(Partie 1) Chapitre 1 : Naissance à l'Olympe

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Qu'est-ce qui vient de se passer ? me suis-je demandé. Pourquoi il fait si froid, d'un coup ? Oh mon dieu ! C'est qui tous ces gens ?

J'ai regardé autour de moi. Tous ces visages que je ne connais pas... cela dit, je n'ai jamais vu personne, ça à peut-être un rapport. Soudain, sans vraiment comprendre pourquoi, je me suis mise à hurler. J'ai pleuré tout ce que je pouvais. J'avais froid, et faim. Surtout faim. Je ne comprenais plus rien. Qui étaient ces gens ? Comment j'étais arrivée ici ? Pourquoi l'un d'eux riait en voyant ma surprise. Qui c'était, lui, d'abord ?

Puis tout s'est arrêté. Doucement, une femme m'a serrée contre elle en me caressant les cheveux. Ses yeux marron se sont posés sur moi et je l'ai regardée en comprenant soudain qui elle était. Ses boucles brunes descendaient en cascade sur ses épaules et ses lèvres parfaites s'étiraient en un sourire tendre. J'ai tendu mes petits bras de bébé vers elle et elle laissa échapper un rire cristallin. J'aurais aimé que ce moment dure pour toujours, toute ma vie, même si elle venait à peine de commencer. Mais cette femme si belle semblait épuisée. J'ai compris pourquoi, puisque je venais de réaliser qu'elle m'avait mise au monde. Maman ! ai-je pensé, sans pour autant pouvoir le dire.

– Bonjour, Elmyanne, murmura Maman.

C'est moi, Elmyanne ? me suis-je demandé. Puis j'ai réalisé la bêtise de ma question. de toute évidence, Maman s'adressait à moi. Elle s'est redressée et m'a assise sur ses genoux de façon à ce que je puisse voir les autres personnes présentes. Il y en avait tellement que je ne pouvais pas les compter, pour la simple et bonne raison que je ne savais pas le faire. Soudain, une jeune femme couina et se précipita vers moi.

– Comme elle est jolie ! s'exclama-t-elle en me regardant avec des yeux brillants.

Ses cheveux blonds étaient attachés en un chignon complexe et elle portait une robe blanche absolument splendide. Un collier doré pendait à son cou. Il était si beau que tous les garçons devaient lui courir après. Ses yeux bleu ciel s'attardèrent sur moi, puis elle échangea un regard avec ma mère, qui sourit de plus belle. Cette femme semblait absolument parfaite, encore plus jolie que Maman. Ses traits fins s'accordaient parfaitement avec ses lèvres et elle était maquillée comme un mannequin. Je me suis dit que j'aimerais lui ressembler, quand je serais plus grande. Après tout, moi aussi, j'étais blonde.

– Coucou, toi, me salua-t-elle d'une voix mélodieuse. Héra, c'est vrai qu'on doit lui faire des cadeaux ?

– Ne me dites pas que vous avez oublié ? soupira Maman.

– Non, elle plaisante, bien sur, s'empressa de dire une voix dans l'assemblée. Hein, Aphrodite ?

– Mais oui, on rigole ! confirma celle-ci. T'inquiète pas, Héra. On a assuré.

– « Sous-entendu, c'est moi qui ai tout organisé » imita quelqu'un d'autre en gâchant la belle voix d'Aphrodite.

Cette dernière attrapa un miroir sur la table de chevet de Maman et le lança avec une force incroyable. Celui qui avait parlé l'esquiva de justesse en riant.

– Ferme-la, Hermès ! s'écria Aphrodite.

Hermès s'approcha d'elle avec un sourire malicieux. Ses boucles blondes cachant ses yeux bleus, il ressemblait à un adolescent. Il éclata de rire en voyant la mine déconfite d'Aphrodite, qui devait se maudire d'avoir raté son lancer. Hermès portait des sandales auxquelles étaient accrochées des ailes dorées. Son sourire insolent donnait envie de le frapper, ce qu'Aphrodite s'apprêtait sûrement à faire, d'ailleurs. Il la regarda longuement dans les yeux, se félicitant d'être assez agile pour ne pas s'être pris le miroir en pleine tête. Et, à mon avis, il avait déjà dû esquiver bon nombre d'escarpins ou d'autres accessoires de beauté.

Elmyanne : La treizième OlympienneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant