. Une fois mon petit déjeuner fini et mon ventre bien rempli, plusieurs pacificateurs m’emmènent jusqu’aux hangars du Capitole où m’attend un hovercraft. Avant de monter à bord, Mags me fait ses adieux.

-Finnick, je crois en toi, je pense réellement que tu peux gagner ces jeux. Lors du bain de sang, récupère le plus de choses possibles et rejoins tes alliés. N’oublie pas, ne reste jamais seul, tu serais trop vulnérable. Ensuite, fais ce qu’il faut pour rester en vie mais sache que le public t’adore, tu auras sûrement beaucoup de sponsors donc tâche de ne pas détruire ton image une fois dans l’arène.

-Merci beaucoup Mags, pour tout ce que tu as fait pour moi, pour me préparer.

Sur ces paroles, je serre la vieille dame dans mes bras et elle me glisse une dernière chose dans l’oreille :

-Bonne chance.

Les pacificateurs me tirent violemment de en arrière et me force à m’agripper à l’échelle de l’aéroglisseur car que je me débats de toutes mes forces : au fond, je ne veux pas aller aux jeux.

Une fois dans l’hovercraft, une personne en blouse blanche s’approche de moi.

-Tends ton bras ! Voila ton mouchard !

Une grande aiguille transperce mon avant-bras et libère un mini capteur. Maintenant, le Capitole peut suivre l’intégralité de mes faits et gestes.

Une fois arrivé à destination, on m’escorte à travers des tunnels jusque dans une petite salle. Je devine que je me trouve en dessous de la toute nouvelle arène. Comme chaque année, elle ne servira qu’une seule fois et sera ensuite utilisée comme une sorte de musée pour les visiteurs du capitole. Dans la petite salle, je retrouve ma styliste, Paola, elle me confie ma tenue pour les jeux : des chaussures de sports, une combinaison noir et rouge qui colle à la peau. Paola me fait elle aussi ses adieux, elle pleure toutes les larmes de son corps, on pourrait croire que c’est elle qui part pour les Hunger Games. Les gens du Capitole me désespèrent vraiment. Finalement une voix informatique me dit de monter sur une plateforme, je m’exécute. Un compte à rebours de dix secondes s’écoule puis une paroi de verre s’enroule autour de la plate forme ronde, m’enfermant à l’intérieur. La plateforme s’élève tel un ascenseur pendant environ trente secondes pour atteindre l’air libre. Je peux enfin découvrir l’arène de cette édition. Un grand volcan domine les environs, qui sont principalement composés de petits monticules, quelques geysers et au loin, je peux apercevoir une forêt, ce qu’il me paraît plutôt étonnant avec la proximité d’un volcan mais tout est possible dans l’arène, les juges peuvent créer à leur guise.

Je regarde autour de moi et vois tous les autres tributs positionnés sur leurs plateformes. Nous sommes placés en cercle autour de la corne d’abondance, immense gueule dorée où se trouvent armes, nourriture et autres objets permettant la survie dans l’arène. Soixante secondes, c’est le temps que l’on nous donne pour découvrir ce qui sera notre terrain de jeux pendant environ deux semaines au moins pour le vainqueur. Soixante secondes pour sentir le stress monter dans votre corps, soixante secondes où on élabore un plan. Le mien est simple, je vais faire comme m’ont conseillé mon père et Mags : courir le plus vite possible vers la corne d’abondance et récupérer le plus de chose possible. Quelques secondes avant la fin du compte à rebours, le légendaire speaker Claudius Templesmith clame à travers de nombreux interphones :

Hunger Games - Finnick OdairOù les histoires vivent. Découvrez maintenant