Depuis ma naissance, le monde m'a fait comprendre que ma place n'étais pas ici. Faible, malade, mais rêveuse et courageuse.
Une seule personne a réussi à me rendre normal, vivante et en bonne santé. Mais j'ai tout perdu ce fameux jour où l'humanité...
☞ Ma vie n'a pas toujours été une vie joyeuse. À vrais dire, j'ai vécu plus de moments tristes que de moments de bonheurs et cela depuis ma naissance. Dès mon premier jour sur cette terre, on m'a bien fait comprendre que le monde ne voulait pas de moi.
Je me nomme Érika Kuro et je suis née avec une maladie inconnue, incurable, redoutable. Depuis ma plus tendre enfance, je subis à répétition des arrêts cardiaques, des crises d'épilepsie et comme si cela ne suffisait pas, je suis asthmatique. Oui, le monde ne veut clairement pas de moi ici. Je crois bien qu'il est impossible de compter sur les doigts de la main le nombre de fois où la mort m'a salué.
Pour ma sécurité, assurant ainsi une protection totale de l'être fragile que j'étais, je n'avais pas le droit de sortir de la maison. Les volets toujours fermés, la porte rarement ouverte, je n'avais aucune connaissance du monde extérieur. Du moins, je me l'imaginais à travers mes nombreuses lectures et histoires que j'entendais.
Je me suis toujours sentie comme un fardeau pour mes parents. Un poids qu'ils devaient porter en plus de leur lourd travail qui leur prend déjà toute leur énergie. Ils n'ont jamais réellement pu s'occuper de moi ensemble, mais ça, je ne leur en voudrai jamais. Ils ont tellement sacrifié pour moi...
Tout les deux faisaient partie du bataillon d'exploration, chose qui faisait ma plus grande fierté, malgré l'angoisse permanente de ne jamais les revoir le lendemain, d'autant plus étant deux grands caporaux de deux brigades différentes. Pour pouvoir s'occuper de moi, ils ont décidé de me garder en alternance, une semaine l'un, une semaine l'autre, permettant de ramener de l'argent à la maison tout en me surveillant.
Je me souviendrai toujours de ce jour-là...
Ma mère était rentrée après le depart de mon père, et n'était pas seule. Avec elle se tenait devant moi, homme brun portant des lunettes rondes, ainsi qu'une fine barbe mal rasé.
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Son nom restera à jamais dans ma memoir. Docteur Grisha Jeager. Cette homme eu un grand impact dans ma vie, réanimant une flemme d'espoir en moi. Il a tout fait pour trouver une solution pour me soigner, et ce pendant des années.
Je ne devais avoir que cinq ans lorsqu'une nouvelle personne entra dans ma vie. Cette personne fut le debut de ma long guérison. Mon petit frère, William. Il était mon rayon de soleil illuminant mes tristes journées. Depuis l'arrivée de mon petit Will, mes attaques se faisaient moins nombreuses et mes crises étaient plus rares.
Mon remède c'était lui.
A ses 4 ans, à mes 9 ans, nos parents durent nous laisser tout les deux pour une grande expédition en dehors des murs. J'avais prié toute la journée pour qu'ils nous reviennent. Mon frère et moi, étions restés couchés dans mon lit ensemble, essayant de se rassurer l'un l'autre. La nuit arriva, mais nos parents non. Le soleil se leva, mais ils n'étaient toujours pas là. Au fond de moi je savais, mais je refusais de l'accepter. Cela ne pouvait être possible et même lorsqu'un homme portant l'uniforme de la garde du bataillon d'exploration toqua à notre porte je refusai d'y croire. Nos parents avaient rendu l'âme, dehors, donnant leur vie pour l'humanité pour battre ceux qui nous enlève notre liberté.
