Le Royaume Des Chats

La paix commence

-Mais, vu que je suis humaine comment-

Je peux pas finir ma phrase que le chef met sa patte sur mon front et la retire juste après.

-Pourquoi t'as fait ça ? Demandais-je.
-Regarde toi.

Je fais ce qu'il me dit et je remarque que j'ai ; des pattes de chat, une queue de chat, des oreilles de chat, quelques poils et des canines de chat.

-Woah, mais comment ?
-Ça confirme que tu es Amélia.
-Quoi ? Comment ça ?
-Les nouveaux chefs de notre tribu peuvent rendre leur forme chat aux anciens chefs.

En entendant sa phrase je mets ma patte gauche sur ma joue gauche.

-Hmm, oui tu as bel et bien la griffure. Allez en route vers le royaume.

On marche pendant des minutes jusqu'à qu'on aperçoit le royaume. On se cache derrière un buisson.

-Y-a-t-il quelqu'un à aider ?  Demandais-je.
-Hmm, cette dame là-bas ? Dit-il en la pointant. Elle a l'air d'avoir besoin d'aide pour porter ces citrouilles.

Je sors de ma cachette et m'approche d'elle en étant la plus silencieuse possible. Quand je suis proche d'elle je me fais remarquer.

-Excusez-moi madame, voulez-vous de l'aide ?

La dame relève sa tête vers moi.

-Un chat griffé ! Non, je vous en supplie ne me faîtes pas de mal !
-Quoi ? Non, je ne veux pas vous faire du mal ! Je veux vous aider.
-...Mains en l'air...
-Pourquoi ?
-Pour m'assurer que vous n'avez aucune arme.
-Mais on a des griffes.
-Je... Oui, c'est vrai... Oui bon venez m'aider à porter ces citrouilles s'il vous plaît.
-D'accord.

Je m'approche d'une citrouille et la prends, mais même avec les deux bras elle est lourde.

-Venez, c'est ici que vous devez les poser.
-D'ac... D'accord.

Et je refais ça avec au moins 13 citrouilles. Elle se méfiait un peu de moi, elle prenait toujours le plus de citrouilles qu'elle pouvait et elle prenait ces distances avec moi.

-Eh bien, merci pour votre aide. Dois-je vous payer ?
-Oh non, gardez votre argent.
-Euh... D'accord. Au revoir madame.
-Au revoir.

Elle rentre chez elle avec toutes les citrouilles.

-Youhou ! Haha, moi aussi j'ai fait un acte de gentillesse ! Dit le chef visiblement fier de ce qu'il a fait.
-Ah bon ? Qu'as-tu fait ?
-J'ai aidé un père à calmer ces enfants. Un acte de gentillesse pour le père et pour les autres vu comment les gamins hurlaient.
-Mais j'ai pas entendu de cris.
-Ah bon ? Tu étais peut-être trop concentrée sur ton travail.
-Oui, peut-être. Où est passé Plume d'ailleurs ?
-Plume ? Elle te manque déjà haha ? Nan plus sérieusement, Plume a enfin acceptée de nous aider et elle est repartie au château quelques minutes plus tard.
-Ahhh. Bon, je propose qu'on se sépare pour dire aux habitants que nous voulons que cette guerre cesse et aussi que nous voulons du respect.
-Ok mais pourquoi on se sépare ?
-Si on est plusieurs ils vont se sentir en danger et aurons peur. Surtout que toi tu es le chef des griffés.
-Bah toi aussi t'as été chef.
-Oui mais il ne me reconnaissent pas.
-Ok, juste une dernière chose si un garde te vois : recule doucement en montrant tes mains.
-Ok.

À ce moment précis, on se sépare. J'avance prudemment, je voyais bien le regard que les habitants portaient sur moi. Je décide de leur parler.

-Cher peuple, les griffés veulent que cette guerre s'arrête pour de bon. Ils veulent vivre en paix, je ne sais pas tout ce que les anciens on fait à votre peuple mais à partir d'aujourd'hui c'est différent ! Nous voulons du respect envers nous ! Nous voulons être libre !

Ils n'ont pas le regard sur moi. Je regarde à gauche et je vois un chaton roux avec du blanc sur ses pattes et sur son ventre s'approcher de moi.

-Excusez-moi madame, est-ce que vous pouvez faire le nœud de mon bandana qui est autour de mon cou s'il vous plaît ? Dit-il en tirant un peu sur mon pantalon et ses oreilles qui sont en arrière.
-Euh...Je...
-Ruben ! Qu'est-ce que tu fais avec cette dame ? Ruben ne t'approche pas d'elle, elle est griffée ! Dit un homme en sortant de chez lui.
-Et alors papa ? Tu vois bien elle ne me fait pas de mal.
-Je t'ai déjà dit de ne pas t'approcher des griffés ! Ils ne sont pas digne de confiance.

Je m'abaisse pour être à la hauteur du petit.

-Je vais te le faire. Lui dis-je.
-Je vous interdis de toucher à mon fils ! Dit le père avec un regard noir et sa queue qui bouge légèrement.

Je ne l'écoute pas et je commence à faire le nœud au bandana. Sauf que le père commence à appeler des gardes.

-Garde ! Garde !! Hurle-t-il.

Je finis le noeud et au même moment un garde arrive.

-Que vous arrive-t-il monsieur ?
-Cette griffée fait du mal à mon fils !

Le garde nous regarde pendant de longues minutes.

-Hum... Monsieur, votre fils n'a pas l'air d'avoir mal.
-Argh ! Bref vous ne voyez pas qu'il y a une griffée dans notre royaume ?! Dit-il avec la queue qui bouge fortement.

Le garde soupir.

-Monsieur, il serait temps que vous vous calmez, vous perdrez votre temps là.
-Très bien, alors si c'est comme ça ! Ruben. Viens ici !

Ruben me regarde dans les yeux avant de me sourire et de remonter ses oreilles.

-Merci.

Je n'ai pas le temps de lui répondre qu'il part déjà en direction de son père. Le garde se place juste à côté de moi.

-T'as eu de la chance que ce soit moi.
-Euh... Pardon ?

L'homme retire son casque et je reconnais qu'il s'agit du chef.

-Oh, c'est toi.
-Ouaip.
-Mais comment t'as fait pour avoir cette armure ?
-Bah je suis entré en douce dans l'armurie et je l'ai EMPRUNTÉ, ensuite je me suis présenté comme étant un garde aux habitants et je leurs ai dit que j'ai réussi à discuter avec le chef et qu'il était d'accord pour arrêter cette guerre et que nous devons faire de même.

Je siffle épaté par ce qu'il a réussi à faire.

-Mais ça ne sera pas du vol ?
-Nan, je leurs ai emprunté une armure rien de plus. Je vais aller la remettre à sa place.

Je le regarde avec détermination et lui dit :

-Nous allons arrêter cette guerre ensemble !