Inazuma Eleven Orion 𝔼𝕥 𝕄𝕠𝕚

Orion ne fait pas confiance au football.

Je voulais que ma première partie soit représentative de ma pensée générale. En comparaison, tous les problèmes me sont mineurs et semble découler de celui-ci : Inazuma Eleven Orion n'est plus tant un animé à propos de football que l'a été son équivalent de la saison 3.

Vous savez, je m'étais toujours plus ou moins attendu à un FFI, lorsque j'ai regardé Arès. Pour moi, ne jamais voir le trio Heath-Eliott-Sonny dans la même équipe n'était pas possible, ç'aurait été un crime, et ce même avant le dernier épisode d'Arès.

Et nous l'avons eu, notre FFI. Et quel FFI.

Je tiens à définir quelque chose dès le début : j'ai toujours regardé Inazuma Eleven pour le football, et rien d'autre en particulier. Je sais que plusieurs d'entre vous Wattpadien(ne)s le font pour les shipps, les relations, les bogoss, et les plots secondaires, et c'est tout à fait bien. C'est à vous de choisir pourquoi vous aimez un animé et personne n'a son mot à dire. Seulement, ce livre est à propos de ma relation avec Inazuma Eleven Orion, donc sorry. 

Alors, comment je résume chaque saison d'Inazuma Eleven :
Inazuma Eleven - Championnat national de football. Histoires de dopages sur le côtés.
Inazuma Eleven saison 2 - Ils jouent au football pour combattre les "aliens".
Inazuma Eleven saison 3 - C'est la coupe du monde. Il faut empêcher une guerre en jouant au football.
Inazuma Eleven GO - Ils se rebellent contre le système des matchs truqués en jouant au football.
Inazuma Eleven GO Chrono Stone - Ils jouent au football pour sauver le futur.
Inazuma Eleven GO Galaxy - Ils jouent au football pour sauver des planètes.
Inazuma Eleven Arès - la même qu'Eleven, mais c'est plus joli et y a de nouveaux persos.

Bien, posons-nous, avant d'attaquer la partie sensible. Que remarquez-vous ci-dessus ? C'est facile, je l'ai mis en gras. À chaque fois le football représente une manière de régler le problème lorsqu'il n'est lui-même pas au coeur de l'intrigue. Désormais, Inazuma Eleven Orion :
- C'est la coupe du monde. Y a de la triche, faut empêcher une guerre en jouant au football.

"Eh mais, c'est de la mauvaise foi, y "en jouant au football dedans", donc pas de problème, non ?" Non. Enfin, si. Car, pourquoi ils jouent encore au foot ? On parle de guerre mondiale. Surtout que l'antagoniste aurait pu la déclencher dès la finale, mais ne le fait pas "pour donner une chance" aux protagonistes. Et il s'agit pour moi d'une excuse bidon, pour un enjeu aussi gros.

Bien sûr, il y a, je l'accorde, plusieurs enjeux très gros au centre des intrigues de plusieurs autres saisons, mais je passerai au cas-par-cas expliquer pourquoi ces autres saisons, par rapport aux autres, sont excusables (ou en tout cas, le sont plus qu'Orion) :

Saison 3 de la série originale | Zoolan Rice et sa Guerre Mondiale => Inazuma Japon peut enrayer les plans de Zoolan en participant au FFI.
Inazuma Eleven GO Chrono Stone | le Ragnarok, se battre pour le futur => En premier lieu, le Ragnarok empêche des effusions de sang entre El Dorado et NU-GEN. De plus, la NU-GEN est composée et menée par des enfants (je ne compte pas Mécène X) qui ont une durée de vie limitée : leur immaturité, arrogance, et envie de s'amuser dans une vie qui sera courte pour eux, n'est que compréhensible.
Inazuma Eleven GO Galaxy | le Grand Celesta Galaxy =>  Encore une fois, le tournoi permet d'éviter des effusions de sangs dans des guerres d'invasions. Le conflit est réglé de manière plus pacifique : un sport universelle qui se trouve être le foot.

Inazuma Eleven Orion | Elle a tous les otages qu'elle veut dans son stade. Non. Il n'y a pas d'effusions de sang à éviter. Le match est un caprice. Autant il aurait été pardonnable venant d'un leader immature tel que Simeon, autant cela vient d'une adulte ayant tout planifié. Le match entre l'équipe de Zhao Jinyun et l'ombre d'Orion n'a pas lieu d'être. J'ai juste l'impression que les scénaristes se sont dits : "mince, faut donner au football le moyen de résoudre le problème" à la dernière minute.

Le football n'est "la clé" dans Orion, elle est plutôt un levier du grand plan d'Irina. Je dirais même que toute la partie footballistique n'a pas d'intérêt, vu que même les matchs "meublant" la saison sont empoisonnés par de la triche (premier match contre la Russie, match contre l'Italie, la plupart des matchs de qualifications), des dilemmes moraux (match contre le Brésil) ou plats (encore une fois, certains des matchs de qualification).
Il y a même le match contre la France qui est annulé par forfait, les scénaristes ne se donnent plus la peine d'écrire du football. 

