ᏔϴΝᎠᎬᎡᏞᎪΝᎠ || ʷᵒᵒˢᵃⁿ

-25-

— Le plus marrant dans tout ça, c'est que je suis sûr que tu ne n'avais pas prévu de tomber amoureuse de moi, n'est-ce pas ?

— Qu-Quoi ?

— Quoi je mens ? lui demanda San, la regardant dans les yeux.

— Quoi tu l'aimes ? lui demanda à son tour Jino, souffrant.

— Ne l'écoute pas, il raconte n'importe quoi !

— Ne pas l'avouer est une faute tu sais ? Enfin bref, quand tu t'en es rendu compte, tu t'es dit que Wooyoung gênait tes plans et à cet instant, tu as même commencé à tout cacher à Jino, mais lui l'a remarqué et a aussi décidé d'agir dans son intérêt en te dénonçant à moi. Vous vous aimiez et sans le savoir, vous commenciez à vous détester. Oh ! Mais suis-je bête ! J'ai oublié le détail le plus important ! SanHee n'est pas mon fils mais le tiens, dit-il à Jino.

— Quoi ? Qu'est-ce que-

— J'ai demandé au docteur et il m'a très clairement dit que tu étais arrivé à ton terme, dit-il à la reine. Mais quand je compte le nombre de temps qu'il y a entre la fois où on a soi-disant conçu cet enfant et ton accouchement, bizarrement, il manque du temps. Tu étais déjà enceinte.

— Comment tu as pu me cacher ça ? lui dit Jino.

— Je-

– Attends, ce n'est pas tout. Bien-sûr après toutes ces tentatives de m'empêcher de voir Wooyoung, elle est revenue vers toi, en t'expliquant, en s'excusant, mais en te laissant dans l'ignorance pour le bébé. Vous vous êtes réconcilié et vous vous êtes servi de son larbin pour tuer Wooyoung, avant de l'exécuter à son tour, ne laissant aucune preuve. Elle t'a juste manipulé en te disant qu'il compliquerait vos plans pour monter sur le trône. Vous vous êtes dit que le chagrin m'affaiblirait et que ça serait plus facile pour vous de m'éliminer, non ? Mais heureusement, j'ai rapidement compris votre petit jeu et me suis tout de suite éloigné de vous. Vous comptiez me tuer comment ? M'empoisonner ? Me faire tuer ? Quand je pense que vous avez fait tout ça pour rien et qu'un innocent est mort par votre faute ! Tu as tué celui que j'aimais... Tu as fait de moi un homme au cœur brisé...

— San... Écoute-moi, je suis terriblement désolé, d'accord ? Laisse Jino partir, c'est moi qui ai orchestré tout ça !

San se mit à rire, s'avançant jusqu'à eux, avant de lever son épée et de tuer d'un seul geste Jino, sous les cris et le regard choqué de la reine.

— Non !!

— J'ai pris sa vie, comme tu as pris celle de Wooyoung. Regrette toute ta vie ce que tu as fait.

— Quoi ? Tu ne vas pas me tuer ?

— Te tuer serait trop rapide et pas assez cruel pour toi. Tu disparaitras et tu te feras passer pour morte. Tu ne devras révéler à personne qui tu étais. Si j'apprends qu'on t'a vus près d'ici ou que quelqu'un sait qui tu es, je te tuerai pour de bon. Et si tu compte recommencer à zéro et fonder ta famille, je te conseille de vite oublier cette idée, car si c'est le cas je les tuerai tous jusqu'au dernier juste devant tes yeux pour te faire regretter, avant de te trancher la gorge. Ne pense pas non plus à t'enfuir du pays, je transmettrai ta photo partout et mettrait ta tête à prix. Et dernière chose, oublie ton fils. Tu n'as jamais eu d'enfant, Sanhee est mon fils à partir de maintenant.

— San, je t'en supplie-

— Je n'ai aucune pitié pour les gens de ton espèce. Va en enfer et ne reviens plus jamais.

Il déverrouilla la porte, la laissant alors partir. Il savait qu'elle méritait plus que ça, mais il voulait la voir tout perdre. Il la connaissait assez pour savoir qu'elle ne le supportera pas. Seule face à l'inconnu, elle ne vivra pas longtemps.

Il ordonna aux servantes de nettoyer le bureau, pendant que deux gardes eux, se débarrassait du corps. San lui, alla se nettoyer, réfléchissant à comment annoncer la nouvelle au peuple. Bien sur il allait donner une quelconque excuse, mais celle-ci devrait au moins être crédible. Certains y croiront quand d'autres non, mais il n'en avait que faire, qu'ils y croient ou non, ceci l'importait peu. Les seuls qui seront au courant de la véritable disparition de la reine seront ses parents, car ils devaient savoir. Il savait qu'ils n'allaient pas forcément bien le prendre, voir même qu'ils voudront peut-être lui déclarer la guerre, mais San n'avait plus peur de rien.

Cette tragédie l'avait marqué à jamais. Son cœur devenait chaque jour plus douloureux. Rempli de peine et de chagrin, il savait que sa vie ne risquerait pas de durée des années, non. Son envie de rejoindre son amour dans les cieux était incorruptible. Il le reverra, il était sûr et certain de ça. Mais avant, il devait aider son fils à grandir et à construire sa vie, en évitant toutes les erreurs commises, par son père auparavant. Non, il allait être différent.