La pluie commence à tomber changeant l'environnement et l'atmosphère du champ de bataille. La terre devient boueuse et rend plus difficile d'accès les points d'objectifs, bien défendus par les ennemis retranchés dans les buissons et cratères d'obus et les tranchées creusées à la va vite. Malgré cette défense de fortune, nous restons bloqués sur nos positions, noyé sous les tirs des mitrailleuses qui fauchent quiconque ose lever la tête ou sortir de sa planque. Je cherche une idée pouvant débloquer la situation. Mon camarade se trouvant à gauche me tend une grenade fumigène et me dit :
-Balance leurs ça a la gueule qu'on leurs fonce dessus et qu'on les flingue. Sur ces mots je dégoupille la grenade et la lance en direction d'un nid de mitrailleuse de trouvant dans mon champ de vision. Une fois la fumée assez dense et que la mitrailleuse ne tire plus avec plusieurs autres soldats je me risque et fonce vers le retranchement et tire sur les ennemis encore surpris de l'assaut. Une fois la tranchée nettoyée, je demande à mon supérieur si nous sommes encore loin des canons d'artillerie qui sont notre cible principale. D'après lui nous ne sommes plus qu'à 200 où 300 mètres et qu'ils se trouvent derrière cette grande haie d'après les renseignements à sa disposition. Nous continuons alors notre avancée vers l'objectif et tombons sur ce qui semble être un hôpital de campagne créé dans une maison abandonnée. Mon supérieur m'envoie avec d'autres hommes vérifier que le bâtiment soit sûr.
En ouvrant la porte, une odeur de chair en décomposition et de cadavre me saute au visage. Plusieurs d'entre nous ne résistent pas à l'envie de vomir. Les plus téméraires continuent de s'enfoncer dans la maison et slaloment entre les cadavres encore frais se faisant dévorer par les mouches. Pendant mon inspection, je sens un bras m'agripper au niveau des hanches se tenant à moi. C'était un blessé laissé pour mort par les infirmières et les médecins. Il est recouvert de sang. D'après ce que je peux voir il a l'abdomen perforé par 2 balles mais ses plaies ont été soignées. Je demande alors à mon camarade se trouvant derrière moi observant le miraculé ce que l'on fait de lui si on le laisse à son sort ici ou qu'on prévienne les autres puis le faire prisonnier de guerre. Devant cet homme apeuré mais prêt à tout pour en sortir nous suppliant les larmes coulant sur son visage se mêlant au sang de ses camarades morts autour de lui nous acceptons et le portons jusqu'à dehors et le posons dos contre un mur.
Un capitaine avançant avec son unité nous demande ce que nous faisons je lui demande d'appeler des infirmiers pour s'occuper de lui mais nous dis de laisser crever ici. J'arrive malgré tout à le persuader de demander à son radio d'appeler des infirmiers pour le prendre en charge. L'allemand me tire sur mon pantalon. Je le regarde et comprends ce qu'il essaie de me dire à travers son regard essayant de produire un sourire sur son visage recouvert de sang, de larmes et de boue et lui souris en retour. Voyant l'unité de secours arriver je cours rejoindre mon unité. Une fois les avoir rejoints, ils me demandent où j'étais passé. Je leurs réponds que j'avais été séparé des autres par un assaut surprise et que malgré tout nous nous étions sortis et que nous les avons repoussés.
Nous continuons d'avancer sur ce qui semble être une butte et essayons de nous repérer par rapport à l'objectif et entendons les canons. Quelques secondes après nous voyons un nuage de fumée monter dans le ciel dans un champ trahissant alors leur position.
Le chef de l'escouade et un soldat
-Ces enfoirés sont là-bas allez on y va les gars.
-Et si c'était un piège comme les bâtons sur la plage ?
-T'en connais beaucoup des trucs qui font autant de bruit avec une fumée comme ça ? Même un blindé ça fait pas autant de bordel. Puis t'façon y'a les rangers qui sont derrière avec leurs bazookas on risque quoi ?
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Arthur Mcprice
Historical FictionLe jeune seconde classe Arthur Mcprice qui est un jeune américain du Kentucky tout juste engagé, s'apprête à vivre l'une des épreuves les plus dures de sa vie que nous connaissons tous aujourd'hui comme un évènement majeur de notre histoire. Qui s...