12.Pas Seul

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La table de bois était froide, Alex se sentait bien, seul, dans une obscurité assez prononcée. Des personnes comme les autres se diraient :
- Quel malade, qui c'est celui-là ?
Karl qui l'avait soigné, vu seulement que cet homme souffrait au plus profond de soi-même, et pourtant... Il avait le sourire aux lèvres et l'âme d'un meneur.
Il était inutile de mentionner que Karl admirait son aîné, Alex, qui ne s'en rendait pas compte...
Jusqu'à aujourd'hui, où tout allait changer.
Un jour de printemps, clair, frai, Alex pouvait le voir et le sentir depuis la porte de bois et de métal entre-ouverte.
Les bottes de fer sur le sol, chaque pas faisait un bruit strident et provoquant sur les planches mouillées.
Alex se sentait encore un peu faible, mais c'est dans cette même faiblesse qu'il trouvait la force dont il faisait preuve dans les combats les plus désespérés.
Soudain alors qu'il arrivait au niveau de la porte de sortie et de son air pur, il fut appelé par l'arme qu'il avait laissé derrière lui.
Le couteau et le fléau démoniaques étaient entreposés sur la table où il s'était vidé de son sang. Il les attrapa tous les deux et sortit en accélérant le pas, rongé par quelques douleurs au niveau de son thorax...
Il avançait, le même bruit strident sur les pavés de la ville, jusqu'à sa maison de bois élégante. Quelqu'un l'y attendait, une femme habillée chaudement à première vue. Alex ne pu pas retenir un grognement entre ses dents. Elle était grande, une robe noire sous une veste d'aviateur couleur boisée. Des lunettes de soleil du même style, une coupe de cheveux soignée, des gants de cuir...
Ça n'annocait rien de bon pour Alex.
Il s'approcha le pas déterminé de la zapper pour rentrer chez lui mais se faisant, alors qu'il la dépassait; Un de ses gants en cuir vint se poser sur son gilet pare-balles. Alex s'arrêta net, les sourcils froncés devant les lunettes provoquatrices de cette inconnue :
- Qu'est-ce que vous voulez ?
Marmona Alex déjà fatigué par cette conversation à sens unique pour le moment.
- La même chose que vous monsieur Magnus.
Répondit-t-elle d'un ton amical un sourire aux lèvres.
Alex soupira puis essaya de garder son calme tout en grognant avec colère :
- Je suis de très mauvaise humeur aujourd'hui, alors allez droit au but ou je vous jure que je vous réduit en bouillie difforme !
Elle serra les dents et resta de marbre en parlant d'un ton indifférent et pourtant agaçant :
- Le roi Plokho II souhaite que vous vous soumettiez à son pouvoir suprême traversant tout le nouveau monde.
Alex sourit, il parla d'un ton clair et net :
- Allez vous faire foutre tous les deux.
Elle s'énerva et giffla Alex :
- Vous ne devriez pas parler comme cela ! Plokho contrôle tout le nord de la Russie à Leningrad !
- Rien à faire.
Le revers de la main de la femme allait frappait la joue d'Alex une deuxième fois, mais il n'en fut rien.
Il la stoppa nette de ses gants de kevlar, et se faisant, alors qu'il les serrait de plus en plus fort... Il reprit avec son sourire diabolique, des yeux rouge sang, rouge comme la braise, des pupilles noires comme le néant profond :
- Excuse toi vermine humaine !
La femme qui tombait doucement à genoux, se faisant casser les doigts un par un, ne pouvait que crier de douleur et non des excuses... Elle criait des mots un à un sans aucuns sens et Alex arrêta de la punir seulement quand toute sa main fut en miettes :
- Vas dire à ton roi Plokho que la ville d'or et une contré libre !
Finissa Alex debout, et son ennemis à genoux, souffrant le martyr sur les pavés, entourant par la foule pleine de fierté et d'émotions indescriptibles.
Des gardes étaient mélés à la foule, et Alex en regarda deux de ceux-ci, il les commanda avec charisme :
- Jetez moi ça en dehors de notre ville soldats.
Les gardes s'empressèrent d'obéir et se mirent au travail.
Alex fit un sourire de confiance aux gens le regardant avec des yeux de fierté, et ils s'en allèrent. Mise à part Karl, assit sur quelques marches devant le bar. Alex le vu, son sourire s'estompa, car le regard de son second était le même ou presque que celui des habitants de cette ville.
Alex n'avait jamais demandé à être admirer...
Poussant la porte de sa maison, la clochette sonna, et Alex entrepris de dessiner ce dont il avait besoin.
Seul, dans un bureau de sa maison, il utilisa un crayon toute la nuit pour réaliser ce dont il avait besoin...

La salle en pierres et en métal était bien trop grande pour tous ces gardes et nobles. Un roi était vautré dans un siège deux fois plus grand que lui, un trône de marbre et de bois vernis. Une tête d'ours blanc comme décoration au dessus de sa couronne argentée. Un tapis rouge traversait la pièce de long en large, traversant et accompagnant tous les couloirs du château. On l'amena par les bras devant son roi. Ses genoux en sang furent une fois de plus mis à l'épreuve, les gardes les laissant tombés sur le sol encore une fois.
Sa main avait gonflée et rougie, à tel point qu'on ne pouvait plus apercevoir ses os...
Elle releva la tête vers son maître, pleine de fatigue et de honte, elle lui adressa la parole :
- Mon roi. C'est l'empereur de la ville d'or...
Le roi leva sa main pour lui dire de se taire, il se redressa de son siège, et dorénavant debout, il était bien plus imposant.
Son manteau de cuir noir ressemblait à celui d'Alex, mais sa capuche et ses manches étaient brodées de fourrures grisâtres... Son regard était déterminé et haïssant, tandis que sa barbe blanche contrastait avec la noirceur de son cœur. Il baissa la main et alors que toute la foule le regarda, ouïe et attentive, il s'approcha de la femme souffrante. Ses bottes de cuir étaient discrètes sur le tissu, et son fourreau qui pendait contre ses genouillères métallisées, faisaient elles, un bruit macabre à chaque pas qu'il faisait.
Il lui parla à voix haute et distincte, on ne vu jamais un ton aussi calme et déterminé à la fois :
- S'il est contre nous, donnons lui un avant goût de ce que j'appelle communément... La terreur.

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