Le Royaume Des Chats

Le chef

-Encore une question Plume.
-Oui ?
-Pourquoi je me souviens pas d'avoir été ici ?
-Cela me semble logique pourtant. Dans la sphère physique, la mémoire se détériore. Notre cerveau est l'organe de notre mémoire physique. Tout changement dans sa structure ou tout trouble dans son fonctionnement atteint ou détruit notre mémoire.
-D'accord... Bon, on fait quoi maintenant ?
-Nous allons aller vers le chef des griffés. Il devrait vous reconnaître.
-Ah bon ?
-Je ne sais pas vraiment. Mais apparemment les chefs peuvent accéder à notre mémoire, de toutes nos vies.

Plume passe devant moi, je balance mon regard de droit à gauche. Je ne vois pas le temps passer.

-Il faut faire attention, ils peuvent surgir de n'importe où. Murmure Plume.
-Comme maintenant ! Intruses, que faîtes-vous ! Vous n'êtes pas griffées ! Hurle un garde.
-Nous venons voir le chef. Répond Plume.
-Et pourquoi donc je laisserai des personnes non griffées voir notre chef ?!
-J'ai Amélia avec moi.
-Amélia ?! Haha, Amélia est morte depuis longtemps et elle ne peut plus revenir...
-Laissez-nous voir votre chef pour vous le prouver.
-...Venez... Mais je vous surveille...

Le jeune chat commence à reculer et nous le suivons. Plusieurs longues minutes de marche on arrive enfin devant un grand chat sur une estrade de dos.

-Chef, la princesse Plume de notre royaume dit avoir Amélia à ses côtés.

Le grand chat se retourne et nous regarde attentivement.

-Princesse Plume, que venez-vous faire ici ?
-Je veux juste que cette guerre s'arrête, c'est invivable !
-Je suis étonné de savoir que nous avons la princesse de notre côté.
-Je ne suis pas de votre côté. Dit-elle d'un ton sec.
-Si vous le dites. Bien, intéressons nous plutôt à cette humaine qui se dit être Amélia. Dit-il en s'approchant de moi. Donnez moi votre bras.

Je m'exécute, il prend mon bras d'une telle force que je laisse échapper quelques gémissements de douleurs, puis plus rien. Je tiens mon bras endormi, alors que le grand chat me regarde.

-Amélia... C'est bien toi... Celle qui a lancé cette révolution !
-La princesse avait raison ! Hurle presque le garde.

Il y a de nouveau une lumière blanche, je les ferme et les ouvre... Je marchais quand tout à coup un chat surgit des buissons en me ronronnant dessus.

-Bonsoir, madame puis-je faire quelque chose pour vous ?
-Faire quelque chose ?
-Oui, par exemple : si vous voulez qu'on vous cache cette griffure. Ai-t-il dit en me prenant mon menton tout en examinant la blessure.
-Alors, c'est comme ça que vous vivez ?
-Comment ça ?
-Vous vous cachez et maquillez vos griffures ?
-C'est le seul moyen pour vivre en paix. Cette vie à l'état sauvage n'aie pas faite pour moi !
-Le seul moyen c'est de leur faire comprendre que nous sommes toujours des chats même après avoir été griffés !
-Comment ça ?
-Il faut se rebeller contre eux ! En déclenchant une guerre.
-Quoi ?! Mais ils ne vont jamais accepter de cette façon !
-Ce n'est pas en restant les bras croisés que ça changera quelque chose. Combien êtes-vous ?
-Une bonne centaine je dirais.
-Bien, ramenez les tous, s'il vous plaît.
-Je... D'accord madame...

Je me dirigeait vers l'estrade et y monta et attendus plusieurs secondes avant que tous les chats soient réunis. Et je fis un discours.

-Bonsoir, je m'appelle Amélia et si je suis ici c'est pour une révolution. Bien jeunes chats, nous allons montrer au roi et à la reine que nous valons plus que ça ! Que nous sommes bien plus forts qu'il ne pensent ! Ils ont faits une terrible erreur en nous griffant, car aujourd'hui nous prenons notre revanche ! Alors, qui est avec moi ?!

Tous les chats réunis levèrent leurs bras et hurlèrent mon prénom.

-Amélia ! Amélia ! Amélia !

Je ne pus m'empêcher de sourire malicieusement. Je reviens encore une fois à la réalité. Je suis seule avec le chef et on est assis au bord de l'estrade.

-Amélia, comment comptes tu arrêter cette guerre ? Me demande le chef.
-Il faudrait arrêter de se battre ça ne sert à rien. J'étais stupide pour avoir lancé une guerre.
-Très bien, mais ensuite ?
-Il faudra avoir une bonne opinion des habitants, en les aidants ou en étant gentil avec eux. La violence ne résout rien.
-Bah si, si je te demande de te taire mais que tu ne le fais pas je peux te frapper jusqu'à que tu te taise.
-...
-Par-contre tu peux parler, hein. Je disais ça pour rigoler...
-...La violence résout un PEU tous les problèmes.
-Hmm, mais ça va servir à quoi ?
-Les habitants seront alors de notre côté et nous défendront. Pour le roi et la reine nous allons devoir les forcer, ils ne vont pas nous faire confiance aussi facilement.
-Ok, alors c'est parti ! Dit-il en se levant.