Et c'est ce dont j'ai toujours eu peur, que l'on perdre de vue l'esprit sportif au centre d'Inazuma Eleven. Avec les nouvelles saisons, les enjeux autour du football ont eu tendance à grandement s'agrandir, à devenir de trop grosses batailles pour être résolues par le football, alors que moi j'aurais juste voulu regarder un animé de sport avec des super techniques. Les relations d'amitiés, de rivalité, l'envie de s'améliorer, la motivation et le sport auraient pu à elles toutes seule porter l'animé, je ne vois pas l'intérêt d'ajouter derrière tout cela des enjeux mastocs derrière car ça alourdit plus qu'un nécessaire un animé sur une thématique qui se veut simple mais hautement divertissante : le football, et au sens général, le sport. 
Il y a de très bons exemple d'animés de sports uniquement portés par ce côté "sport" : Kuroko's Basket et Haikyuu en sont de très bons exemples. Ils plaisent, sans parler de domination de monde, de voyage dans le temps, du futur de leur planète. Et Inazuma Eleven Orion n'en a pas été incapable, je veux dire, de nous fournir des intrigues purement sportives et ce à travers le meilleur match de la saison : Inazuma Japan vs Muteki no Giants. 

La rivalité entre Clario Orvan et Mark Evans, l'envie de Clario de faire face au Dernier Risotto, et les personnalités conflictuelles des joueurs espagnoles (tous étaient plus ou moins provocateur) ont crée une ambiance géniale sans être prise de tête avec des enjeux inutiles. Le Japon/Espagne n'intervient pas dans le plot "Orion" : il s'agit de tout ce que je pourrais attendre dans un tournoi international, c'est rafraichissant par sa simplicité et hypant par les rivalités entre les joueurs et le build-up du personnage de Clario Orvan. Il est juste exempt du poids qui pèse sur tout le reste de la série : c'est une parenthèse.

Il en va de même pour le Little Gigantes vs Inazuma Japon de la saison 3 (aka le meilleur match de la série à mes yeux). Zoolan a été vaincu, les joueurs s'affrontent pour la coupe, et c'est formidable. Tu as de l'engagement (Ryuugo qui se prend la Double Mâchoire, Rococo qui invoque littéralement une technique à partir de son âme), des enjeux sportifs (remporter la coupe), et des subplots à résoudre (Mark affronte son père, il doit compléter l'Arrêt Céleste qui n'est même pas complet) et le match est essoufflant : les attaquants doivent réinventer et inventer leurs meilleurs tirs face aux gardiens absolument colossaux, titanesques des Little Gigantes, leur Route du Ciel est inefficace, et ils doivent faire face à une supertactique adverse terrible. Même si vous l'avez déjà vu, lire ce paragraphe vient de vous donner envie de le revoir.

En comparaison, le match final d'Orion est pâle : des adversaires finaux n'ayant eu aucune préparation, ils sortent de nul part. Ils ont beau être présentés comme terriblement forts, ils affrontent littéralement un all-star qui, même s'il hype, est horriblement construit (que des attaquants), et les techniques en groupes sorties de "je ne sais où" par des joueurs qui n'ont jamais joué ensemble m'ont laissés un goût amer.

Après, mettre des enjeux est il mal ? Non, ce n'est pas là qu'Orion a fauté. Sa faute a été de vouloir mêler ça par tous les moyens possible au tournoi. Dans Chrono Stone par exemple, le Ragnarok est directement lié à l'intrigue : il s'agit littéralement de l'intrigue. Et encore, c'est supporté par d'excellents matchs (à part le dernier). Orion semble nous présenter un intrigue à deux têtes qui essayent de se fondre l'une dans l'autre de manière bancale, et ça m'a mit mal à l'aise toute la saison. 

En résumé ? Le football, c'est assez divertissant pour supporter un animé à lui tout : pas besoin d'histoires de conquêtes du monde, surtout quand le football essaye désespérément d'être introduit comme élément de résolution. J'aurais voulu qu'Orion soit juste un FFI bien hype, sans toutes ces histoires, encombrantes, de conquête du monde, d'orphelins pauvres (*sob*) et de triche.

Ceci n'est qu'un début. Orion a, comme beaucoup d'animés, un tas de problème, et j'aimerais traiter une belle tranche du tas, donc je ne m'arrêterais pas là. Si vous attendez une partie en particulier parmi les suivantes, n'hésitez pas à la réclamer dans les commentaires :

- les coups d'un match
- les défenseurs et milieux, ces êtres mal-aimés
- Inazuma Japon, trop de joueur ?
- le cas de Sasuke Kozoumaru/Basile Hardy

Bye.