C'était lorsque le soleil était déjà bien haut dans le ciel que Nala commença à éprouver des sensations de fatigue si exténuantes qu'elle se frottait les yeux à chaque instant. Oui, parce qu'il y avait encore un très long chemin à prendre avant que ces personnes soient en bon état pour aller au front. Son peloton était composé de huit hommes tous aux airs plus ahuris que les autres. Leurs uniformes flottaient étrangement sur eux, comme s'ils portaient des costumes de carnaval... Et parmi ces nouveaux, il y avait deux jeunes d'environ une vingtaine d'années chaque. Ces deux-là, étaient plus surexcités que le restant et n'arrêtaient pas de poser des questions sur leurs futures armes, excités comme des poussins qui venaient de quitter le nid... Même si c'étaient des civils, Nala ne se laissa pas attendrir. Il fallait qu'elle les voit comme de vrais cadets qui rentraient en Académie de leurs plein gré. Si elle leur accordait un traitement de faveur, elle allait se faire bouffer comme un lion boufferait un lézard qui se croit pousser des ailes en s'aventurant sur son pelage. Elle avait donc tout de suite mis les points sur les "i" et ils étaient plus ou moins sages. Mais ce fut lorsqu'ils étaient dans l'armurerie pour leur assigner à leurs armes désignés, qu'elle dut à nouveau montrer qui donnait les ordres. L'un de ses hommes avaient déjà ses mains baladeuses dans son caisson d'arme alors elle se rapprocha de la table et lui claqua fermement le couvercle du caisson sur les doigts, ce qui le fit bondir en arrière pour échapper au choc.
- Tu toucheras à cette arme seulement quand j'aurai dit que tu pourras. Est-ce bien clair ?
Il hocha frénétiquement la tête et le silence s'installa parmi les autres. Enfin. Elle enleva soigneusement l'arme d'assaut de la mousse du caisson et commença, plus calme mais tout aussi sévère.
- Bien. Première règle quand on prend une arme, même si elle sort fraichement de la fabrique, il faut toujours vérifier si elle n'est pas chargée. Et pour ça, plantez là canon vers le sol.
Elle leur montra comment, vérifia le chargeur ainsi que le canon avant de le tendre vers son propriétaire. Celui-ci hésita légèrement, mais finit par accepter soigneusement la crosse qu'elle lui tendit et le garda en main. Les autres exécutèrent la même tâche. Elle se positionna en bout de table, sortit la sienne de son caisson et commença à la démonter de part et d'autres jusqu'à ce qu'il n'y ai plus que les éléments dissociés sur la table. Tout le monde la regarda comme si elle avait fait quelque chose d'absolument fou et elle expliqua.
- Avant que quelqu'un ne tire, ne pose le tout premier doigt sur la gâchette, on va passer en revue chaque élément, chaque petite vis qui compose votre arme. J'ai besoin que d'ici la fin de la journée vous sachiez tout sur elle, car si ce n'est pas le cas, je vous promets que vous passerez deux jours supplémentaires à bien apprendre votre leçon... Je vous suggère donc d'écouter plus qu'attentivement.
En guise de réponse, elle n'obtint que le silence attentif qu'elle désirait alors elle baissa les yeux vers les éléments devant elle. Elle ouvrit la bouche pour commencer quand soudain, quelque chose lui attira son attention. La marque, gravé sur le canon qu'elle venait de démonter.
L'arme était neuve, plus que neuve même, un modèle qu'elle n'avait encore jamais vu auparavant... Par contre, la marque, ne lui était que trop connu.
Glock.
Elle redressa la tête vers l'un des militaires derrière le comptoir qui tenait les comptes et demanda.
- Ray, on... on les a eu quand, ces armes ?
Le dénommé Ray attrapa un bloc-notes pour étudier sa question et finit par répondre, ses mots un peu étouffés par le capuchon de stylo qu'il mordillait.
- Il semblerait la semaine dernière... Oh, mais aujourd'hui on a une visite de contrôle.
- ça fait combien de temps qu'elles sont sur le marché ?
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One Last Mission T05 ~The Wars We Fight For| ✅
Mystery / ThrillerVous l'entendez ? Tick tock... L'horloge tourne... Séparés de leurs familles, les "déserteurs" Texans, dirigés par Jay et Chelsea, se retrouvent à nouveau loin de chez eux, parfois un peu trop loin même et certains commençent à oublier leur place...